Le miracle des corps incorruptibles

Tout corps qui meurt se décompose. C’est le cycle de la vie, c’est la loi de la nature. Mais, il arrive que l’on assiste à des miracles, que l’on découvre des corps non décomposés qui sentent bon un parfum de fleur, des corps ensevelis depuis de nombreuses années, mais qui demeurent encore intacts. C’est ce que l’on appelle le phénomène des corps incorruptibles et le plus souvent cela concerne des hommes ou des femmes profondément pieux. Quel est ce miracle ? Comment cela est-il possible ?

Définition et explication

À la mort biologique d’un corps, les cellules qui le composent explosent. Le corps se liquéfie et se putréfie. Ce processus est relativement rapide. Du méthane s’échappe du corps ainsi que des odeurs nauséabondes. Enfin, les chairs se détachent des os et pourrissent. Après plusieurs années sous terre, il ne reste quasiment plus rien des chairs. Seuls subsistent les os qui disparaîtront eux aussi avec le temps. Ce phénomène naturel est bien compris et étudié par les médecins et spécialistes. Ce processus concerne tous les êtres vivants dotés de chairs et de sang, hommes et animaux.

Pourtant, il arrive que parfois l’on tombe sur un corps qui n’est pas décomposé. C’est ce que l’on appelle le phénomène du corps incorruptible. Les spécialistes n’ont jamais pu l’expliquer, ils n’ont jamais réussi à comprendre comment un cadavre peut demeurer intact au bout de nombreuses années passé sous terre, qu’il soit même parfumé, car certains corps dégagent un parfum floral. Les spécialistes ont étudié beaucoup de cas de corps incorruptibles, sans jamais pouvoir donner une explication à ce phénomène. Peut-être parce qu’il s’agit tout simplement d’un miracle.

Voici quelques exemples de corps incorruptibles :

Saint Nazaire de Milan, mort en martyr en 70, découvert incorrompu en 396, soit plus de trois cents ans après sa mort. Sur son cadavre, il y avait encore des traces de sang frais.

Saints Marcellin et Pierre, martyrs, morts tous deux vers 295, découverts incorrompus vers 800, soit plus de 500 ans après leur mort. Les dépouilles saignaient encore.

Sainte Werburg de Mercie, abbesse de Trentham morte en 703. En 708, son frère Cenred, roi de Mercie, décide de déplacer le corps de sa sœur dans l’église de Handbury. On retrouve son corps miraculeusement intact. Considérée comme un signe de la faveur divine, sa tombe est devenue un objet de vénération et un lieu de pèlerinage.

Sainte Rose de Viterbo, morte en 1252. Son corps exhalait un parfum agréable de fleurs. Il est exhumé à Santa Maria et ramené dans son pays natal de Viterbo. Durant de nombreuses années, le corps est demeuré intact et a fait l’objet de pèlerinages. En 1357, la chapelle où était conservé son corps brûla. Le corps changea seulement de couleur et les flammes ne le brûlèrent pas.

Sainte Zita, morte en 1272, le cercueil contenant le corps a été ouvert en 1446, 1581 et 1652 et a été, chaque fois, jugé intact. Aujourd’hui, la peau du cadavre est devenue sombre et sèche, mais le corps reste encore entier.

Bienheureux James de Blanconibus, un dominicain mort en 1301. Son corps est conservé dans l’église de Bebagna en Italie et à part son pied gauche volé comme relique, l’ensemble du corps est resté incorruptible, en particulier le visage et les mains.

Sainte Roseline de Villeneuve, une moniale chartreuse morte en 1329. Son corps était encore frais et souple en 1334, ainsi qu’en 1614, 1644, 1657 et 1835. En 1929, les yeux semblaient toujours frais, mais le corps un peu desséché et noirci. En 1951, le corps présentait quelques traces de moisissures.

Bienheureuse Angeline de Marsciano, moniale franciscaine morte en 1435. Son corps est retrouvé incorrompu et souple en 1492 et reste toujours incorrompu, mais desséché et noirci en 1991.

Sainte Thérèse de Jésus d’Avila, réformatrice du Carmel, morte en 1582. Corps incorrompu, très odorant, souple, exhalant une huile parfumée en 1583, soit 8 mois après sa mort. Mêmes constatations en 1585, 1586, 1592 puis l’émission du baume odorant a cessé et repris en 1760. Corps toujours intact en 1982.

Vénérable Catherine du Christ Balmeseda y san Martin, carmélite morte en 1594. Cadavre parfaitement souple et incorrompu en 1597, exhalant une odeur suave et distillant une substance huileuse. Même état en 1655. Toujours incorrompu et flexible en 1927. En 1981, le cadavre a commencé à se raidir et à noircir, mais demeure toujours intact. Cette préservation est considérée comme dépassant les lois de la nature parce qu’il n’y a eu ni saponification ni momification.

Saint Bernardin Realino, prêtre jésuite mort en 1616. Son corps paraissait un peu desséché, mais intact en 1624. On détacha les chairs du squelette et on les plaça dans des vases de cristal. En 1711, lors de la translation des restes, les chairs encore intactes baignaient dans du sang frais.

Bienheureuse Virginie Centurione, fondatrice des Filles de Notre-Dame au Calvaire, morte en 1651. Son corps est retrouvé parfaitement intact, souple et flexible en 1801, puis en 1803. On pouvait le mouvoir et le laver. Demeure toujours intact et raidi en 1910.

Vénérable Cécile Nobili, clarisse morte en 1655. Corps intact et souple en 1665, toujours intact, mais desséché en 1712, 1825 et lors de l’ultime reconnaissance canonique en 1946.

Sainte Rose Philippine Duchesne, religieuse de la Société du Sacré-Cœur, morte en 1852. Son corps toujours intact repose dans la chapelle de l’Académie Périer à Saint-Charles dans le Missouri.

Sainte Bernadette de Soubirous, religieuse de Saint-Gildard de Nevers morte en 1879. Son corps reste aujourd’hui encore parfaitement intact, le visage était légèrement assombri en 1909.

Bienheureuse Marie de Jésus Deluil Martiny, fondatrice de la Congrégation des Filles du Cœur de Jésus, morte en 1884. Son corps toujours incorrompu est conservé dans une châsse de verre dans la Basilique du Sacré-Cœur à Berchem.

Sainte Françoise de Salles, sœur-oblate de saint François de Sales, morte en 1914. Le 11 avril 1961, son corps a été transféré à Troyes, où elle a été enterrée dans la crypte de Saint-Gilles dans la maison mère. À la surprise générale, le corps était entièrement conservé.

Bienheureuse Mère Maria Alvarado de San José, fondatrice de la congrégation des Augustins Récollets, morte en 1940. Lors de l’exhumation de son corps en 1994, le cadavre a été retrouvé intact au milieu du cercueil. L’humidité du sous-sol avait totalement détruit le bois ainsi que son habit religieux, mais n’avait pas abîmé le corps. La croix de bois était en parfait état et les feuilles du bouquet de lys étaient encore vertes.

Bienheureux Alfred Ildephonse Schuster, archevêque de Milan et cardinal, mort en 1954. Le corps a été retrouvé parfaitement incorrompu en 1985 lors de l’exhumation canonique.

 

Je pourrai multiplier ainsi les exemples tant il y en a ! Mais je pense que l’on a bien compris que l’on se trouve devant des miracles que la science, malgré ses connaissances actuelles, ne peut expliquer. La Bible parle de ces phénomènes de corps incorrompus.

 

Ce que nous dit la Bible

Plusieurs passages de la Bible nous parlent de ce miracle des corps incorrompus. Citons quelques extraits.

 

Corinthiens 15 ; 39-42

Toute chair n’est pas la même chair ; autre est la chair des hommes, autre celle des quadrupèdes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons.

Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres ; mais l’éclat des corps célestes est d’une autre nature que celui des corps terrestres ; autre est l’éclat du soleil, autre l’éclat de la lune, et autre l’éclat des étoiles ; même une étoile diffère en éclat d’une autre étoile.

Ainsi en est-il pour la résurrection des morts. Semé dans la corruption, le corps ressuscite, incorruptible ;

 

Corinthiens 15 ; 51-54

Voici un mystère que je vous révèle : Nous ne nous endormirons pas tous, mais tous nous serons changés,

en un instant, en un clin d’œil, au son de la dernière trompette, car la trompette retentira et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés.

Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité.

Lors que ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie pour la victoire »

 

ACTES 13, 35

C’est pourquoi il dit encore ailleurs : Tu ne permettras pas que ton Saint voie la décomposition.

 

Des paroles fortes qui nous montrent que les corps incorruptibles ressemblent bien à des miracles !

 

 

L’avis d’un spécialiste

Hubert Larcher (1921-2008), docteur en médecine et licencié en philosophie, était un chercheur en parapsychologie et l’un des fondateurs de la Société de Thanatologie en 1966. Il s’est penché sur les cas des corps incorruptibles.

Dans sa soutenance de doctorat en 1951 à propos de « l’introduction à l’étude de l’adaptation à la mort fonctionnelle », il commença à évoquer les corps découverts incorruptibles. Dans son ouvrage, « Le sang peut-il vaincre la mort », réédité en 1990 sous le titre « La mémoire du soleil, aux frontières de la mort », il fait une étude approfondie de ce phénomène.

La Revue Métapsychique de Mars-Avril 1954 relate une communication très surprenante de Hubert Larcher sur ces cas extraordinaires de corps incorrompus. Dans cet article, il revient sur trois cas d’incorruption de la chair, dont celui de sainte Thérèse d’Avila de Ahumada, inhumée en 1515 avec un corps intact exhalant des odeurs de lys, de jasmin et de violette. En 1598, on avait érigé un monument de pierre sur l’emplacement de la sépulture primitive, et le corps fut déposé dans une châsse splendide offerte par la duchesse d’Albe. On grave sur la tombe cette inscription : « Sous ce marbre repose, non sa cendre, mais sa chair flexible, incorruptible dont le parfum très suave est le signe merveilleux de sa gloire ».

Sainte Thérèse d’Avila de Ahumada fut exhumée onze fois entre 1515 et 1952 afin de constater son état de conservation. Chaque fois, on déclara que le temps n’avait pas d’emprise sur son corps. Beaucoup témoignèrent que l’odeur déjà remarquée à plusieurs reprises durant sa vie, plus pénétrante durant sa dernière maladie, le devint encore davantage à sa mort et après sa mort, si bien que les religieuses durent laisser la nuit entière la porte et la fenêtre ouvertes malgré la saison. Le lys, le jasmin, la violette semblaient avoir uni leurs odeurs dans un parfum incomparable. On se souvient des parfums que Padre Pio répandait autour de lui, de la même manière que sainte Thérèse d’Avila de Ahumada l’avait fait durant sa vie et après sa mort. On appelle ce charisme l’osmogénésie.

Lorsque le corps de la sainte fut transporté pour l’enterrement, la foule remarqua le parfum merveilleux qui émanait de Thérèse. Le corps fut déposé sans être embaumé dans un cercueil de bois puis descendu dans une fosse très profonde. Le cercueil fut recouvert de pierres, de chaux, de terre humide et d’une pierre sépulcrale. Neuf mois après les obsèques, le parfum de Thérèse émanait encore de terre.

Le 1er janvier 1586, les religieuses ouvrirent la châsse et découvrirent un corps entier, intact, toujours parfumé. Les os étaient joints, les nerfs liés les uns aux autres. La chair demeurait souple, tendre, flexible. On aurait dit que Thérèse dormait. On transféra le corps dans une somptueuse châsse offerte par la duchesse d’Albe. Les religieuses d’Alba conservèrent un bras comme relique. Et malgré les nombreuses exhumations, les enquêtes, on ne put expliquer l’incorruptibilité du corps du Thérèse.

Encore un autre cas intéressant étudié par Hubert Larcher, celui de saint Youssef Makhlouf. Ce moine qui vivait en ermite au monastère de Saint-Maron à Anaya au Liban est mort le 24 décembre 1898. On enterra le corps dans une tombe touchant l’église et on le recouvrit d’une pierre en marbre perméable à l’eau de pluie. La sépulture étant située plus bas que le niveau du sol, l’eau y pénétrait lors des pluies violentes qui s’abattaient sur la région.

La nuit suivant l’enterrement, des phénomènes lumineux visibles à plus de 100 mètres à la ronde se manifestèrent au-dessus de la tombe et cela pendant 45 nuits. La tombe fut ouverte le 15 avril 1899 et l’on découvrit le corps du père Charbel flottant dans la boue. On le lava, on le débarrassa des moisissures et l’on découvrit avec stupeur qu’il était intact. Les membres étaient toujours flexibles, la peau avait gardé sa fraîcheur et la trace de la chaîne de fer, dont l’ermite s’entourait les hanches, était encore visible. Lorsque l’on essuya la moisissure sur son visage, du sang se mit à couler. Les vêtements du mort furent changés, et le corps transporté à l’intérieur d’un cercueil vitré, placé dans un oratoire. Le cadavre continua à saigner.

En 1900, afin d’assécher le corps, on l’exposa sur la terrasse de l’église pendant six mois. Cela ne servit à rien, car il continua à saigner pendant 27 ans. Pendant toutes ces années, un liquide composé de sang et d’eau continua à suinter hors du cadavre !

Les autorités médicales se dirent, en voyant ce phénomène, qu’il fallait revoir la définition de la mort légale qui reposait sur un arrêt absolu du cœur et de la respiration. On se posa la question si l’organisme pouvait rester vivant dans un milieu ambiant et avoir encore une activité psychique et instinctive. On ne trouva pas la réponse.

Le cas de sainte Roseline de Villeneuve est tout aussi surprenant. Roseline s’est éteinte le 17 janvier 1329 à l’âge de 66 ans. Son corps était visible dans la chapelle de Sainte-Roseline-des-Arcs-sur-Argens dans le Var et durant 558, il a gardé toute sa souplesse. Chose bizarre, les yeux de Roseline avaient gardé tout leur éclat bien après le pourrissement du corps, et cela pendant 679 ans.  

Le 3 septembre 1951, Hubert Larcher a étudié le corps de la sainte. Il déclara que seul l’œil gauche était en voie de destruction par des moisissures et que le corps présentait des moisissures sur le bord cubital de la main droite. Le corps était relativement bien conservé, mais cela était peut-être dû aux nombreuses interventions des embaumeurs pour lutter contre la présence d’insectes. En effet, en 1894, le docteur Pietro Neri avait restauré le corps à l’aide de cire d’abeille qu’il teinta de noir. En 1929, lorsque le docteur Paul Sabatier examina le corps, il affirma qu’il présentait une dessiccation relative, une couleur ébène, mais que les yeux étaient restés identiques.

Est-ce un miracle ? On sait que lors de la mort de la sainte, pendant plusieurs jours, des fidèles défilèrent devant sa dépouille. On nota plusieurs cas de guérisons spontanées. Le corps exhalait un délicieux parfum de rose.

 

 

Pouvons-nous croire aux miracles ? Les miracles existent, c’est certain. Ils se déroulent tous les jours, autour de nous, mais nous n’y faisons pas attention. Nous sommes conditionnés à voir le mal et pas le bien. Et surtout, ce monde nous conditionne à rejeter Dieu, et donc, à ne plus voir les miracles de la nature qui se déroulent tous les jours sous nos yeux. Ouvrons nos yeux, ouvrons nos cœurs, soyons attentifs à l’appel du Seigneur. Bien sûr, il ne faut pas tomber dans la crédulité naïve, mais nous devons croire que Dieu accomplit ses miracles, Dieu accomplit son œuvre. Aujourd’hui, les coeurs sont fermés, et nous ne croyons plus en rien, sauf au monde et aux lois de ce monde qui sont des lois inversées et mensongères. La plupart des apparitions de Marie sont raillées, blasphémées. Nombreux sont les mystiques rejetés par l’Église. Notre monde rationnel qui se vante tant d’être scientifique a rejeté Dieu. Or, sans Dieu, pas de science, puisque Dieu est la science. Le combat est spirituel et doit être mené par tous. Courage, persévérance, bienveillance. 

 

Marie d’Ange

 

Pour aller plus loin

 

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