Méphistophélès, le démon littéraire

Méphistophélès est le célèbre démon qui rend visite au docteur Faust dans l’opéra de Goethe et qui le tente. Dans la légende de Faust, on le dépeint comme un démon de bas-étage, alors qu’il est en fait l’un des 7 princes des Enfers. Cette manière très satanique de montrer les démons sous un aspect humain, presque sympathique, a permis aux démons de faire de notre monde un véritable enfer. Il faut renverser la vapeur ! 

 

 

Les princes des Enfers

Celui qui règne sur les Enfers est sans conteste Satan. Gouvernent à ses côtés, des généraux, des princes, des ducs… qui ont été déchus et chassés du paradis tout comme lui, dont Méphistophélès. Chaque prince règne sur une partie du royaume. Il faut voir cela comme un gouvernement mondial : une tête qui dirige le monde, un monde divisé en plusieurs territoires, chaque territoire son chef, et chaque chef obéit au chef suprême. Un empereur, des ministres… Un roi, des princes. 

Les 7 princes des Enfers sont Mammon, Azazel, Belzébuth, Asmodée, Belphégor, Dispater et Méphistophélès. D’autres démonologues ou croyances pensent qu’il y a 9 princes. Les origines de certains démons restent floues, certains prennent plusieurs noms, d’autres sont élevés à des rangs supérieurs, d’autres n’apparaissent plus. Pour ma part, je me suis contentée de recueillir les données les plus populaires et celles qui me paraissaient les plus justes et vraisemblables.

J’explique comment je suis arrivée à établir une hiérarchie démoniaque la plus complète possible en recoupant plusieurs sources dans le Module 5 de la formation en démonologie

 

 

Qui est Méphistophélès ?

Comme je l’ai dit au-dessus, Méphistophélès est l’un des 7 princes des Enfers. C’est celui qui hait la lumière. C’est un démon amer et sarcastique. Méphistophélès est le bras droit de Satan. C’est lui qui l’a assisté lors de sa révolte contre Dieu et tout comme lui, il est un ange déchu réfugié aux Enfers.

Méphistophélès n’apparaît pas dans la liste des 69 démons de la « Pseudomonarchia daemonum » de Jean Wier, comme il n’apparaît pas dans la liste des 72 démons du « Lemegeton et de la Goétie » de Samuel Mathers.

Collin de Plancy nous en donne une définition assez précise : « démon de Faust ; on le reconnaît à sa froide méchanceté, à ce rire amer qui insulte aux larmes, à la joie féroce que lui cause l’aspect des douleurs. C’est lui qui, par la raillerie, attaque les vertus, abreuve de mépris les talents, fait mordre sur l’éclat de la gloire la rouille de la calomnie. Il n’était pas inconnu à Voltaire, à Parny et à quelques autres. C’est après Satan, le plus redoutable meneur de l’enfer. » On comprend, d’après cette définition, que Méphistophélès n’aime pas la réussite.

En élaborant une démonologie occidentale, en croisant de nombreuses sources, j’ai dressé un tableau de la hiérarchie démoniaque dans laquelle Méphistophélès occupe le rang de chef de l’Ordre des Anges de l’Abîme. Cet ordre a pour fonction de pousser à la paresse et de bloquer l’éveil spirituel. 

Les deux sorciers Nahema-Nephthys et Anubis ajoutent que Méphistophélès est Lieutenant des Enfers et ministre de la Culture. C’est un démon très puissant. Bélial et Cornedur sont à ses ordres. Méphistophélès s’attaque à toutes les vertus et enseigne la ruse, le mépris, le cynisme, la raillerie et la calomnie. Il adore la provocation. Il pousse à la révolte et conseille l’anarchie. Il méprise les humbles, les faibles, les imbéciles et les gens sans culture. Il est dénué de pitié. Il pervertit les âmes et pousse même au crime.

Certains démonologues affirment que Méphistophélès ne supporte pas d’être prisonnier des Enfers, tout comme il ne supporte pas d’être au service de Satan, qu’il ne considère pas comme son maître. Il veut prendre sa place sur le trône, comme d’autres démons d’ailleurs dont Belzébuth.

Méphistophélès est une créature désespérée, qui cache une douleur profonde ; celle d’avoir été privé de Dieu, son créateur et que ce dernier ait préféré bannir ses anges plutôt que de punir les humains. De là, il voue une haine considérable aux humains, qu’il veut absolument exterminer pour se venger.

Méphistophélès a donc une grande influence en enfer. Il est le bras droit de Satan, l’allié de Dispater et le rival de Belzébuth.

Méphistophélès est celui qui maîtrise le mieux l’énergie du feu, celle connue sous le nom de feu des Enfers, énergie d’ailleurs qui puise sa force chez les humains. Beaucoup d’autres démons l’ont depuis adoptée, mais aucun ne la maîtrise aussi bien que lui. De tous les démons et les Princes, c’est lui le plus franc et le plus radical. Il ne cache pas son envie de régner sur les Enfers. C’est pourquoi Satan garde toujours un œil sur lui.

Chef de l’Ordre des Anges de l’Abîme, il incite à la paresse et à l’inertie, et bloque l’élévation spirituelle.

 

Comment le représente-t-on ?

Lorsqu’il se présente à l’homme, il aime à donner l’image de quelqu’un de charmant, courtois et d’apparence commune. Il apparaît souvent sous une forme humaine, de haute stature et possédant un magnétisme intense. Parfois, son pied droit est un sabot d’âne. Il tient une épée dans son fourreau et est vêtu de rouge. Il peut aussi prendre forme animale, comme il est apparu à Faust, sous l’apparence d’un gros chien. Il peut même se substituer aux humains pour mieux les perdre. D’une grande vivacité d’esprit, il aime tromper et tenter l’homme. C’est un démon qui se met très souvent en colère et ses colères sont tonitruantes.

Méphistophélès est très imbu de sa personne. Il adore être adulé et vénéré comme un Dieu. Il cherche continuellement à agrandir le nombre de ses adorateurs. Mais comme il est souvent confondu avec Satan, les sectes qui l’honorent sont peu nombreuses. Ce qui l’agace fortement et renforce son idée qu’il est le maître incontestable des Enfers.

Cependant, il dispose de quelques fidèles, notamment au sein de la secte des « Adorateurs du feu des enfers ». Ces derniers lui font honneur en érigeant des temples truffés de fosses enflammées. Ils pratiquent le rituel d’immolation. Les prêtres qui officient dans ces sectes se font appeler les « garants du feu des enfers » ou les « maîtres du feu des enfers ». Ils sont habillés en rouge et noir et portent des corsèques. En général, ils ne parlent pas et lorsqu’ils s’expriment, ils le font en hurlant. Le symbole de cette secte est une main écarlate aux ongles noirs, enveloppée de flammes obscures. Il existe environ une vingtaine de sectes de ce genre dans le monde.

 

 

Méphistophélès au cinéma, dans la chanson et dans les jeux vidéo

C’est Goethe, dans son opéra de Faust, qui rendit Méphistophélès célèbre. Mais, Méphistophélès apparaît aussi au cinéma, dans la musique, dans les jeux vidéo, dans les mangas… Voici une petite liste (non exhaustive) de quelques-unes de ces apparitions.

  • Au cinéma :
  • Le manoir du Diable, un film réalisé par Georges Méliès en 1896.
  • La beauté du Diable, un film réalisé par René Clair en 1949.
  • Méphisto, film réalisé par Istvan Szavo en 1981.
  • Ghost Rider, film fantastique américain réalisé par Mark Steven en 2007. C’est Nicolas Cage qui tient le premier rôle et le rôle de Méphistophélès est joué par Peter Fonda.
  • À la télévision :

Dans le 2e épisode de la saison 6 de la série Xena la guerrière, Méphistophélès apparaît en tant que seigneur des Enfers. D’ailleurs, dans cette saison, il est visible dans le générique.

 

Dans la musique

  • Franz liszt a composé quatre œuvres ayant pour titre Méphisto-Valse.
  • Mefistofele est un opéra italien composé par Arrigo Boito en 1868.
  • Méphistophélès est aussi le titre d’une chanson d’un groupe allemand, les Puppetmastaz. Ce titre est sur l’album Takeover.
  • Méphistophélès est le nom d’un groupe de Death/Black Metal allemand.
  • March of Mephisto est le titre d’un morceau du groupe de Power Métal Kamelot. Ce titre se trouve sur l’album The Black Halo sortit en 2005.

 

Dans les mangas

  • Méphisto est le proviseur de l’Académie de la Croix-Vraie dans la série Blue Exorcist.
  • Méphistophélès est la représentation de l’étoile démoniaque principale dans la série Saint Seiya, The Lost Canvas. Il est incarné par le spectre du nom de Yoma qui est le père du héros de l’histoire.

 

Dans les jeux vidéo

  • Dans Forsaken, Mephistofen est un personnage jouable qui dispose d’un bras bionique.
  • Dans Demon’s souls, Méphistophélès est un personnage donneur de quêtes maléfiques.
  • Dans TimeSplitters 2, Méphistophélès est l’un des boss du 3e
  • Dans l’application Immortalis disponible sur iPhone et iPad, Méphistophélès est une carte de la force de feu.

Cette façon de monter en star une entité démoniaque est l’une des causes de la chute de la foi dans notre monde. Le cinéma, la télévision… font passer de faux enseignements, de fausses croyances. Il faut faire très attention à cela.  

 

 

Donc Méphistophélès est un démon puissant, souvent confondu avec Satan. C’est un démon dangereux qu’il ne faut en aucun cas invoquer. En qualité de ministre de la Culture, il aime répandre des idées fausses sur des concepts culturels, religieux, idéologiques, philosophiques. Il bloque l’élévation spirituelle. Il aime aussi se mêler aux hommes, se présenter comme leur meilleur ami pour mieux les emporter dans la désolation de ses railleries. Le combat est spirituel. Ce combat nous devons le mener ensemble. Courage, persévérance, bienveillance. 

 

À prier : l’archange Michel, Padre Pio, saint Ambroise, saint Barnabé, saint Jérôme.

 

 

Marie d’Ange

 

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3 commentaires sur “Méphistophélès, le démon littéraire

  1. […] il faut aussi consulter le faust de Goethe, ses origines et ses formes successives.et  Méphistophélès, « le célèbre démon qui rend visite au docteur Faust dans l’opéra de Goethe et qui […]

  2. […] Méphistophélès : démon de Faust. L’un des 7 princes de l’enfer, Lieutenant de l’Empire infernal, ministre de la Culture. Il hait la lumière. C’est un démon amer et sarcastique qui s’attaque à toutes les vertus. Méphistophélès est le bras droit de Satan. C’est lui qui l’a assisté lors de sa révolte contre Dieu et tout comme lui, il est un ange déchu réfugié aux Enfers. […]

  3. l’oeuvre que Goethe a écrit n’est pas un opéra mais une pièce de théâtre qui était reprise plus tard notamment par Berlioz et Gounod sous la forme d’un opéra.

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