Astaroth, ministre de la Cour Infernale

Astaroth est l’un des plus puissants démons de la hiérarchie infernale. Il occupe le rang de grand-duc dans l’Empire infernal. Il est aussi le prince de l’ordre des Trônes de l’Abîme et Ministre de la Cour infernale. Il a sous son commandement 40 légions infernales, mais a sous ses ordres directs et personnels 85 démons subalternes qui poussent à la paresse, à l’indolence et à l’oisiveté et qui provoquent l’indifférence, le découragement, la lassitude. Ce démon est capable de faire tomber les édifices si on le lui demande par un sacrifice.

Jean Wier le cite à la 28e position dans sa liste des 69 démons de la “Pseudomonarchia daemonum”. Le démonologiste nous dit de ce démon qu’il sait le passé et l’avenir. Or, les démons ne connaissent pas l’avenir, ils ont une faculté de deviner le caractère de quelqu’un et de lire dans ses pensées, mais ne peuvent prédire l’avenir. Ils ne peuvent que penser qu’un évènement se passera et faire tout pour le provoquer. Quant au passé, s’ils peuvent lire dans les pensées de quelqu’un, ils peuvent en déduire son passé. De plus, un démon connaît sa victime en général depuis son enfance, il connaît aussi sa famille, ses proches, il connaît les secrets familiaux, les complots… 

Jean Wier précise que ce démon répond volontiers aux questions qu’on lui pose à propos des choses secrètes et qu’il aime particulièrement s’entretenir de la Création et de la chute des anges.

Le “Lemegeton” le place à la 29e position de sa liste comportant 72 démons. Dans ce même manuscrit, on peut y voir le sceau d’Astaroth et on lui attribue le titre de duc de l’empire infernal.

Le sceau d’Astaroth d’après le “Lemegeton”.

Dans le “Dictionnaire Infernal”, Collin de Plancy soutient qu’Astaroth aurait été adoré par des sectes juives. Il ajoute qu’Astaroth est persuadé d’avoir été puni à tort lors de l’épisode de la chute des anges, qu’il ne se trouvait pas du côté des anges rebelles. Enfin, Collin de Plancy lui attribue le titre de duc, mais aussi de trésorier des enfers.

Illustration du “Dictionnaire infernal” de Collin de Plancy.

Ce démon était adoré par les Sidoniens et les Philistins. C’est un démon qui est présent dans les croyances de la Goétie.

Le Grand Grimoire, aussi appelé Dragon rouge, qui est un manuel de magie noire, mentionne également ce démon et lui donne le titre de grand-duc.

Dans le Zohar, Astaroth est le chef de l’Ordre des Archanges de l’Abîme. Les anges de cet Ordre ont pour mission de faire naître, chez leurs victimes, la convoitise, la jalousie et l’envie. Le Zohar précise que la convoitise a besoin du mensonge et de la calomnie pour ruiner totalement une réputation. On reconnaîtra les victimes d’Astaroth par le fait que de nombreuses rumeurs circuleront à son sujet et qu’elles subissent la calomnie. Astaroth provoque de vifs conflits. Il inspire les fausses vérités et écarte la victime de ses véritables objectifs en la conduisant vers de fausses pistes ou vers des valeurs du monde.

Ce démon serait d’origine phénicienne, son nom dériverait de celui de la déesse phénicienne Astarté, l’équivalente d’Ishtar dans la mythologie babylonienne et la plus ancienne déesse sumérienne. C’est pour cela que beaucoup le confondent avec Astarté. Elle serait en fait l’épouse d’Astaroth.

Le Testament de Salomon, un texte apocryphe attribué au roi Salomon et non reconnu par la religion juive, fait mention d’Astaroth sous le nom d’Asteraoth en tant qu’ange s’opposant aux pouvoirs des démons.

Saint Barthélemy, l’un des douze apôtres de Jésus, s’est rendu en Inde où il y avait un temple érigé en l’honneur d’Astaroth. Lorsqu’il arriva sur place, le démon était enchaîné par des anges avec des chaînes brûlantes, le rendant ainsi incapable du moindre oracle malgré les sacrifices que les infirmes et les malades continuaient à lui offrir. Saint Barthélemy lui ordonna alors d’aller au pied de la Croix pour être jugé par Jésus. C’est pourquoi ce démon s’exorcise en invoquant le nom de Saint Barthélemy.

Astaroth apparaît aussi dans le “Livre d’Abramelin le Mage”, grimoire rédigé en hébreu en 1438 par Abraham ben Siméon.

Les sorciers l’invoquent pour toute question financière. Ce démon aime tenter par la vanité et la paresse. Tout comme Asmodée, il aime provoquer toute déviation sexuelle. Il s’attache particulièrement aux femmes auxquelles il insuffle de mauvaises pensées et les pousse à l’adultère, au lesbianisme, à l’inceste, à l’abandon du foyer.

Astaroth apprécie les hypocrites, les fanatiques, surtout ceux qui diffusent des idées malsaines et mensongères, tout spécialement dans le cadre politique et religieux. C’est le démon des politiciens véreux.

Lorsqu’il apparaît, il prend l’apparence d’un ange au visage laid, chevauchant un dragon et tenant un serpent à la main gauche. C’est d’ailleurs comme cela que Collin de Plancy le décrit dans son « Dictionnaire Infernal ». Il peut aussi prendre l’apparence d’un homme nu, avec des pattes d’aigle et une crête de coq sur la tête, une torche enflammée à la main gauche et une vipère à la main droite, chevauchant un paon. Pour mieux tromper les femmes, il peut apparaître sous l’apparence d’un homme jeune, très beau, à la peau pâle, presque grise, de taille moyenne, vêtu de gris et portant un casque et une cuirasse. Souvent, une odeur pestilentielle accompagne ses apparitions.

Dans la sorcellerie Wicca, Astaroth représente le Génie du mercredi et s’occupe principalement des finances. Les sorciers qui l’invoquent mettent un anneau d’argent sous leur nez pour ne pas être dérangés par son odeur.

Je le dis et je le répète : il est dangereux d’invoquer un démon, cela se termine souvent par la possession, la folie, le suicide… Laissez cela à ceux qui pensent pouvoir être plus forts que les démons, aux mages et aux sorciers qui le plus souvent ne savent pas ce qu’ils font ou sont des escrocs qui remplacent un mal par un autre mal encore plus puissant. Détournez-vous de toutes ces choses.

Astaroth apparaît dans certaines affaires de possession démoniaque. Par exemple, en 1565, ce démon aurait possédé une femme, à Laon, en compagnie de Légion, Cerbère et Belzébuth. De même, au XIIIe siècle, il aurait possédé Nicole Aubry, une jeune fille de 16 ans originaire de Vervins, dans l’Aisne en France. Elle fut délivrée par l’évêque qui l’exorcisa dans la cathédrale de Laon devant plus de 10 000 témoins. On prétend que 29 démons sortirent de son corps, dont Astaroth qui se manifesta sous la forme d’un cochon, ainsi que Belzébuth et Baltazo. Le combat est spirituel, foi, courage, amour, persévérance, bienveillance, charité, humilité, vérité… sont les armes du soldat du Christ. 

 

À prier : Le Credo, saint Barthélemy, saint Matthieu, saint Rose de Lima, saint Ambroise, sainte Cécile, saint Jérôme, saint Georges, sainte Agnès de Rome, saint André.

 

Marie d’Ange

 

Pour aller plus loin

 

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1 commentaire sur “Astaroth, ministre de la Cour Infernale

  1. […] Astaroth : grand-duc aux enfers, puissant démon, adoré des Philistins et des Sidoniens. Il préside à l’Occident. Grand trésorier aux enfers. Sait le passé, le présent et le futur. Connaît toute l’histoire de la chute des anges. Il commande 40 légions. Il est l’un des 7 princes des Enfers. […]

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