Le sanatorium de Parnitha Mountain

Le sanatorium de Parnitha est un bâtiment aujourd’hui laissé à l’abandon, situé sur le mont Parnitha, à environ trente kilomètres d’Athènes. Cet hôpital en ruine est réputé pour ses hauts phénomènes de hantise.

Construit en 1912 pour traiter les patients atteints de tuberculose, ce gigantesque bâtiment a aujourd’hui fermé ses portes. À l’époque, il n’existait aucun traitement contre la tuberculose. Les patients atteints par cette terrible maladie étaient mis en quarantaine dans des hôpitaux dédiés à cette maladie. On pensait qu’un environnement sain, l’air pur, l’ensoleillement pouvaient les guérir. Mais la plupart des patients décédaient.

Les sanatoriums n’ont pas bonne réputation. Trop de morts, trop de souffrance à l’intérieur de leurs murs. Les murs de ces bâtiments gardent encore les traces de toute cette souffrance.

Le sanatorium de Parnitha traitait les citoyens d’Athènes. L’épidémie faisait rage et l’hôpital a accueilli de nombreux patients. La plupart sont décédés à l’intérieur du sanatorium. Les morts étaient nombreux. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale qu’un vaccin fut découvert et que la tuberculose fut éradiquée. Et l’hôpital de Parnitha a fermé ses portes durant les années cinquante.

Vers 1965, l’Office national du tourisme grec a racheté l’hôpital et l’a rénové. La chaîne hôtelière Xenia, aujourd’hui disparue, l’a transformé en hôtel. Un hôpital pour tuberculeux devenu hôtel, le concept me dépasse un peu. À cette époque, la Grèce souhaitait renforcer sa politique du tourisme et l’hôpital était idéalement situé pour attirer les visiteurs près d’Athènes. Un casino fut même construit à côté de l’hôtel. Les hôtels Xenia ont fleuri partout à cette époque, sur des lieux magnifiques, à proximité des sites archéologiques. Gérés par le gouvernement, ils ont été dépassés par les hôtels commerciaux et beaucoup durent fermer leurs portes.

Ce fut le cas pour l’hôtel de Parnitha, qui n’attirant pas assez de touristes, pas assez compétitifs, ferma ses portes dans les années 80.

Lorsque l’on entre dans l’hôpital aujourd’hui, on est saisi par un sentiment d’abandon, de désolation. Les marches qui mènent à la porte d’entrée sont délabrées, le hall d’entrée autrefois si coloré, est terne, morbide, en ruine. On reconnaît une partie du tapis de couleur rouge et bleu, élimé, déchiré. Dans cet hôpital, tout tombe en ruine, les murs, les escaliers, les couloirs. Tout est cassé, délabré. On y voit de nombreux graffitis. Il y a eu du vandalisme. Les couloirs sont longs, sombres, interminables. Le plâtre s’effrite en poudre. Il ne reste pas beaucoup de meubles, certains sont cassés, d’autres ont été volés. La cuisine est tout simplement dans un état déplorable. Des drogués y viennent souvent pour planer, pour se piquer. Il y a une cave, on y descend par un escalier en ruine qui risque de s’effondrer à tout moment. C’est là que l’on parquait les cadavres. On y ressent de la peur, de la souffrance.

À l’intérieur du bâtiment, on a l’impression que quelqu’un nous surveille constamment. Mais cette impression est due à l’état du bâtiment… et l’imagination fait le reste. C’est le contexte qui crée cette atmosphère particulière. 

On dit que le bâtiment abandonné est hanté par les larmes, la douleur, la souffrance, le sang et la mort des personnes qui y ont fait un séjour, ces tuberculeux qui se savaient sur le point de s’éteindre à tout jamais. Au fil du temps, des mythes et légendes ont été créés autour du bâtiment. On dit que l’on y entend des voix fantomatiques, que l’on y voit des ombres traînant dans les couloirs vides, certains affirment avoir entendu les pleurs d’une petite fille qui demande de l’eau. Cela a bien sûr attiré de nombreux chasseurs de fantômes à la recherche de sensations fortes. Et plus grave, des satanistes organisant des cérémonies mystiques et des drogués. La désolation appelle la désolation.

En 2012, un sculpteur grec, Spiros Ntasiotis, a créé des œuvres d’art gravées sur des troncs d’arbres brûlés (il y a eu un incendie en 2007 et plusieurs hectares de pins furent ravagés). On appelle cet endroit le « Parc des âmes », un parc qui commémore ceux qui ont souffert et qui sont morts dans le sanatorium de Parnitha.

Que penser de cette histoire ? Est-ce que le sanatorium est vraiment hanté ? On sait que la souffrance attire les démons. Les démons aiment s’établir dans ces lieux de souffrance. Ainsi, ils peuvent retenir des âmes prisonnières. Mais, peut-être qu’il n’y a rien de surnaturel dans ce sanatorium, que c’est son état délabré qui crée des peurs et donc des illusions.

Ou peut-être qu’il n’y avait rien, aucune présence surnaturelle, jusqu’à ce que les satanistes les fassent venir lors de leurs messes noires. Il est établi que les lieux qui ont servi pour des rituels de messes noires sont souvent infestés et très difficiles à nettoyer. Cette deuxième hypothèse me semble la plus probable, car en général, les morts ne viennent pas hanter les vivants. Les démons, eux, s’amusent à nous faire peur, justement, pour jouer avec nous !

 

Marie d’Ange

 

À lire

 

Tweet

Étiqueté , , , ,

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

CommentLuv badge

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

error: Halte au plagiat
%d blogueurs aiment cette page :