La prophétie de Kolbe

L’histoire du Père Kolbe est méconnue du grand public. Pourtant, ce prêtre n’a cessé de dénoncer l’imposture franc-maçonne qui était entrée au sein de l’Église pour la détruire de l’intérieur. Le Père Kolbe n’a cessé de combattre la franc-maçonnerie. Il nous a laissé un puissant témoignage, une prophétie, qu’il est bon de rappeler aujourd’hui. Paix à son âme. Découvrons la prophétie de Maximilien Kolbe.

Courte biographie

Raymond Kolbe à l’âge de 10 ans.

Raymond Kolbe (c’est plus tard qu’il prendra le prénom Maximilien, lorsqu’il entrera chez les franciscains) est né le 8 janvier 1884, dans la ville de Zdunska-Wola, en Pologne. Sa famille est modeste et très croyante. Son père et sa mère étaient tisserands. Ses parents, fervents catholiques, ont toujours aidé les pauvres. Les Kolbe ont élevé leurs enfants dans l’amour de Dieu, une éducation sévère, mais juste, qui a conduit Raymond jusqu’au Christ.

Très tôt, à l’âge de 10 ans, Raymond a fait l’expérience d’une vie mystique : Marie lui est  apparue. Ce jour-là, sa mère l’avait grondé pour une bêtise d’enfant qu’il avait faite. Alors, le jeune garçon avait prié la Vierge d’abord dans la maison familiale, puis s’était rendu à l’église du village. Et c’est là que la Vierge s’est manifestée. Elle lui est apparue auréolée d’une blancheur immaculée et lui a tendu deux couronnes, lui demandant s’il les acceptait. L’une était blanche et représentait la pureté et la persévérance, l’autre était rouge et représentait le martyre. Raymond les a prises toutes les deux et la Vierge a disparu.

Cette apparition a provoqué un changement extraordinaire chez l’enfant qui rayonnait à présent d’une Vérité profonde. Dieu l’avait choisi, et Raymond su qu’il devait accomplir une mission et qu’elle demandera des sacrifices.

En 1907, à l’âge de 13 ans, il entre au petit séminaire des Frères mineurs conventuels, à Lwow, avec son frère aîné. Il y restera trois années. Ses professeurs diront de lui qu’il était un élève intelligent, sensible, toujours prêt à aider son prochain, toujours le sourire aux lèvres. C’était un jeune homme exceptionnel, qui ne plaignait jamais, très curieux, surtout pour les sciences.

À l’âge de 17 ans, il prit l’habit franciscain et reçut le nom de frère Maximilien, le 4 septembre 1910. C’est ainsi que nous l’appellerons dans la suite de cet article.

 

 

Une Église rejetée

Frère Maximilien Kolbe

Frère Maximilien Kolbe souffrait cruellement de l’anticléricalisme rageur qui se produisait déjà à Rome, et partout en Europe. L’Église était dénigrée, spoliée, rejetée. L’athéisme était prôné aux masses et les personnes se détournaient de plus en plus de Dieu. Tout prétexte était bon pour « taper du catholique ». Cette guerre, qui fait rage actuellement, a été ouvertement déclarée en 1917, lorsque l’on a célébré le quatrième centenaire de la Réformée protestante et le bicentenaire de la fondation de la franc-maçonnerie.

Voici ce que Maximilien Kolbe écrira plus tard sur ces deux évènements : « Cette haine mortelle pour l’Église de Jésus-Christ et pour son Vicaire n’était pas une simple gaminerie d’individus dévoyés, mais une action systématique découlant du principe de la franc-maçonnerie : détruisez toute religion, quelle qu’elle soit, surtout la religion catholique. »

Frère Maximilien Kolbe avait déjà très bien compris que l’Ennemie de la foi était la franc-maçonnerie et que c’était elle que les croyants, les disciples du Christ, doivent combattre. Mais, nous avons été incapables de lutter contre elle, et le résultat se voit aujourd’hui : toutes les valeurs humaines sont inversées, le Christ est rejeté, la chrétienté est plus que jamais attaquée de toute part. Frère Kolbe a essayé de nous prévenir, mais n’a pas été écouté. Quand enfin écouterons-nous ceux qui veulent nous sauver ? Ceux qui luttent pour sauvegarder nos libertés et pour un monde meilleur ?

Maximilien Kolbe se souvient alors de l’apparition de la Vierge Marie et des deux couronnes tendues, l’une blanche symbolisant la persévérance et la pureté, l’autre rouge symbolisant le martyre. Il se souvient avoir accepté ces deux couronnes, et il se dit qu’il est temps, aujourd’hui, d’honorer sa promesse faite à la Vierge. Il décide alors de porter un audacieux projet et en fait part à six confrères : il leur propose de fonder une Association mariale, avec l’approbation de l’autorité ecclésiastique, dont le but serait d’endiguer ce flot d’impiété et d’arrêter ces mouvements hostiles à l’Église qui augmentaient sans cesse.

Maximilien Kolbe appelait les frères de sa confrérie à se lever, à ne plus rester oisif devant les francs-maçons, à les combattre, à prier la protection du Ciel et de la Vierge afin de repousser l’Ennemi et avec lui, l’idéologie franc-maçonne luciférienne.

C’est ainsi que le 16 octobre 1917, les six premiers candidats volontaires pour ce combat, ces six premiers « chevaliers », guidés par frère Maximilien, faisaient leur consécration à Marie dans la chapelle du Collège séraphique. Cet évènement s’est déroulé trois jours après la sixième apparition de la Vierge à Notre-Dame le 16 octobre 1917 à Fatima.

La Milice de l’Immaculée (M.I.) est donc officiellement fondée, et sa doctrine repose sur le mystère de l’Immaculée Conception, telle qu’elle s’est révélée à Lourdes. Sa mission repose sur la mission donnée par la Vierge Marie lors de ses apparitions : remettre à Dieu le monde entier.

La M.I. recevra l’approbation définitive ecclésiastique le 2 janvier 1922. Mais, Maximilien souffrira aussi de nombreuses critiques qu’il recevra de ses confrères et cela, tout au long de sa vie.

 

Retour à Cracovie

Le Père Kolbe, ayant reçu ses diplômes, dont celui de Docteur en théologie, rentre en Pologne, à Cracovie en 1919. Sa santé n’est pas bonne, alors on lui confiera un ministère de confessions et de petites prédications pour le préserver. Il en profitera pour recruter de nouveaux membres pour la M.I. Durant l’automne 1919, il sera frappé par la tuberculose et sera hospitalisé au sanatorium de Zakopane en janvier 1920. Il y fera des séjours intermittents jusqu’en avril 1921 et évangélisera des malades non catholiques. Là, à l’âge de 26 ans, il écrira son premier livre destiné à faire connaître la Milice de l’Immaculée.

En janvier 1922, il lance, à Cracovie, la publication de sa revue mariale intitulée « Le Chevalier de l’Immaculée ». Il se sert des outils des forces du mal, donc de la presse et de la radio, pour lutter contre les forces du mal afin de faire jaillir la Vérité. Mais il manque d’argent. Il est alors vivement critiqué et bientôt ses confrères le surnomment « Max le naïf ». Il souffrira beaucoup de cette situation.

 

Au couvent de Grodno

Frère Maximilien est envoyé au couvent de Grodno en 1922. Là, il entra en possession de sa première machine à imprimer. Il y demeurera cinq ans et en profitera pour développer la publication de sa revue mariale, qu’il tirera à 12 000 exemplaires dès les années 1923.

Beaucoup de jeunes se presseront aux portes du couvent pour rejoindre la Milice de l’Immaculée du Père Kolbe. Mais, certains prêtres furent jaloux de ce succès et commencèrent à lui mettre des bâtons dans les roues. De plus, la présence de l’imprimerie à l’intérieur du monastère suscita de nombreux conflits.

En 1926, le Père Kolbe est à nouveau hospitalisé pendant six mois. Il confie la M.I. au frère Alphonse qui va développer l’association. Lorsque Maximilien Kolbe reprendra la main, en 1927, la M.I. avait réussit à réunir tellement de membres que le couvent de Grodno devint trop petit pour accueillir tous les membres.

C’est ainsi qu’en juin 1927, le Père Kolbe reçoit la permission de fonder la « Cité de l’Immaculée », à une quarantaine de kilomètres de Varsovie. Le terrain est offert gratuitement.

Au mois d’août, la construction d’une chapelle en bois démarre, ainsi que d’un couvent. L’ensemble était très pauvre, et il n’y avait aucun mobilier, ni chaise, ni table… lorsque les frères s’y installèrent. Les lits étaient des lits faits en pailles, l’isolation était mauvaise, mais personne ne se plaignait.

La Cité de l’Immaculée connaîtra un essor considérable grâce au travail de son fondateur. Peu à peu, elle se développera et des ateliers de maçonnerie, de menuiserie, de couture… s’établiront, ainsi qu’un corps de pompiers. Les logements des frères étaient d’une grande pauvreté. Tous ces bâtiments furent construits autour de la chapelle. Malgré cela, la M.I. ne cessait d’accueillir de nouveaux membres qui se pressaient devant la porte. Rappelons-nous que sa mission était de lutter contre ceux qui s’attaquaient à l’Église et à la foi.

En janvier 1930, le Père Kolbe demanda la permission de partir en mission au Japon, pour y fonder une Cité de l’Immaculée sur le modèle de celle polonaise. Sa demande fut acceptée et en mars 1930, frère Maximilien Kolbe quitte le Vieux Continent avec quatre frères, laissant la direction du couvent entre les mains de frère Alphonse.

 

Au Japon

L’évêque sur place à Nagasaki accueillit les membres de la M.I. avec joie et leur offrit l’hospitalité. Maximilien Kolbe ne connaissait pas un mot de japonais, mais il avait réussi à faire traduire sa revue et la distribuait gratuitement dans les rues.

Pour fonder la nouvelle Cité de l’Immaculée, le Père Maximilien avait besoin d’un terrain. Il en trouva un dans les faubourgs de Nagasaki, le seul accessible à sa bourse. Ce lieu était éloigné de la ville, difficile d’accès. Situé en hauteur, il dominait Nagasaki et le Père Maximilien pensa que l’Immaculée rayonnerait sur tous. Son choix fut largement critiqué, mais il ne changea pas d’avis et bâtit sa confrérie sur ce terrain. Aujourd’hui, on peut dire que ce choix a été une inspiration divine, puisque, et grâce à la pente ardue du terrain, la chapelle et les bâtiments furent totalement épargnés lors du bombardement du 9 août 1945 qui ravagea la ville de Nagasaki.

En 1933, la revue « Le Chevalier japonais » était tirée à plus de 50 000 exemplaires, et, en à peine trois ans, avait pris la première place des périodiques catholiques de l’époque. Cet apostolat était fructueux, car il était inspiré et soutenu par le divin, ainsi que par la pauvreté franciscaine de ses chevaliers et leur esprit apostolique et véritable.

De plus en plus de japonais demandèrent le baptême, et parmi ces baptisés, de plus en plus de jeunes souhaitaient rejoindre la confrérie. En août 1931, obtenant l’accord de ses supérieurs, le Père Kolbe ouvrit un petit séminaire pour former les nouveaux membres de la M.I.

Mais tout cela ne se fit pas sans difficulté. Le Père Kolbe avait une mauvaise santé, il souffrait énormément. Son médecin lui préconisait du repos, et il ne comprenait pas que le prêtre était encore debout et avait assez de force pour prêcher tant il était mal en point.

 

Ses détracteurs

Entre 1930 et 1933, certains confrères qui n’acceptaient pas l’esprit de la Mission de l’Immaculée, c’est-à-dire le don sans limites à la Vierge, refusèrent de reconnaître la médiation universelle de Marie. Or, cette médiation était le point central de toute la spiritualité du Père Kolbe, la refuser c’était renier toute la mission.

On condamna sa mission, on voulut fermer et supprimer les deux Cités de l’Immaculée, celle de Pologne et celle de Nagasaki. Le Père Maximilien Kolbe se battit de toutes ses forces contre ses détracteurs. Il savait très bien pourquoi ils agissaient ainsi, parce que le diable s’était emparé d’eux et leur intimait l’ordre de détester la M.I. Mais, il aura beau se battre, ses Supérieurs le démettront de sa charge de Père fondateur de la M.I. Il gardera le titre de professeur de philosophie et de théologie, ainsi que celui de rédacteur du Chevalier japonais.

À force de combat, le Père Maximilien est rappelé en Pologne en juillet 1936 pour reprendre la tête de la Cité de l’Immaculée. Mais, et malgré cette victoire, le Père Maximilien était inquiet, il sentait les prémices d’une seconde guerre mondiale, et il savait que cela allait davantage asseoir l’autorité du Diable sur Terre. Il le pressentait. En analysant la situation politique des pays d’Europe, il comprit quel était le but de cette nouvelle guerre, et cela lui déchira le cœur. Il commença à préparer toute sa confrérie au désastre qui s’annonçait. Il redoubla ses prières, prêcha davantage, expliqua comment utiliser sa souffrance pour sa sanctification et celle d’autrui, expliqua comment toujours demeurer dans la joie malgré les épreuves, il rappela l’importance de l’amour et de la prière pour les persécuteurs, pour tous ceux qui vont tués et torturés. Car cette deuxième guerre verra des actes abominables se produire.

Pour faire face à ce désastre, à toute cette souffrance qu’allait engendrer cette deuxième guerre mondiale, le Père Kolbe demandait d’aimer la Vierge, de lui faire confiance, de la prier. Au fond de lui, il gardait un secret, un grave secret qui concernait le Japon, qu’il ne voulut pas divulguer.

À ses disciples, il disait : « Aimez l’Immaculée, mes chers fils, aimez l’Immaculée ! Et ce qui dominait, dans nos pensées, c’étaient ces perspectives que le Père avait fait passer devant nos yeux, comme éclairées d’une lumière prophétique. Des temps difficiles vont venir, des temps d’épreuve, de tentations, de découragement. Mais le souvenir des grâces reçues sera pour vous un soutien ferme et une force victorieuse dans les difficultés de la vie. »

Voici encore ce qu’il disait durant cette année 1937 : « Qu’en sera-t-il dans vingt ou trente ans ? Les frères travaillent déjà en Extrême-Orient. Si cela continue ainsi, ils travailleront dans le monde entier. Le démon prévoit tout cela, et c’est pourquoi il se débat. Hier, j’ai appris que les socialistes, avec les communistes sont en train de préparer de nouvelles attaques pour en finir avec Niepokalanów (la Cité Immaculée du Japon). Mais nous savons par la Sainte Écriture que l’Immaculée écrasera la tête du serpent qui tend ses pièges : Ipsa conteret caput tuum (Gn 3, 15). Cela, ce sera toujours vrai. Nous devons donc nous mettre à l’œuvre pour nous rapprocher toujours plus de l’Immaculée, parce qu’on ne pourra jamais trop l’aimer. »

Lors d’une conférence, à Rome, après avoir résumé l’apostolat qui animait la M.I., Maximilien Kolbe termina son discours par cette phrase : « Nous ne croyons pas qu’il soit lointain ni qu’il soit simplement un rêve, ce jour grandiose où la statue de l’Immaculée trônera, grâce à ses missionnaires, au cœur même de Moscou. »

Une prophétie annoncée aussi par la Vierge à Fatima. La paix viendra de Moscou, l’Église du Christ renaîtra avec l’union de tous les chrétiens. Mais, il ajouta : « qu’au centre de Moscou se dresserait la statue de l’Immaculée, mais qu’auparavant l’épreuve du sang serait nécessaire. »

Il y aura trois étapes avant le repos et la paix : la première sera la préparation à l’activité, la seconde, le temps de l’activité, la troisième, celle de la souffrance. Enfin, la paix régnera, mais elle ne sera possible que dans l’union et la prière, car le combat est spirituel.

À votre avis, à quelle étape nous trouvons-nous actuellement ?

 

La Seconde Guerre mondiale

1939 : la guerre éclata entre l’Allemagne et la Pologne, et l’armée allemande envahissait Varsovie. La Cité de l’Immaculée se trouva encerclée par les troupes nazies, et livrée à leur caprice.

Le Père Maximilien avait vu tout cela dans ses visions, il savait que l’heure de l’épreuve sonnait. Les combats entre les troupes allemandes et polonaises firent rage, mais la Pologne dut reculer. Le 5 septembre 1939, Varsovie ordonna l’évacuation de la Cité de l’Immaculée. Maximilien Kolbe bénit tous ses frères en disant qu’ils devaient être forts dans la foi, et que lui ne survivrait pas à cette guerre. La Cité de l’Immaculée fut la cible de tirs de bombes et plusieurs bâtiments s’écroulèrent. À la mi-septembre, les soldats nazis pénétrèrent à l’intérieur du couvent et saccagèrent tout ce qui leur tomba sous la main. La Cité de l’Immaculée, surnommée la « Lourdes spirituelle de la Pologne », celle qui avait demandé plus de douze ans de sacrifices pour être bâtie, était en ruine, occupée par l’ennemi.

Au matin du 19 septembre 1939, la police allemande fit réunir tous les religieux qui n’avaient pas quitté la Cité de l’Immaculée. Ils furent tous déportés, sauf deux, qui durent prendre soin des blessés qui s’étaient réfugiés au monastère. Les frères furent embarqués dans des camions et arrivèrent au camp de Amtitz. Maximilien Kolbe faisait partie de ces déportés, et c’est dans cet univers de haine et de misère qu’il atteignit les plus hauts sommets de l’amour et de l’oubli de soi. Ses compagnons qui survécurent à cette épreuve ont pu témoigner du courage et de l’amour pour la Vierge qui animait Maximilien Kolbe. Ce dernier réconfortait et encourageait ses frères en les confessant, en organisant des réunions spirituelles dès que cela était possible, en appelant à prier la Vierge.

Les frères restèrent au camp de Amtitz jusqu’au 9 novembre 1939, puis on les fit partir pour Ostrzesrow, en Pologne. Là, la vie reprit, dans le froid, les privations, les humiliations, et la souffrance. Le Père Kolbe partageait toujours sa maigre ration avec l’un de ses frères qui souffrait le plus de la faim. Cette dévotion fut remarquée, et un officier allemand se lia d’amitié avec lui. Nous ne savons pas s’il eut une quelconque intervention de sa part, mais le Père Kolbe ainsi que les frères de la M.I. furent libérés le 8 décembre 1939. Ils retournèrent à la Cité de l’Immaculée qu’ils trouvèrent dévastée. Sous la direction et les encouragements de Maximilien Kolbe, ils entreprirent de la remettre en état. Il y avait là quarante-quatre frères. La statue de la Vierge fut restaurée et elle put retrouver sa place, la petite chapelle de bois retrouva ses messes.

Petit à petit, les frères qui avaient réussi à fuir revinrent au couvent. Beaucoup, recherchés par la Gestapo, se cachaient encore. La Gestapo refusait que le couvent abrite plus de 70 frères, alors, le Père Kolbe eut l’idée d’ouvrir des ateliers afin de produire des objets pour les populations voisines. Ainsi, les frères purent rentrer au couvent, car ils étaient nécessaires à la bonne marche de ces ateliers de production.

Le Père Kolbe ouvrit aussi un centre médical pour soigner les blessés. Malgré la grande pauvreté du couvent, il accueillait tous les réfugiés. Ainsi, par camions entiers, les nazis débarquèrent 1500 juifs en une seule fois puis 2000 juifs. Pour nourrir tant de malheureux, les frères mendiaient dans les rues de la ville. En juillet 1940, une partie du couvent est réquisitionné par la Gestapo afin d’y loger 1500 Allemands vivant hors de leur patrie. Le Père Maximilien Kolbe se montra aussi généreux avec eux qu’avec les Juifs, pratiquant ainsi le commandement de Jésus-Christ qui demande d’aimer ses ennemis, de pardonner et de rendre le bien pour le mal. Seules les âmes pures peuvent agir ainsi, car il est très difficile d’aimer son ennemi.

Posons-nous la question, chers lecteurs, du pourquoi cette déportation des frères de la Cité de l’Immaculée dans un camp de concentration. Nous avons toujours entendu que les nazis détestaient les Juifs, mais jamais qu’ils détestaient aussi les catholiques. Pourtant, les SS vouaient une haine considérable envers les catholiques, et surtout envers les prêtres.  Pourquoi s’est-on évertué à dissimuler ce fait ? Je vous laisse faire vos recherches, car je sais que vous allez tirer sur un fil, et tout le reste découlera. Un jour la Vérité jaillira, mais seuls les éveillés l’accepteront. Cependant, sachez que l’idéologie nazie est incompatible avec le christianisme, et les nazis avaient réalisé de nombreuses persécutions contre les chrétiens. Les premiers camps de concentration furent créés pour les Juifs et les chrétiens restés fidèles au Christ. Beaucoup de prêtres y furent enfermés, ainsi que des dirigeants d’associations catholiques. Sachez que cette Seconde Guerre mondiale a été simplement mise en œuvre contre le Christ, afin de servir l’idéologie sataniste. Je n’en dirai pas plus à ce sujet, pour le moment…

C’est donc une haine antichrétienne qui animait aussi les nazis, et c’est dans cette haine que l’on doit rechercher la cause de l’arrestation du Père Kolbe. Il était un représentant brillant et influent de la religion catholique, c’est pourquoi les nazis voulurent l’éliminer, et c’est pourquoi il fut dénoncé à tort, traité de conspirateur… Tout cela n’était qu’un prétexte à son exécution.

En effet, au cours de l’année 1940, le Père Maximilien fit comprendre qu’on allait bientôt l’arrêter. Il aurait pu éviter cela en optant pour la nationalité allemande, comme les nazis lui avaient déjà proposé, grâce à son nom et à ses origines. Mais le Père Kolbe avait toujours refusé de s’allier avec les nazis. Il voulait rester polonais. La Gestapo s’intéressait de très près au couvent et y faisait des descentes régulièrement. Ils interrogeaient les habitants et les réfugiés, afin de trouver un prétexte pour arrêter le Père Kolbe.

Dès le mois de janvier 1941, le Père Kolbe savait qu’il ne lui restait plus longtemps à vivre. Il passa tout ce mois d’hiver à parler avec ses frères, à leur donner ses dernières recommandations. Et, la Gestapo obtint enfin le prétexte à l’arrestation de Maximilien Kolbe. En effet, un ancien frère de la Cité de l’Immaculée, un homme que Kolbe avait dû renvoyé parce qu’il avait fait fabriqué de la fausse monnaie allemande à l’intérieur du monastère, cet ancien frère corrompu par l’argent avait témoigné contre Kolbe pour se venger.

Le 17 février 1941, deux voitures de la Gestapo s’arrêtèrent devant le monastère de la Cité de l’Immaculée. Quatre soldats SS et un interprète en descendirent. Ils demandèrent à parler à Maximilien Kolbe qui se présenta devant eux avec calme. Ils ordonnèrent que tous les frères (environ 350) soient réunis dans la cour centrale et commencèrent une perquisition minutieuse des bâtiments. Puis, et sans explication, Maximilien Kolbe ainsi que cinq autres frères furent arrêtés et conduits à la prison Pawiak de Varsovie. C’est là que l’on triait ceux qui partaient pour les camps de concentration, ceux qui étaient exécutés sur-le-champ et ceux qui étaient libérés (ils étaient très rares). Les gardiens étaient exclusivement des soldats et des officiers SS, aidés par quelques Ukrainiens qui avaient trahi leur nation. La férocité des SS envers les prisonniers était terrible, et redoublait lorsqu’il s’agissait de prêtres. Les SS vouaient une haine atroce envers les prêtres et tout ce qui touchait à la religion catholique. Lors des fouilles, s’ils découvraient dans les vêtements des prisonniers ou les valises, des crucifix, des médailles… ils les arrachaient avec rage, comme si cela leur brûlait les doigts, comme s’ils étaient possédés par le diable. Et peut-être l’étaient-ils… 

Le Père Kolbe entra dans cette prison infernale vêtu de sa bure franciscaine, ce qui l’exposa de suite aux mauvais traitements. Il fut frappé, torturé, mais jamais il ne renonça à sa foi.

Il resta cent jours à la prison de Pawiak, cent jours de souffrance, sans jamais se plaindre, disant qu’il remettait toutes ses souffrances à la Vierge, cent jours durant lesquels il s’occupa des autres prisonniers, les rassura, les soigna. Certains diront qu’il émanait de sa personne quelque chose de particulier, un calme divin, une lumière, si bien que tous recherchaient sa présence.

Le 28 mai 1941, le Père Kolbe fut transféré au camp d’Auschwitz que les Allemands avaient construit pour briser l’opposition des Polonais, un camp où régnait la mort et la torture, un camp où peu sont sortis vivants. Il y resta 79 jours, dans la faim, les mauvais traitements, les injures, mais toujours calme et serein. Durant son séjour, épuisé, il passa trois semaines à l’hôpital du camp. À sa sortie, il fut envoyé au bloc 12, celui des invalides où il reprit un peu de force. Puis, on l’affecta au bloc 14, celui des travaux agricoles.

Quelques jours après son arrivée au bloc 14, un prisonnier s’évada. Les SS firent sortir tous les prisonniers du bloc dans la cour et ils durent rester au garde-à-vous toute la journée, avec un seul repas, sous un soleil brûlant. Le soir, le commandant choisit dix prisonniers pour les envoyer mourir dans le « bunker de la faim ». L’un des prisonniers condamnés à mort était un Juif, un homme qui avait une famille. Maximilien Kolbe demanda au commandant s’il pouvait prendre sa place, parce que cet homme avait des enfants et que lui n’était qu’un vieux prêtre que personne ne pleurerait. Cette requête lui fut accordée.

Avec les neuf autres prisonniers, il fut emmené devant les bunkers. D’autres prisonniers y étaient déjà enfermés et attendaient la mort. On les fit se déshabiller et on les enferma seuls dans de petites cellules. Les gardes ricanaient et disaient qu’ils se desséchaient comme des fleurs. Les prisonniers suppliaient les gardiens de recevoir un peu de nourriture ou un peu d’eau, d’autres suppliaient qu’on les fasse mourir. On entendait des larmes et des cris de désespoir. C’était vraiment horrible.

Maximilien Kolbe garda son calme et se mit à prier. Il pria nuit et jour, sans s’arrêter, sans se plaindre. Les SS passaient tous les jours pour sortir les morts des cellules et étaient surpris de voir l’attitude du prêtre, prostré dans la prière. Il ne semblait pas souffrir, il semblait boire une nourriture spirituelle qui le remplissait de joie. Jamais il n’avait vu cela ! Kolbe, chaque jour, récitait à haute voix ses prières, chapelet à la main, puis chantait des hymnes religieux, auxquels les autres prisonniers se joignaient. Mais les SS les faisaient taire, ils ne supportaient pas d’entendre ces prières.

À la fin de la troisième semaine, il resta quatre prisonniers dans les cellules, dont Kolbe qui continuait à prier. Les SS trouvèrent que cette agonie était trop longue. On leur injecta du poison par intraveineuse, au niveau du bras gauche. Et pendant qu’on lui fit sa piqûre, Maximilien Kolbe continua à prier, sourire aux lèvres. Il mourut le 14 août 1941, veille de l’Assomption. On le retrouva dans sa cellule, les yeux ouverts, la tête inclinée sur le côté gauche, le visage calme, rayonnant. Tout le visage semblait comme en extase. Son corps qui avait connu le martyr était comme transfiguré et lumineux.

Le Père Maximilien avait plusieurs fois exprimé le désir de mourir un jour de fête mariale. La Vierge-Marie l’avait exaucé, puisque le lendemain, le 15 août 1941, son corps fut brûlé au four crématoire du camp pendant que les prisonniers qui l’avaient connu prièrent pour lui.

 

Un saint homme

Le pape Paul VI béatifia le Père Maximilien-Marie Kolbe le 17 octobre 1971, et Jean Paul II le canonisa le 10 octobre 1982.

Mais ce n’est pas cela qu’il faut retenir. Ce qu’il faut retenir, c’est que la foi est notre bâton quotidien sur lequel nous nous tenons lorsque nous vacillons.

Maximilien Kolbe avait compris que la plus grande menace de notre monde était l’athéisme. Sans foi, sans Dieu, l’homme est désœuvré. Il est important de remettre Dieu au cœur de notre vie.

Maximilien Kolbe avait aussi compris que c’étaient les francs-maçons les ennemis de l’Église et que ces derniers prenaient de plus en plus de pouvoir. La franc-maçonnerie plaçait ses pions partout, à des postes stratégiques, pendant que l’Église semblait tomber dans un sommeil et refusait de lutter contre ce fléau. Pire même, puisque certains évêques corrompus accueillaient les francs-maçons. Nous savons tous qu’à partir du Concile Vatican II, l’Église catholique a ouvert la porte au Diable qui peut, à présent, détruire l’Église de l’intérieur. Ce concile Vatican II a été un désastre pour l’Église, et il est temps de reprendre les choses en mains, de reconstruire cette Église du Christ, une communauté basée sur l’amour du Christ.

Maximilien Kolbe avait déjà expliqué à l’époque que les francs-maçons voulaient éliminer la religion chrétienne, qu’ils étaient des antichrists, qu’ils voulaient corrompre les mœurs, en se servant de la presse, du cinéma, du théâtre (et aujourd’hui de la télévision). C’est par ces moyens qu’ils diffusaient leur culture antichrétienne omniprésente aujourd’hui. Cette culture est particulièrement bien organisée et concerne toutes les instances de notre vie. Les valeurs humaines chrétiennes sont inversées, le Mal et appelé le Bien et vice versa.

L’araignée maçonnique planifie son activité, tisse sa toile, et l’étend au monde entier. C’est une œuvre démoniaque. La franc-maçonnerie sert le Diable et travaille à l’avènement de l’Antichrist.

Voici ce que disait le Père Kolbe à propos de la franc-maçonnerie : « Elle est une secte secrète ; elle est antichrétienne parce qu’elle nie absolument le surnaturel ; elle est en particulier anticatholique par ses projets destructeurs et parce qu’elle propose un idéal de vie opposé à celui de l’Évangile. Elle a en sa puissance les principaux organes de gouvernement des États, parce que ses membres sont recrutés spécialement parmi les hommes politiques, les hauts-gradés de l’armée et les hauts-fonctionnaires de l’administration, et, parmi les magnats de la finance. Par la ruse et par la puissance des moyens économiques, elle s’est appropriée la presse et la direction des principaux quotidiens. Extérieurement, la FRANC-MAÇONNERIE professe un idéal humanitaire, mais en réalité, elle poursuit, comme condition préliminaire de son programme, l’élimination de la religion chrétienne. »

« Détruire toute religion chrétienne, surtout la religion catholique. Disséminées dans le monde entier, sous les formes les plus diverses, plus ou moins repérables, les cellules de cette clique visent vraiment ce but. Elles se servent, en outre, de toute une catégorie d’associations, aux fins et aux noms les plus divers, mais qui par leur influence, répandent l’indifférence religieuse et affaiblissent la Moralité. »

Et nous, chrétiens, nous n’avons pas écouté ce saint homme. Combien ont essayé de nous prévenir, combien essayent encore aujourd’hui de nous ouvrir les yeux ? Le monde va mal parce qu’il est sous la domination de Satan. Le combat est spirituel. Ensemble, nous pouvons travailler une société meilleure. Il faut informer, dénoncer, éveiller le plus de conscience possible. Puis s’organiser. Nombreux sont ceux qui dénoncent le système, mais ils sont traités de complotistes ou sont persécutés par le système.

Je vous laisse avec cette question qui j’espère, vous amènera à chercher des informations afin de dérouler le fil de cette toile d’araignée dans laquelle nous nous débattons : « Pourquoi ne parle-t-on pas de la haine que les SS vouaient aux chrétiens, surtout aux prêtres ? » Cette question entraîne une seconde question : « Pourquoi ne parle-t-on pas, ou très brièvement, des persécutions qu’ont subi les prêtres lors de la Seconde Guerre mondiale ? »

Courage, persévérance et bienveillance. 

 

Sources : ripouxdelarepublique.blogspot.com, crc.resurrection.org

Marie d’Ange

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