Villes fantômes et maudites

 

Cités maudites, villes fantômes, villes prospères délaissées ou boudées par leurs habitants qui ont dû fuir après une catastrophe naturelle, à cause de la révolution industrielle ou par simple folie humaine. Comment et pourquoi des villes et des villages entiers ont-ils été laissés à l’abandon ? Aujourd’hui, partout dans le monde, on trouve des cités entières inhabitées, abandonnées, à l’état de ruine. Toutes ces villes sont le témoignage de la folie de l’homme et de son idolâtrie pour l’argent. Un tour d’horizon s’impose.

 

 

Le village fantôme Turc Kayaköv

Ce village très prospère avant la Première Guerre mondiale a été abandonné. Aujourd’hui, les rues sont désertes et les maisons inhabitées tombent en ruine. Pourtant, ce site est classé par l’UNESCO et Peace Village et protégé en tant que site archéologique et musée historique. Situé aux pieds du mont Taurus, ce village fantôme n’est pas très loin de la mer et peut être un endroit stratégique pour le développement touristique. Sauf qu’il faut y injecter de l’argent pour le reconstruire. Et cela, le gouvernement turc ne le veut pas. Alors, il a été décidé de le mettre en enchère pour attirer quelques investisseurs en échange de sa restauration et de son entretien. Pour en savoir plus, suivez ce lien : http://www.gentside.com/ville/en-turquie-le-village-fantome-de-kayakoy-a-ete-mis-aux-encheres_art64865.html

 

La ville fantôme de Bodie aux États-Unis

Il fut un temps, à l’époque où le mythe de la ruée vers l’or battait son plein, où la ville de Bodie en Californie, était une ville prospère, qualifiée même d’eldorado américain. Mais de cette époque prospère, il ne reste plus de cette ville que quelques maisons en ruine et des voitures rouillées. Bodie, fondée en 1861 après la découverte d’un gisement d’or par William S.Bodey, accueillait près de 10 000 habitants dès 1880. Des dizaines de compagnies minières s’installèrent et 65 saloons ont été construits. Plus tard, les ressources minières devinrent de plus en plus rares et c’est un incendie, en juin 1932, causé par un petit garçon jouant avec des allumettes, qui allait déclencher la fuite des habitants restants. Aujourd’hui, Bodie reste un grand musée à ciel ouvert pour tous les passionnés d’histoire et les chasseurs de fantômes, car la ville abandonnée est réputée hantée. J’en ferai un article plus détaillé. 

Bodie est l’exemple typique de ces villes prospères qui très vite abritent la misère de monde. Cet épisode des ruées vers l’or ont causé de nombreux malheurs… Elle est aussi l’exemple typique que la misère attire les miséreux d’esprit. En effet, c’est souvent sur la misère que se construit toutes ces fables mettant en scène des fantômes, fables mensongères qui vont attirer des personnes qui veulent se faire un nom, qui veulent briller sur les réseaux sociaux et qui se donnent de le titre de “chasseurs de fantômes”. Ces fables trompent les hommes et les éloignent de la Vérité. 

 

La ville fantôme de Pripiat en Urkraine

Lorsque l’on visite Pripiat, on a un arrière-goût d’apocalypse. Cette ville fantôme, construite à trois kilomètres à peine de la centrale nucléaire de Tchernobyl, a vu le jour dans les années 1970. Le 26 avril 1986, après l’explosion de la centrale, plus de 50 000 habitants ont dû être évacués, laissant la ville déserte et figée à jamais dans le temps. À Pripiat, tout est resté en l’état, comme en témoigne ces autos tamponneuses à l’abandon ou la grande roue d’une fête foraine aujourd’hui envahie par la végétation. Tout est resté figé et dans l’état. Les écoles renferment encore les cahiers des écoliers, des jouets sont vus dans les maisons… Dans la ville fantôme de Pripiat, personne n’ose y revenir par peur des radiations qui sont 72 fois supérieures à la norme autorisée. Seuls quelques pillards de métaux osent s’y aventurer, malgré des restrictions d’accès drastiques.

Aujourd’hui, on raconte que cette ville est hantée. Il faut dire que Pripiat est l’image même de la désolation. Et un nouveau genre de tourisme s’y est développé, celui des “influenceurs” à la recherche de notoriété qui n’hésitent pas à se mettre en scène sur ce qui a été l’une des plus grandes catastrophes humaines au monde. Ha vaine gloire quand tu nous tiens ! Quant aux fantômes ? Ben ils n’existent pas, et toute cette histoire de fantômes est juste racontée pour attirer l’attention. 

 

La ville fantôme de Craco en Italie

Craco, dans le sud de l’Italie, était une ancienne cité médiévale, très prospère, avant que des glissements de terrain causés par plusieurs séismes, durant les années 60, obligent ses habitants à la quitter. Durant ces catastrophes naturelles, plusieurs maisons sont emportées. En 1962, les 1800 habitants de Craco sont déplacés plus bas, dans une seconde ville, une ville bis en quelque sorte, du nom de Craco Peschiera. Aujourd’hui, il ne reste plus que 800 habitants. Craco est une ville à la beauté spectrale qui a attiré de nombreux réalisateurs, notamment Mél Gibsons pour le tournage de son film « La Passion du Christ ».

 

La ville maudite de Sanzhi à Taïwan

La ville de Sanzhi ressemble plus à un village extraterrestre, avec ses maisons futuristes, qu’à une ville traditionnelle. Les maisons sont tout en rondeurs et en couleurs et auraient dû accueillir de nombreux habitants. Seulement, une entreprise spécialisée commence à construire ces maisons qui font fureur, dans les années 1978, afin de fabriquer un énorme complexe hôtelier au nord de Taïwan. Sauf que, pour des raisons financières, les travaux stoppent net. Plus tard, plusieurs tentatives ont été faites pour reprendre les constructions, mais ont toutes échoué. Pourquoi ? Parce que la ville est maudite et que des accidents mortels se succèdent sur les chantiers. On dit même que plus de 20 000 squelettes de soldats ont été découverts et certains parlent de fantômes qui hanteraient les lieux. Aujourd’hui, ces maisons ont été détruites. L’histoire de cette ville maudite réputée hantée est développée dans un article dans lequel je vous donne mon avis sur la question. Encore une fois, tout n’est que fable et histoire que l’on se raconte au coin du feu pour se faire peur. 

 

Les plages fantômes de Varosha en Chypre

La cité balnéaire de Varosha en Chypre était une cité prospère qui accueillait de nombreux touristes en mal de soleil. Aujourd’hui, la plage est déserte, les bâtiments sont en ruine et personne ne bronze plus au soleil. Pourquoi ? À cause de troupes militaires turques qui ont envahi la Chypre le 20 juillet 1974, créant l’abandon de la ville par ses 15 000 habitants. Aujourd’hui, et cela malgré plusieurs tentatives du gouvernement d’essayer de repeupler cette ville balnéaire, Varosha reste une zone morte encerclée par des fils de fer barbelés.

 

Une citée fantôme en plein cœur de l’Amazonie

En 1927, Henry Ford, alors à l’apogée de son succès avec ses usines Ford, achète un million d’hectares au cœur de l’Amazonie pour y bâtir une énorme cité industrielle. Son idée est de produire lui-même son caoutchouc nécessaire à la fabrication de ses voitures. Sauf que, Monsieur Ford n’avait pas calculé que des chenilles dévoreuses d’hévéas et que la malaria décimant ses ouvriers allaient ruiner son projet. De plus, Ford avait interdit l’alcool et le tabac dans son usine, faisant fleurir des tripots malfamés aux alentours. Ce fut une hécatombe de violence. En 1945, après avoir dépensé plus de 20 millions de dollars et sans jamais y avoir mis les pieds, il revend son usine pour une bouchée de pain. Aujourd’hui, tout est à l’abandon et la nature a repris ses droits.

 

La ville fantôme de Braddock en Pennsylvanie

En Pennsylvanie, il existait une petite bourgade du nom de Braddock, très fleurissante à l’époque et cela jusqu’en 1920. Cette ville était située au cœur de l’ancienne « vallée de l’acier ». Elle est devenue aujourd’hui le symbole de la désindustrialisation de l’Occident, des effets de la mondialisation sur le petit peuple, de la course effrénée aux profits. Aujourd’hui, la ville de Braddock n’est qu’une suite de quartiers désœuvrés et de rues bordées de maisons inhabitées. Les habitants ont fui cette ville, par manque de travail et d’argent.

Braddock n’est pas la seule ville fantôme des États-Unis devenue déserte à cause du krach boursier et de la crise économique. On nommera, aussi, la ville de Détroit dans le Michigan et la ville de Cleveland dans l’Ohio. Malheureusement, ce mondialisme effréné, qui ne fait le bonheur que des riches, touche aujourd’hui tous les continents, et de plus en plus de guettos fleurissent aux périphéries des grandes villes. C’est la folie de notre monde actuel qui préfère l’argent à l’humain. 

 

Des villes fantômes complètement neuves en Chine

En chine, il existe des villes complètement neuves, mais boudées, des villes qui n’ont jamais été habitées, malgré la construction d’immeubles ultramodernes, des villes qui peuvent accueillir des centaines de milliers de Chinois, mais qui restent désespérément vides.

Comme le quartier de Kagbashi New Area, la ville de Chenggon, la ville de Zhangmutou et d’autres villes entièrement modernes, construites à la façon européenne, ressemblant à Paris ou encore à Venise, qui ne trouvent pas preneur. Pourquoi ? Parce que c’est trop cher, pas assez pratique ou trop loin d’autres grandes agglomérations. Mauvais calcul pour les investisseurs et les entrepreneurs, mauvais calcul que les citoyens ont payé très cher… Car ce n’est jamais le riche qui paye, mais toujours le petit (taxes, impôts…). 

 

Les autoroutes désertes du Portugal

Le Portugal compte plus de 900 kilomètres d’autoroutes payantes, boudées par les automobilistes, car trop chères. Eh oui, la crise est passée par là. Par exemple, un trajet Lisbonne/Porto s’élève à 22 euros de péage et à 34 euros de carburants. Une fortune pour certains Portugais qui ne peuvent plus emprunter les autoroutes. Du coup, le trafic routier s’est effondré, au grand désarroi du gouvernement qui comptait sur cette taxe pour remonter son économie, surtout après la construction, il y a quelques années, de nouvelles autoroutes flambantes neuves et irrémédiablement désertes. Mauvais calcul… encore un… Mais le plus terrible dans cette histoire, est de se rendre compte que beaucoup de personnes n’ont plus les moyens et sont à 22 euros près dans leur budget ! 

 

D’autres villes fantômes existent partout dans le monde et cette liste n’est qu’un petit échantillon des ravages de la folie humaine. Il est temps d’arrêter tout cela. Avant de nous parler d’écologie, et si l’on parlait un peu d’humanité ? 

Courage, persévérance, bienveillance. Le combat est spirituel. 

 

Marie D’Ange

Pour aller plus loin

Tweet

Étiqueté ,

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

CommentLuv badge

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

error: Halte au plagiat
%d blogueurs aiment cette page :