Ballygally est une ville du nord de l’Irlande, ville qui possède un magnifique château du XVIIe Siècle, devenu aujourd’hui un hôtel étoilé qui abriterait plusieurs fantômes  entre ses murs. Voici l’histoire de l’hôtel hanté de Ballygaly.

 

 

Le château de Ballygally fut construit en 1925 par James Shaw sur une paroi rocheuse culminant la mer. Au fil du temps, ce château changera de propriétaires plusieurs fois, sera tantôt agrandi tantôt restauré pour enfin devenir un splendide hôtel quatre étoiles. Sauf que cet hôtel est réputé être le lieu de phénomènes de hantise. D’après la légende locale, il abriterait au moins trois entités.

 

On raconte que Lady Isobel Shaw, la femme de James Shaw, aurait été enfermée dans une tour du château par son mari, car cette dernière ne lui a pas donné un fils. Elle fut donc condamnée à mourir d’une mort atroce, car son mari avait décidé de l’abandonner là, sans boire ni manger. Par désespoir, elle se serait défenestrée afin de mettre fin à son calvaire.

C’est une mort tragique qui pourrait expliquer la présence de son fantôme dans le château. Certains clients de l’hôtel disent l’avoir vu, disent l’avoir entendu frapper à la porte de leur chambre et en l’ouvrant… personne. On dit que Lady Isobel est obsédée par les portes (on peut la comprendre puisqu’elle a été enfermée à clé dans une tour), qu’elle est aussi très joueuse et qu’elle s’amuse à faire lever les clients de l’hôtel pour lui ouvrir.

Mais, isobel Shaw n’est pas la seule entité qui hanterait l’hôtel Ballygaly. Il y a aussi John Shaw. Ce dernier, qui a été propriétaire du château en 1780, a été empoisonné par son beau-frère, le docteur MacCullough. Mais avant qu’il ne passe l’arme à gauche, le médecin lui aurait fait signer un acte mentionnant qu’il léguait toute sa richesse à sa sœur et donc à lui.

Voilà une histoire qui a dû faire sourire Lady Isobel et c’est même pour ça qu’elle est joyeuse. Elle a été vengée. Sauf que son mari, lui, revient toujours sur les lieux de son crime pour tourmenter ceux qu’il y croise. C’est un esprit colérique et mélancolique.

Ce charmant couple d’entités est accompagné par madame Nixon, une dame qui aurait vécu au château au XIXe siècle. Son fantôme aurait été vu de nombreuses fois dans les couloirs de l’hôtel. Elle serait même habillée d’une belle robe en soie.

 

Le château de Ballygally serait donc hanté par trois fantômes. Avec tous ces morts tragiques, il est normal qu’une légende surgisse, que les personnes commencent à voir des choses. Les vieilles pierres abritent souvent de nombreuses douleurs, et ces douleurs (tortures, morts atroces…) laissent des énergies négatives que nous ressentons. C’est ce qui nous met dans un état de qui vive, de peur, et c’est là que nous nous mettons à imaginer des choses. Par contre, et je le répète pour les curieux et les chasseurs de fantômes, là où il y a un fantôme il y a un démon. Et si l’on titille le fantôme, alors ce sera le démon qui vous répondra. A vos risques et périls donc… Je pense qu’il est bon de laisser tranquille les morts, et de penser aux vivants. Vivons au lieu de chasser la mort. 

Prenons le cas de Lady Isobel Shaw : on nous dit que le désespoir la gagna. Le désespoir est l’absence de Dieu. Et lorsque Dieu n’est plus, le diable prend sa place. Cette pauvre femme était sous emprise, et le démon lui a fait croire qu’il n’y avait plus aucune autre solution que de se tuer. Il l’a poussé au suicide. Se faisant, Lady Isobel Shaw a consenti à ce que son âme soit tenue prisonnière par le démon. Elle est donc devenue une damnée, puisqu’elle a pris la décision de se donner la mort, et donc, d’écouter le démon. Nosu ne pouvons que prier pour que son âme soit libérée de cette emprise, car elle souffre. Et c’est certainement cette âme en souffrance que l’on peut ressentir dans ce lieu. 

Après bien sûr, toutes les histoires parfois très farfelues, renforcent l’idée qu’un lieu est hanté. Ces vieilles pierres ont souvent beaucoup de choses à raconter, des choses historiques qui titillent l’imagination et qui nous font voir des choses qui n’existent pas. De plus, le démon aime faire croire qu’il n’existe pas, mais que les fantômes, eux, existent, afin de pousser à la nécromancie. Que cela soit dit… 

Courage, persévérance et bienveillance.

Marie d’Ange

 

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