Les Kouei chinois

Un monstre Gui, dans la ville de Fengdu, province du Sictuan.

Les légendes chinoises sont très riches en créatures hideuses et autres êtres répugnants attaquant les humains. Les kouei sont l’exemple parfait de ces êtres monstrueux qui peuvent infliger aux humains les pires tortures. Examinons cette légende issue de l’Asie de l’Est et essayons de comprendre qui sont ces créatures immondes que l’on assimile parfois à des démons.

 

 

Les Kouei

Les Kouei sont des êtres répugnants, plutôt grands, au visage noir ou vert, aux longues dents acérées. Ils sont couverts de poils, et leur visage est recouvert de poils. Voici donc à quoi ressemblent ces étranges créatures.

Les kouei errent dans les lieux corrompus, souvent les décharges, où ils se vautrent dans les ordures. La légende raconte que ces créatures peuvent se changer en démons de l’eau et entrer ainsi dans l’homme par les poumons lors de la respiration. Serait-ce une possession démoniaque ? Nous verrons plus tard que ce n’est pas le cas au sens démonologique du terme.

Les kouei provoquent des maladies lorsqu’ils s’introduisent de cette manière dans un hôte humain, ainsi que des catastrophes. Les Chinois leur font des sacrifices pour les apaiser.

Kouei se prononce gui en chinois, c’est pour cela qu’on les appelle en occident les gui. D’après certaines légendes chinoises locales, les gui auraient le pouvoir de prendre l’apparence d’un homme, d’un animal ou d’un animal. Et c’est dans ces formes qu’ils persécutent les humains. On reconnaît le gui au fait que son corps ne projette pas d’ombre.

Dès qu’il y a un accident ou une catastrophe, ils accourent et guettent ceux qui succombent d’une mort violente, afin de retenir leur esprit. Ceux qui meurent violemment deviennent ainsi un gui et seront condamnés à errer éternellement à l’endroit où il a trouvé la mort.

Les démons aussi guettent parfois ceux qui sont emportés violemment, afin de tenir prisonnier les âmes.

 

Les rituels

Les gui ou kouei demandent des rituels et des offrandes pour être apaisés. Mais si ces rituels ne sont pas bien effectués, ou si les offrandes ne sont pas assez généreuses, les kouei peuvent posséder le sorcier et le torturer.

Alors bien sûr, ici l’on va tomber dans le domaine de la superstition, puisque l’on va demander de porter un talisman pour se protéger de ces créatures, ainsi que des amulettes, ou des pendentifs…

 

Dans la démonologie chinoise

Les gui sont des esprits, des fantômes qui persécutent les humains en prenant l’apparence de montres, d’animaux ou d’hommes hideux.

Le terme gui peut se traduire par « esprit mal », « fantôme », « démon » ou « spectre ». Dans la légende chinoise, les gui sont plutôt les esprits des défunts qui sont encore reliés au monde terrestre. Ce seraient en quelque sorte nos esprits frappeurs occidentaux, à la différence que les gui cherchent un corps à intégrer. C’est pour cela qu’ils sont dits errants.

D’après les croyances chinoises, le souffle de vie, appelé Qi, peut devenir bienveillant, c’est le Shen, ou malveillant, c’est le kouei. Cette dualité provient de la croyance au Yin et au Yang. Le Shen peut monter au ciel grâce à des rituels opérés par la famille, tandis que le kouei est bloqué dans la tombe. Si les rituels sont mal effectués par la famille, le Shen ne peut monter au ciel, et donc va chercher à se venger de sa famille en revenant les hanter. Il devient donc un kouei.

On comprend alors que les kouei sont des âmes errantes, des fantômes malveillants, des êtres surnaturels qui errent en quête de vengeance.

Pourtant, certains les rapprochent des démons ou des djinns, ce qui est à mon sens une erreur. Tout au plus sont-ils des êtres damnés puisqu’ils ont été humains.

D’ailleurs, la démonologie chinoise ne cite pas les gui. Là où on pourrait les assimiler à des démons, c’est sur le fait qu’ils peuvent entrer dans une personne pour la contrôler. Or, ils ne prennent pas le contrôle du corps qu’ils pénètrent par la respiration, ils la rendent malade de l’intérieur en lui faisant subir différents maux. On sait que les démons peuvent provoquer des maladies. Mais, lorsqu’ils investissent un corps, lorsque la possession démoniaque est avérée, ils prennent le contrôle du corps, et font subir d’atroces tortures à leurs victimes. Ce qui n’est pas le cas des gui.

D’autant plus que ces créatures appelées kouei ou gui ne cherchent pas toujours à faire du mal aux vivants. Ils provoquent des phénomènes de hantise afin qu’on les aide, par des rituels et des offrandes, à rejoindre le ciel. On rejoint donc la définition des fantômes. Notons comme toutes les légendes et croyances se rejoignent finalement, toutes les mythologies se ressemblent.

 

Le lien avec l’acupuncture

Il n’y a pas longtemps, je publiai un article sur l’auriculothérapie dans lequel je mettais en garde contre toutes les pratiques relevant de l’acupuncture.

L’origine de l’acupuncture remonterait à la croyance selon laquelle les maladies étaient causées par des esprits malfaisants (les kouie) qui se logeraient dans des endroits bien particuliers du corps humain. Pour les déloger, il faut donc appuyer sur un point précis relié à l’endroit où ils se sont installés. Donc, l’acupuncture a bien une origine surnaturelle : l’acupuncture faisait office d’exorcisme, visant à chasser les énergies négatives internes et stagnantes.

Les gui étaient vus comme des intrus qui s’introduisaient dans le corps humain pour y trouver refuge, et qui provoquaient différents maux. L’acupuncture les délogeait.

Chose plus surprenante, les maîtres acupuncteurs parlent de quatre sortes de gui :

  • Le gui forme-pensée rattachée à l’âme (appelée Po en chinois). C’est ce qui demeure accroché au corps lorsqu’une personne est mal enterrée ou à un lieu ou à un objet. On parle alors de fantôme ou de revenant.
  • Le gui forme-pensée rattachée à l’âme éthérée (appelée Hun qui est l’équivalent yang du Po, c’est en quelque sorte l’âme noire). Le hun survit au corps et erre sous la forme d’une énergie subtile et immatérielle. C’est lui qui est invoqué par des procédés magiques.
  • Le gui développé sous forme de maléfice ou sort par l’intermédiaire d’un sorcier ou d’un marabout.
  • Le gui peut aussi être un égrégore négatif.

Le gui, lorsqu’il est négatif, peut provoquer des états semblables à la possession.

Notez que ces croyances se rencontrent aussi en Occident, mais surtout, elles font partie de certaines pratiques New Age.

Ajoutez à cela que le gui ne peut s’approcher d’un objet ayant reçu une consécration bouddhique, tout comme un démon ne peut s’approcher d’un objet béni.

Le gui serait aussi attaché à un objet qui a appartenu au défunt. On retrouve cette croyance dans la série Supernatural dans laquelle Sam et Dean, les héros de la série, combattent les revenants en brûlant les objets personnels du fantôme ou son corps physique.

 

 

De nombreuses croyances nous viennent d’Asie. Ces croyances asiatiques se retrouvent dans les pratiques New Age. Aujourd’hui, aller consulter un acupuncteur est devenu un effet de mode, pratiquer le yoga ou la méditation est devenue très « in »… J’aimerais simplement attirer votre attention sur le fait que toutes ces pratiques sont vaines et funestes. Elles éloignent de Dieu, et font plus de mal que de bien. Toutes ces pratiques créent des liens avec les esprits, et donc les démons. Soyons vigilants à ces pratiques qui pourraient noircir nos âmes. Préférez la prière plutôt qu’une séance de yoga pour vous relaxer, préférez la lecture de la Bible plutôt qu’une séance de méditation pour élever votre esprit.

Courage, persévérance et bienveillance.

 

Marie d’Ange

 

Pour aller plus loin

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1 commentaire sur “Les Kouei chinois

  1. J’adore votre contenu !

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