Sainte Marie Madeleine

Marie Madeleine, de son vrai nom Marie de Magdala, est la plus grande sainte de l’Évangile après la Sainte Vierge. Marie Madeleine, c’est la repentante qui fut pardonnée grâce à l’amour inconditionnel qu’elle portait à Jésus. C’est à elle que Jésus est apparu pour la première fois après sa résurrection. Elle symbolise la femme pécheresse convertie par le Christ, l’apôtre des apôtres. Qui-est cette fervente apôtre du Christ ?

Sainte Marie Madeleine

Marie Madeleine, après la Vierge Marie, est la plus grande sainte des Évangiles où elle est présentée comme une disciple de Jésus qui le suit jusqu’à ses derniers jours, qui assiste à sa crucifixion aux côtés de Marie, qui la soutient, la première à qui Jésus s’est montré après la Résurrection.

Marie Madeleine est citée pas moins de douze fois dans les quatre évangiles canoniques, plus que la plupart des apôtres.

À partir de Grégoire Ier, au VIe, l’Église de Rome considéra que Marie de Magdala ne faisait qu’une avec Marie de Béthanie ainsi qu’avec la pécheresse qui a parfumé les pieds du Christ lors du repas chez Simon. Les historiens ne sont pas d’accord avec cela, et après le Vatican II, cette vision a été abandonnée par l’Église catholique, qui célèbre maintenant sainte Marie de Magdala le 22 juillet et Marie de Béthanie le 29 juillet avec sa sœur Marthe.

L’Église orthodoxe fait aussi la distinction entre Marie de Magdala et Marie de Béthanie.

Le nom de Magdala vient de Magdal en araméen ou Migdal en hébreu et désigne une construction en forme de tour. C’est pour cela que de nombreux pères de l’Église ont écrit des sermons dans lesquels Marie Madeleine est présentée comme une tour symbolisant la foi et l’orthodoxie. 

Au IXe siècle, Raban Maur (moine bénédictin et théologien germanique) pense que Marie Madeleine tire son nom de la ville de Magdala dont elle serait originaire. Or, on ne trouve aucune ville de ce nom aux alentours du lac Tibériade à l’époque où vivait Jésus. Par contre, on trouve dans le Talmud, une ville appelée Migdal Zab’ayya ou Midgal Nunia, ville qui semble située au nord de Tarichiae, une cité importante à l’époque de Jésus. On pense donc que Marie Madeleine était originaire de ce petit village de Migdal Zab’ayya aujourd’hui disparu.

Selon les évangiles, Marie de Magdala est originaire de la ville de Magdalan située sur la rive occidentale du lac de Tibériade. L’apôtre Luc, dans son évangile, la présente comme la femme que Jésus a délivrée de sept démons. Marie Madeleine est la plus importante disciple du Christ, après la Vierge, une disciple qui le suivit jusqu’à sa mort au pied de la Croix.

Selon les quatre Évangiles, Marie Madeleine fut le premier témoin de la Passion et de la Résurrection du Christ. Elle assiste aussi à la mise au tombeau de Jésus. 

Beaucoup de récits apocryphes font mention de Marie Madeleine. Un texte du codex de Berlin, écrit en copte au IIe siècle, porte le nom de la sainte et comporte un dialogue entre le Christ et Marie Madeleine. Le Pistis Sophia (texte gnostique copte écrit en 350) raconte le dialogue entre Marie Madeleine, Jésus et les apôtres.

L’Évangile de Philippe nous décrit Marie Madeleine comme la disciple préférée de Jésus.

Chez les chrétiens, Marie Madeleine symbolise l’Apôtre des Apôtres. Ils soulignent son rôle de premier témoin de la Résurrection du Christ. Elle symbolise aussi le courage, car elle est restée au pied de la Croix malgré les menaces qui pesaient sur les disciples du Christ, alors que les apôtres, sauf Jean qui assiste à la crucifixion avec Marie, ont fui.

Marie Madeleine est la patronne des cordiers, métier exercé par les lépreux dans le temps de Jésus.

L’Église orthodoxe voit Marie de Magdala comme le premier témoin de la résurrection de Jésus qui reçut pour mission de l’annoncer aux apôtres.

Marie Madeleine est représentée portant un vase d’onguent, car elle était parmi les femmes qui apportaient des parfums au tombeau de Jésus. Elle est donc qualifiée de « myrrhophore » pour porteuse de parfum.

 

Les légendes de Marie Madeleine

Jacques de Voragine (chroniqueur italien du Moyen Âge, archevêque de Gênes) a compilé, dans son fameux ouvrage « La Légende dorée » les récits et légendes concernant 150 saints issus de la littérature religieuse du Moyen Âge. Dans ce livre, Jacques de Voragine reprend la tradition provençale qui raconte l’arrivée de Marie Madeleine sur les berges de Saintes-Maries-de-la-Mer, l’évangélisation de la région par la sainte et sa vie de prières dans la grotte de Sainte-Baume, aujourd’hui lieu de pèlerinage. Il est dit aussi que son tombeau se trouve à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume où il est gardé par des dominicains. Ce tombeau est considéré comme le troisième tombeau de la chrétienté.

Aujourd’hui, les historiens pensent que le fait que Marie de Magdala soit arrivée en Province est une légende et provient du fait que la sainte a été confondue avec Marie de Béthanie.

On considère aussi Marie Madeleine comme l’épouse spirituelle du Christ. Ainsi, Jésus a placé la femme et l’homme sur le même pied d’égalité en donnant des responsabilités à Marie Madeleine. Cette idée d’épouse du Christ a été exploitée par la littérature dès le milieu du XXe siècle. Par exemple, l’écrivain grec Nikos Kazantzakis dans son roman « La Dernière tentation du Christ » montre une union amoureuse entre Jésus et Marie Madeleine. On a même dit que Jésus aurait eu des enfants avec Marie Madeleine, hypothèse aussitôt étouffée par l’Église. Cette hypothèse n’a aucune valeur scientifique, mais est toujours autant exploitée et dangereuse, car elle montre Jésus s’adonnant à une passion charnelle.

Dan Brown, dans son roman « Da Vinci Code », fait de Marie Madeleine le symbole de la « féminité sacrée », prétendant qu’elle était elle-même le Graal tant recherché par le roi Arthur. Le saint Graal serait donc le féminin sacré que l’Église a éliminé en diabolisant ce pouvoir sacré des femmes qui ont la capacité de donner la vie.

 

Méditer et prier Marie Madeleine

Marie Madeleine est donc la femme qui a suivi Jésus jusqu’à sa mort, qui a assisté avec beaucoup de courage à la Passion, soutenant la Vierge Marie, qui a assisté la première à la Résurrection du Christ, qui est restée près de Marie lorsque les apôtres sont partis évangéliser le monde.

Marie Madeleine faisait partie des gens de la « haute société » qui ne manquaient de rien. Et pourtant, aucun plaisir de la terre ne semblait la satisfaire. Elle ressentait un grand vide en elle. Alors, lorsqu’elle apprend que Jésus peut la soulager, la libérer, elle entre chez Simon, traverse la salle sous le regard méprisant des pharisiens, s’agenouille devant Jésus et lui lave les pieds avec ses larmes et les essuie de ses cheveux. Un geste audacieux, mais en même temps très humble.

Les pharisiens veulent la chasser, mais le Christ prend sa défense et lui annonce que ses péchés sont pardonnés.

Marie Madeleine est délivrée grâce à l’amour qu’elle porte à Jésus. Le Christ l’a délivrée des sept démons qui lui interdisaient d’être heureuse et qui l’emportaient dans le péché.

On prie Marie Madeleine pour obtenir une conversion véritable, pour la rémission des péchés. On invoque Marie Madeleine lorsque l’on veut se préserver de la jalousie des autres, pour être invisible à ses ennemis et pour surmonter un chagrin d’amour.

 

Marie d’Ange

 

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