Saint Ambroise de Milan

 

Ambroise de Milan (337 -397) est connu pour être l’un des Pères de l’Église. Évêque de Milan de 374 à 397, il lutta contre l’arianisme et les cultes païens. On lui doit aussi la conversion de saint Augustin. Saint Ambroise de Milan est celui que l’on prie pour lutter contre l’égarement, contre la paresse de l’esprit, pour revenir dans le droit chemin. Il est un personnage important de l’histoire du christianisme qu’il convient de connaître.

 

 

Biographie

Saint Ambroise de Milan est celui qui rassure dans les moments de difficiles ou de doute, le symbole du travail et du labeur. Il est celui qui définit le mieux l’espoir. Saint Ambroise chasse le mal, repousse les malédictions, purifie et absorbe les ondes négatives.

On peut l’invoquer avec de bons résultats lorsqu’on se sent abattu, mal dans sa peau, lorsque l’on a l’impression de ne pas avancer dans la vie.

Ambroise de Milan ou Aurelius Ambrosius ou saint Ambroise est né à Trèves vers 340 et mort le 4 avril 397. Docteur de l’Église, il est l’un des quatre Pères de l’Église d’Occident, avec saint Augustin, Jérôme de Stridon et saint Grégoire le Grand.

Évêque de Milan de 374 à 397, il lutta activement contre l’arianisme et les cultes païens, et s’opposa vigoureusement à l’empereur chrétien Théodose à qui il reprochait le massacre de la population de Thessalonique et à l’impératrice Justine, mère de l’empereur Valentinien II qui voulait imposer l’arianisme.

Ambroise de Milan n’était pas destiné à devenir évêque. Né à Trèves d’un père gouverneur de province, il étudia à Rome la littérature et la jurisprudence avant de devenir avocat de profession. Ses talents dans ce domaine lui valurent la protection d’Anicius Probus, préfet d’Italie qui le fit entrer dans son conseil et qui le nomma préfet consulaire de la Ligurie et de l’Émilie.

Ambroise était très attentif aux besoins du peuple et gouverna avec beaucoup d’humanité. Il sut réconcilier les Orthodoxes et les Ariens, pourtant très divisés, afin de faire cesser leurs querelles.

En 374, Auxence, l’archevêque de Milan mourut. Alors, il fallait élire son successeur. Au jour de l’élection, le peuple se rassembla dans l’église et un enfant, en voyant Ambroise, s’écria : « Ambroise évêque ! 

Le peuple croyant reconnaître dans la voix de cet enfant la voix de Dieu voulut Ambroise comme évêque. Or, Ambroise n’était pas baptisé et ne pouvait donc prétendre à un tel poste. Ambroise hésita longuement avant d’accepter des fonctions pour lesquelles il n’était nullement préparé. Il finit par demander le baptême après une semaine de réflexion et fut ordonné prêtre dans la foulée. Il confia alors sa famille à son frère et donna à l’Église ses biens.

Une nouvelle vie commença alors pour lui. Il étudia la théologie sous la direction de Simplicianius. En tant qu’évêque, il lutta contre les Ariens, même si ces derniers avaient les faveurs de l’empereur. Au même moment, on retrouva les reliques de saint Gervais et de saint Protais. Cet évènement fut vécu comme un miracle et le peuple se pressa près d’Ambroise pour faire plier l’empereur.

Dans cette même période où Ambroise s’opposait fermement à l’invasion de l’arianisme dans l’Église, il dut la défense aussi contre les revendications du paganisme, représenté par Symmaque, préfet de Rome, qui avait demandé l’autorisation de relever l’autel de la Victoire dans le Capitole. Ambroise s’opposa vivement à cette demande et fit plier l’empereur Valentinien II.

Ambroise fut aussi l’un des docteurs les plus éminents de l’Église. Sa dogmatique suit les pères Alexandrins, Origène, Basile le Grand, Grégoire de Naziance, Grégoire de Nysse. Son exégèse s’explique par des hymnes, des textes célèbres et qui ont exercé une grande influence sur le développement de la poésie religieuse dans le catholicisme.

 

 

L’œuvre exégétique de saint Ambroise

Son œuvre exégétique est surtout faite d’Homélies, qu’Ambroise a retravaillées, complétées, publiées. Son commentaire le plus important porte sur le Nouveau Testament et s’intitule « Expositio Evangelü secundum Lucum ». Tous les autres commentaires portent sur l’Ancien Testament.

Très influencé par Philon d’Alexandrie, on l’avait surnommé le Philo Christianus. Cette influence se retrouve dans plusieurs ouvrages, dont « De paradiso », « De Cain et Abel », « De Noé et De Abraham ». Ses autres maîtres furent Origène, puis Basile le Grand.

Ses œuvres tardives montrent une influence néoplatonicienne.

On doit aussi à saint Ambroise trois écrits catéchèses importants, écrits qui nous permettent de nous faire une idée assez précise de la pratique liturgique de Milan : « Explanatio symboli », « De sacramentis » et « Se Mysteriis ».

« Explanatio symboli » se réfère à la place liturgique après les scrutins et après les exorcismes, de la célébration eucharistique de la communauté.

Le « De sacramentis » et le « De myterüs » traitent en détail des rites de la célébration du baptême et de l’eucharistie. Ces rites sont expliqués, détaillés.

Saint Ambroise a aussi écrit des hymnes et a réussi à les rendre populaires. Il est devenu le père du chant hymnique en latin et ses chants représentent toujours une part importante de la prière.

 

 

Les miracles de saint Ambroise

Un jour, alors qu’Ambroise ordonnait un évêque dans une ville où l’impératrice Justine et d’autres hérétiques voulaient faire élire un homme de leur secte, une jeune fille arienne s’approcha, monta sur la chaire où se tenait saint Ambroise et se mit à lui tirer son manteau. Saint Ambroise lui dit : « Si indigne que je sois dans mon sacerdoce, tu n’as pas le droit de porter la main sur un prêtre ! Crains le jugement de Dieu, et prends garde que quelque mal n’en résulte pour toi » !

Et ces paroles se confirmèrent, puisque dès le lendemain, cette jeune fille mourut dans des conditions mystérieuses et Ambroise la conduisit jusqu’au lieu de sa sépulture, rendant ainsi le bien pour le mal. L’exemple de cette mort effraya toute la ville.

Voici un autre miracle : il y avait à Milan, un sorcier qui conjurait les démons et qui les envoyait vers Ambroise pour le tourmenter. Mais, les démons revenaient vers le sorcier en disant qu’ils ne pouvaient s’approcher d’Ambroise, car il y avait autour de lui et autour de sa maison un grand feu.

Il y eut aussi cet homme, possédé par un démon, qui retrouvait sa liberté chaque fois qu’il se rendait à Milan. Le démon lui avait fait savoir qu’il ne voulait pas approcher Ambroise et parfois, empêchait cet homme de se rendre à Milan.

Il y eut aussi un homme, qui sous les ordres de l’impératrice Justine, voulait éliminer Ambroise, entra dans sa chambre la nuit pour le poignarder. Cette tentative de meurtre se solda par un retentissant échec. En effet, au moment où l’homme leva le bras pour frapper l’évêque, son bras se retrouva desséché et le pauvre homme quitta la chambre en proie à une grande frayeur.

Un jour, se promenant dans Milan, saint Ambroise fit une chute. Un homme, se trouvant près de lui, se mit à rire. Saint Ambroise le regarda et lui dit : « Toi qui es debout, prends garde à ne pas tomber ! » Au même moment, l’homme chuta à son tour.

Un autre jour, Ambroise se rendit au palais de Macédonius, un magistrat, pour plaider la cause d’un accusé. Arrivé devant le palais, il trouva les portes fermées et s’en retourna sans avoir pu voir Madédonius. Alors, il dit s’adressant mentalement au magistrat : « Toi aussi bientôt tu viendras dans mon église ; et tu trouveras les portes ouvertes, mais tu ne parviendras pas à y entrer. » En effet, quelque temps plus tard, Macédonius, poursuivi par ses ennemis, voulut se réfugier dans l’église. Il trouva bien les portes ouvertes, mais ne put y entrer, comme si une force invisible l’en empêchait.

Saint Ambroise était un homme qui s’infligeait une telle austérité que peu d’hommes y auraient survécu. Il jeûnait presque tous les jours, sauf le dimanche et les jours de grandes fêtes. Il donnait aux pauvres tout ce qu’il possédait, il avait une telle compassion en lui, que spontanément, tous lui racontaient leurs fautes. Et lui, il pleurait, faisant pleurer le pécheur. Il était un homme humble, passionné, qui écrivait des heures entières.

On raconte qu’un jour saint Ambroise, pendant un voyage à Rome, fut invité dans une villa de Toscane, chez un seigneur très riche. Voyant autant de richesses autour de lui, Ambroise s’en inquiéta et demanda à son hôte d’où lui venait toute cette fortune. L’homme lui répondit qu’elle était venue du ciel. Alors, Ambroise appela ses compagnons et leur dit : « Levez-vous, et fuyons au plus vite d’ici, car le Seigneur n’a point de place dans cette maison. Hâtez-vous, mes enfants, hâtons-nous de fuir, de peur que la vengeance divine ne nous surprenne ici et nous enveloppe dans l’expiation des péchés de ces gens-là ! »

Et à peine qu’Ambroise et ses compagnons eussent quitté le palais, que la terre s’ouvrit et engloutit le riche ainsi que toute sa fortune ! En voyant cela, Ambroise dit : « Voyez mes frères comme Dieu nous traite avec sévérité quand il nous envoie une longue suite de plaisirs ! »

Encore aujourd’hui, on peut voir ce fossé dans la terre.

On pourrait citer d’autres miracles qui se sont déroulés autour de saint Ambroise, notamment ceux qui ont lieu juste avant sa mort. Mais, je préfère vous dire que saint Ambroise était un homme généreux, un modèle de vertus chrétiennes, un modèle de constance, un homme qui se battit sans relâche pour sa doctrine, qui s’éleva sans jamais se plaindre contre l’impératrice Justine, pour défendre la vérité chrétienne.

Enfin, saint Ambroise peut être prié pour repousser de nombreux démons, dont Abrahel, Alcanor, Bifrons, Forras, Méphistophélès et bien d’autres encore.

Marie d’Ange

Pour aller plus loin

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