Comme vous le savez, dans ce blog, je dresse les portraits des différents démons. Dans cet article, je vous propose de découvrir Adramelech, ce puissant démon, le grand chancelier des enfers. Et comme je le dis toujours, il faut connaître son ennemi pour le combattre lorsqu’il frappe.
Adramelech, aussi appelé Adrammalech, le grand chancelier des enfers, l’intendant de la garde-robe du roi des démons (donc Satan), le président du haut-conseil des diables. Il a une très grande influence en enfer et est respecté.
Adramelech n’apparaît pas dans la liste des 69 démons de la « Pseudomonarchia daemonium » de Jean Wier, comme il n’apparaît pas dans la liste des 72 démons du « Lemegeton et de la Goétie ». Par contre, Collin de Plancy y fait mention comme grand chancelier des enfers. Szandor Lavey cite ce grand démon parmi les noms infernaux de sa Bible Satanique.
Adramelech était une ancienne divinité assyrienne adorée dans la ville de Sépharvaïm, au même titre qu’Anamelech, où on lui faisait des sacrifices humains sur des autels dressés spécialement pour lui. En fait, on lui offrait des enfants que l’on brûlait sur les autels. C’est barbare et l’on ne peut croire que cette divinité adorée soit bonne, puisqu’on lui offre la mort. Cela se passait aux environs de l’an 14 avant Jésus-Christ. Les Sépharvaïms faisaient passer leurs enfants par le feu en l’honneur de cette fausse divinité et d’une autre, Anamélech. Pour eux, Adramelech représentait le soleil et Anamélech la lune. Le premier signifie le roi magnifique et le second, le roi bénin. Le culte abominable qu’on rendait à ces deux divinités était le même que celui que l’on rendait à Saturne et à Moloch. Ce sont peut-être les mêmes divinités sous des noms différents.
Cette divinité ne doit pas être confondue avec le roi Adramelech, personnage historique, roi d’Assyrie en l’an 23 avant Jésus-Christ, même si son destin est sombre, vu qu’il fut tué par ses deux fils alors qu’il priait au temple de Nesroch, un autre démon.
Revenons au démon Adramelech. Dans son Dictionnaire Infernal, Collin de Plancy lui donne la forme d’un mulet à torse humain et à queue de paon. Il peut aussi se présenter sous la forme d’un dragon et, selon les rabbins, sous la forme d’un homme à tête de hibou.
En enfer, il y a 10 archidiables. Adramelech est le 8e archidiables. En plus de ses fonctions, il est aussi chancelier de l’ordre de la mouche, vous savez l’ordre fondé par Belzébuth. Et pourtant, il sert Satan, puisqu’il est l’intendant de sa garde-robe.
Il a également été lié à Asmodée.
Et comme tout démon digne de ce nom, on le retrouve dans toute forme d’art.
Au théâtre, par exemple, Valère Novarina a écrit un texte intitulé « Le Monologue d’Adramelech », pièce qui a été jouée au Festival d’Avignon.
Au cinéma, dans le film d’horreur Speak No Evil sorti en 2013, Joey, un des enfants possédés, grave de ses doigts ensanglantés le nom du démon sur le mur de sa chambre.
Qu’Adramelech soit cité au cinéma, en musique, au théâtre… doit bien lui plaire, puisque ce démon aime se pavaner, se faire voir. C’est pourquoi il aime prendre l’apparence d’un paon qui est un symbole de la vanité et du plaisir de paraître.
Les sorciers l’invoquent pour plaire, pour utiliser leur apparence physique pour séduire.
Pour conclure, Adramelech est un puissant démon qui aime séduire. Il est proche de Satan et de Belzébuth, ce qui lui confère une position particulière aux côtés des deux plus grands démons des enfers. De toutes mes recherches, je n’ai trouvé aucun cas de possession où ce démon était impliqué. J’en déduis donc que cela n’est pas dans son habitude et qu’il préfère corrompre les humains plutôt que de les posséder. Le combat est spirituel. Courage, persévérance, bienveillance, foi, charité.
Marie d’Ange
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