Petit bijou du cinéma d’horreur et de science-fiction, Le village des damnés, film sorti en 1960, reste une référence du genre. Ce film a toute sa place dans ce blog puisqu’il parle d’enfants maléfiques qui naissent mystérieusement dans un petit village. Un film bien réalisé, glaçant de réalisme, un film qui n’a pas pris une ride. On ne parlera pas de son remake sorti en 1995, car comme vous le savez, je n’affectionne pas particulièrement les remakes.
Synopsis
Le village de Midwich en Angleterre est soumis à un phénomène étrange : tous les habitants, ainsi que les animaux, tombent dans un profond sommeil de plusieurs heures. Toutes les personnes qui se trouvent sur ce périmètre situé autour du village ou qui pénètre ce périmètre sont victimes de ce phénomène : elles tombent dans un état d’inconscience inexplicable. Même les militaires, pourtant équipés de masque à gaz, s’évanouissent. Cet état dure quelques heures au bout desquelles toutes les personnes endormies se réveillent au même moment sans qu’il soit possible de trouver une explication au phénomène.
Quelques mois plus tard, douze femmes et filles vierges du village sont enceintes et accouchent le même jour d’enfants blonds, aux yeux étranges. Ces enfants se révéleront physiquement et intellectuellement très avancés pour leur âge et feront preuve de dons de télépathie. Mais, très vite, on découvre que leurs intentions sont maléfiques. Les autorités britanniques effectuent des recherches et découvrent que des phénomènes identiques se sont produits partout dans le monde. Des enfants albinos aux yeux étranges sont nés un peu partout dans le monde. Seuls ceux qui sont nés en URSS ont survécu. Ailleurs, ils ont été tués ou sont morts prématurément.
Fiche technique
Le Village des damnés (Village of the Damned) est un film d’épouvante britannique réalisé par Wolf Rilla et sorti sur les écrans en 1960 d’après le scénario de Stirling Silliphant, Wolf Rilla et Ronald Kinnoch. Le film est adapté du roman de John Wyndham Le Village des damnés.
Autour du film
Le Village des damnés a été tourné dans le village de Letchmore Heath près de Watford à 20 kilomètres de Londres.
Le roman de John Wyndham qui a inspiré le film s’appelait à l’origine Les Coucous de Midwich. Il fut rebaptisé après la sortie du film. Ce roman fut publié en 1957.
C’est John Carpenter qui s’est chargé de réaliser le remake sorti en 1995.
Le Village des damnés a fait l’objet d’une suite, sortie en 1964 et intitulée Les Enfants des damnés (titre original : Children of the damned), réalisé par Anton Leader. Ce deuxième film donne l’origine de ces enfants démoniaques.
Dès la sortie du roman, l’adaptation cinématographique a été mise en préproduction. Cependant, le projet s’est heurté à l’opposition des groupes religieux qui n’admettaient pas que l’on montre au cinéma des enfants nés sans père et surtout d’une mère vierge. Pour contrer cette difficulté, la production fut transférée en Angleterre et le film vit le jour trois ans plus tard.
Mon avis
Alors bien sûr, chers lecteurs, je ne vais pas vous dévoiler le film, mais sachez que cette histoire est troublante. Elle me fait un peu penser aux enfants aux yeux noirs dont j’ai consacré un article dans ce blog, à la différence que les enfants du film ont les yeux qui brillent d’une manière étrange.
Ce film est un chef-d’œuvre du genre. Il nous fait frissonner, il nous procure des émotions, il nous fait sursauter. Dès le début, on est plongé dans l’histoire. L’ambiance est oppressante. On sait que ces enfants sont maléfiques, on s’attend au pire et le pire arrive.
Le film sous-entend que ces enfants sont d’origine extra-terrestre, se perd un peu dans les explications, mais il reste un petit bijou qui mérite sa place dans les classiques du cinéma d’horreur. Il est bien tourné, et malgré les effets spéciaux qui peuvent nous paraître un peu vieillot aujourd’hui, il nous fait sentit que le danger est proche, imminent. Les enfants sont terriblement efficaces, rien que leur présence et leurs yeux font peur.
D’un point de vue technique, on ne peut rien reprocher à ce film, surtout lorsqu’on sait que la technique des années 60 n’a rien à voir avec la technique d’aujourd’hui. Les effets spéciaux frôlent la perfection absolue. Les acteurs sont splendides, notamment le charismatique Georges Sanders qui illumine le film de son talent. Il devient surtout génialissime à la dernière séquence.
La grande force du film est d’avoir choisi des enfants comme vecteur de peur. Normalement, un enfant représente la pureté, il n’y a rien de plus charmant qu’un enfant ! Dans le film, l’enfant devient un monstre ! C’est cela qui est terrifiant. De plus, ils sont froids, ne sourient jamais, on pourrait presque croire qu’ils sont tous des fils ou filles de Satan.
Je vous recommande de le découvrir, vous ne serez pas déçus.
Marie d’Ange
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