Nybbas est un démon d’un ordre inférieur cité par Collin de Plancy dans son « Dictionnaire Infernal » comme étant le grand paradiste de la cour infernale. Il est celui qui divertit la cour infernale. On le traite avec assez peu d’égards, le regardant comme un bateleur et un charlatan.
Nybbas ou Nyblas ou Nybras est un démon trompeur d’un ordre inférieur dont la fonction est de divertir la cour infernale en organisant les fêtes et les spectacles. C’est un charlatan. Nybbas a aussi l’intendance des visions et des songes.
Nybbas peut être associé au dieu assyrien et babylonien de l’Écriture, Nabu. Le nom Nybbas semble très similaire à « Nibhaz » (alias Nebahaz), la divinité mentionnée dans la Bible, dans 2 Rois 17 : 31 : « et les Avvites firent de Nibhaz et Tartak ; et les Sepharvites ont brûlé leurs enfants dans le feu à Adrammelech et à Anammelech les dieux de Sepharvaim. »
La Bible ne nous apprend pas grand-chose sur ce démon, sauf que les Avvites avaient érigé une image de lui à Samarie. Le théologien chrétien George Rawlinson (1812 – 1902), dans son livre « Les Cinq Grandes Monarchies de l’Ancien Monde Oriental », souligne que les auteurs des textes hébraïques semblent avoir souvent joué avec les noms des dieux païens dans un esprit de mépris. Ainsi, par endroit, Nebo devient Nibhaz « l’aboyeur », et peut être y a-t-il une association entre Nebo et Nibhaz.
En démonologie, Nybbas est le démon qui s’occupe des festivités au sein de l’Empire infernal. Les sorciers l’invoquent pour tout ce qui a trait aux plaisirs charnels et pour l’organisation des fêtes. Certains artistes dont la tâche est d’amuser le public sont esclaves de ce démon.
La deuxième fonction de ce démon est d’intervenir dans les rêves et les visions et de produire des rêves et des visions pour mieux tromper ses victimes.
Lorsqu’il apparaît, Nybbas prend la forme d’un gros homme ridicule aux pieds de bouc et portant un tambour.
À prier : saint Jérôme, saint Dominique
Marie d’Ange
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