La manipulation mentale

On vous ment ! On vous manipule ! La manipulation mentale est un phénomène universel. Cette manipulation mentale peut mener à la dérive sectaire, mais pas seulement, car elle permet aux médias, aux gouvernements, aux hommes politiques, aux publicitaires, aux industries (agroalimentaires, pharmaceutiques…) de nous manipuler afin que nous ne puissions voir leurs mensonges. Il est donc important de reconnaître les mécanismes de la manipulation mentale, d’examiner, d’analyser, d’observer ce qui se passe autour de nous afin de s’acheminer vers la vérité.

 

 

Repérer la manipulation mentale

La manipulation mentale se cache partout et touche de nombreux problèmes de société, comme le harcèlement moral, le fonctionnement des sectes, les informations médiatiques. Plus récemment, nous avons noté une expansion de ces médecines dites parallèles où les soignants envoient des images presque trop angéliques alors que tout cela cache une forme d’ésotérisme qui va enfermer le patient dans une réalité destructrice.

En démonologie, le Père du mensonge est Satan. Et Satan a inspiré ce phénomène de manipulation mentale. Il est essentiel de reconnaître un manipulateur lorsqu’il se présente à nous. Pour cela, Isabelle Nazare-Aga, une psychothérapeute canadienne, a dressé une liste de trente items afin de reconnaître un manipulateur. Cette liste se trouve dans son livre « Les manipulateurs et l’amour » que je vous invite à lire. Citons ces trente items, donc un extrait de son livre.

Isabelle Nazare-Aga précise que, d’après une observation clinique, environ trois personnes sur cent dans une population donnée fonctionneraient sur le modèle de ces trente items. Voici donc les signes distinctifs d’un manipulateur :

    • Le manipulateur fait culpabiliser les autres, au nom du lien familial, de l’amitié, de l’amour, de la conscience professionnelle… Ici nous retrouvons les pervers narcissiques.
    • Le manipulateur fait croire aux autres qu’ils doivent être parfaits, qu’ils ne doivent pas changer d’avis, qu’ils doivent tout savoir et répondre immédiatement aux demandes et aux questions.
    • Le manipulateur utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses propres besoins. Pour cela, il va jouer sur les qualités de son interlocuteur, comme sa solidarité, sa gentillesse, sa générosité, son désir d’être une bonne mère… afin de mieux l’entraîner dans ses filets.
    • Le manipulateur met constamment en doute les qualités, les compétences, la personnalité des autres en critiquant, dévalorisant, jugeant.
    • Le manipulateur est souvent jaloux de ceux qui l’entourent.
    • Le manipulateur utilise la flatterie pour nous plaire, il fait des cadeaux et redouble d’attention envers nous soudainement.
    • Le manipulateur se fait souvent passer pour une victime afin qu’on le plaigne (il se plaint d’une surcharge de travail, ou exagère une maladie, ou parle d’un entourage difficile…).
    • Le manipulateur se démet de ses responsabilités en les reportant sur les autres.
    • Le manipulateur ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses opinions, ses sentiments.
    • Le manipulateur ne répond jamais à une question floue, le plus souvent, il y répond d’une manière floue.
    • Le manipulateur a tendance à changer subitement le sujet d’une conversation.
    • Le manipulateur fait tout ce qu’il peut pour éviter ou échapper à un entretien ou à une réunion.
    • Le manipulateur fait passer ses messages par le biais d’une autre personne. Il se sert souvent des intermédiaires en se servant du téléphone ou en laissant des notes écrites.
    • Le manipulateur invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes.
    • Le manipulateur prêche souvent le faux pour savoir le vrai, déforme les propos de son interlocuteur et les interprète à sa manière.
    • Le manipulateur ne supporte pas la critique et nie les évidences.
    • Le manipulateur menace d’une manière déguisée ou fait souvent un chantage ouvert.
    • Le manipulateur aime semer la zizanie partout où il passe, il crée la suspicion, divise pour mieux régner et peut provoquer des disputes entre amis ou la rupture d’un couple.
    • Le manipulateur change souvent d’opinions, de comportements, de sentiments selon les personnes qui sont en face de lui et les situations.
    • Le manipulateur ment souvent et se perd parfois dans ses mensonges.
    • Le manipulateur mise sur l’ignorance des autres et fait croire à sa supériorité.
    • Le manipulateur est égocentrique. Seule l’intéresse sa petite personne.
    • Le discours du manipulateur paraît souvent logique et cohérent, alors que ses attitudes, ses actes ou son mode de vie répondent au schéma opposé.
    • Le manipulateur utilise souvent le dernier moment pour demander, ordonner ou faire agir autrui.
    • Le manipulateur ne tient pas compte des droits, des besoins ou des désirs des autres.
    • Le manipulateur ignore les demandes même s’il dit s’en occuper.
    • Le manipulateur produit, chez ses proches, un état de malaise ou un sentiment de non-liberté ; ses proches se sentent piégés.
    • Le manipulateur nous fait faire des choses que nous n’aurions probablement pas faites de notre propre gré.
    • Le manipulateur est très efficace pour atteindre ses propres buts, mais au détriment d’autrui qu’il écrase.
    • Le manipulateur est constamment l’objet de discussions entre gens qui le connaissent, et cela même s’il n’est pas présent.

 

Bien sûr, cette grille d’items est bien sommaire, mais elle nous donne des pistes pour reconnaître un manipulateur, car ce dernier peut se cacher partout. Il peut être notre médecin de famille (oui cela existe !), un membre de notre famille, un de nos amis… Et plus globalement, ces techniques de manipulation mentale sont exploitées par les médias, les publicitaires, les hommes politiques… Car ces systèmes sont de gros manipulateurs, ils sont devenus maîtres en matière de manipulation de masse. Et cette manipulation de masse conduit inévitablement au totalitarisme idéologique.  

 

Le totalitarisme idéologique

Qu’est-ce que le totalitarisme idéologique ? C’est le fait de vouloir contrôler l’activité des personnes, comme le ferait une dictature classique, mais aussi en voulant s’immiscer jusque dans la sphère intime de la pensée, en imposant à tous les citoyens l’adhésion à une idéologie obligatoire, hors de laquelle ils sont considérés comme ennemis de la communauté.

Les caractéristiques pour définir le totalitarisme sont : d’une part, un monopole idéologique qui ne supporte aucune critique, et qui est imposé à tous et d’autre part, d’un parti unique qui contrôle la totalité de l’appareil étatique, c’est-à-dire qui dispose de l’ensemble des moyens de communication de masse utilisés comme des instruments de propagande.

On peut définir le totalitarisme comme une idéologie qui « nie toute autonomie à l’individu et à la société civile et s’emploie à les supprimer autoritairement au profit d’une vision moniste du pouvoir et du monde ; recouvrant tous les aspects de la vie humaine, cette idéologie fonde et justifie la domination absolue de l’État ». Il existe bien sûr d’autres définitions, mais d’une manière générale, le totalitarisme est la domination d’un chef d’État sur son peuple où toutes les révoltes sont étouffées et où tous les opposants et contestataires sont jetés en prison ou on les fait taire par la force. Aujourd’hui, en France, nous n’avons pas un régime totalitaire, mais l’on s’y approche, puisque tous ceux qui ont une autre vision que celle imposée par le gouvernement sont traités de fous, sont contraints de se taire, subissent des intimidations et une censure. On n’a jamais vu cela en France ! Le peuple n’est pas écouté, malgré cette mascarade de débat national. Le peuple a des revendications, mais on lui fait bien comprendre qu’il n’a rien à dire.

Quant au totalitarisme idéologique, voici huit critères qui permettent de l’évaluer. Après, ce sera à vous d’analyser ce qu’il se passe dans notre monde, car oui, les élites veulent nous imposer leur vision du monde, leur Nouvel Ordre Mondial, dans lequel nous nous dirigeons, et contre lequel nous semblons si impuissants. Et cette idée de Nouvel Ordre Mondial est purement une idée démoniaque, que les Illuminati veulent nous imposer et qui touche quasiment tous les pays du monde.

C’est le Dr Robert Jay Lifton, psychiatre américain, qui a dégagé huit critères principaux permettant de déceler, d’évaluer le « totalitarisme idéologique » et sa mise en œuvre dans des groupes, des institutions… Bien sûr, dans la réalité, les choses ne sont jamais aussi nettes, mais il faut garder à l’esprit le fait qu’il ne s’agit pas d’une théorie, mais d’une tentative de classement basée sur des entretiens avec des personnes libérées du joug totalitaire où elles avaient été enfermées.

 

  1. Le contrôle du milieu

Ce contrôle du milieu est une évidence, mais il est plus ou moins visible. Depuis l’enfermement physique (qui a lieu dans des sectes ou les prisons) en passant par « l’Université révolutionnaire » jusqu’à parfois, un pays entier. Ce contrôle est essentiellement celui de la communication, celle de chaque individu avec l’extérieur, mais aussi avec lui-même. George Orwell avait imaginé ce contrôle au moyen d’un téléviseur permanent fonctionnant à double sens, chacun étant enregistré en même temps qu’il recevait les émissions. Et justement, le smartphone joue un peu ce rôle de contrôle à distance de l’individu. Les Chinois, eux, se sont servis d’instruments humains, et n’hésitent pas à suivre la population et à distribuer de bons points pour les « bons civils » et de mauvais points (qui peuvent aller jusqu’à la prison) à ceux qui osent dire quelque chose de mal contre le gouvernement.

Mais aussi parfait que puisse être ce contrôle, qu’il soit matériel ou psychologique ou les deux, il n’est jamais absolu. Il peut toujours y avoir des informations provenant de l’extérieur qui viennent interférer avec les messages des manipulateurs. Pour ceux qui appliquent le système, s’ils n’arrivent pas à créer un environnement contenant uniquement leur vérité, ils attribuent ces insuffisances à une application imparfaite des procédés et aussi à la perversité totale du récalcitrant, qui le mieux souvent est supprimé au nom de l’idéologie totalitaire.

Pour l’individu manipulé, la principale conséquence est la rupture entre l’équilibre du moi et le monde extérieur. Normalement, un individu se construit en opérant un va-et-vient constant entre l’expérience, qui vient du monde extérieur et des autres, et notre propre réflexion. C’est ainsi que nous nous forgeons une identité, avec nos valeurs, nos pensées, nos croyances. Et chacun est libre de se forger sa propre identité. Sauf dans le totalitarisme idéologique, car le milieu totalitaire tend à détruire cette polarité pour la remplacer par une autre basée sur le « réel » c’est-à-dire l’idéologie auquel chacun doit s’identifier et le « non-réel », c’est-à-dire tout le reste et que l’individu doit rejeter.

Les individus qui parviennent à épouser l’idée totalitaire comme sienne éprouvent un sentiment exaltant d’omniscience partagée avec le groupe auquel ils appartiennent (le Parti, le Peuple, le Chef…) et croient voir le monde avec les yeux de Dieu. Quant aux autres, ceux qui refusent l’idée totalitaire, qui comprennent qu’ils sont victimes d’une énorme manipulation, ceux-là tenteront d’y échapper dès qu’ils le pourront, de le dénoncer, mais en garderont des séquelles à vie.

 

  1. La manipulation mystique

Une fois le contrôle du milieu réalisé, l’étape suivante est la manipulation personnelle. Cette manipulation, dirigée « d’en haut » a pour but de provoquer un ensemble de comportements et d’émotions déterminés, mais de façon qu’ils soient ressentis comme spontanés. Les publicitaires sont très forts pour réaliser ce genre de choses. Les médias aussi, en vous montrant des photographies, espèrent éveiller en vous des sentiments et jouer sur vos émotions. C’est pour cela qu’il faut toujours s’arrêter un instant sur ce qui provoque notre émotion, se poser, réfléchir et rechercher la source.

Pour celui qui est manipulé, cette spontanéité dirigée par un groupe omniscient revêt presque une réalité mystique. Les manipulateurs ne recherchent pas seulement un pouvoir sur les autres, mais eux aussi sont poussés par une mystique qui non seulement, est justifiée par eux, mais exige ces manipulations. Ainsi, ils deviennent un instrument de leur propre mystique. Par exemple, les francs-maçons se justifient en disant qu’ils œuvrent pour le bien-être de l’humanité, or, ils servent Lucifer. Ils sont conscients, pour beaucoup, de servir Lucifer et sont convaincus d’œuvrer pour une bonne cause. Ils se voient comme des agents privilégiés, choisis par cette force supérieure qu’ils servent. Et cette force mystique peut revêtir de nombreuses appellations, elle peut être une divinité, Dieu, la Science, l’Histoire… Dès lors, toute pensée ou action mettant en question le but supérieur est considérée comme rétrograde, égoïste, mesquine. Et c’est cet impératif mystique qui produit les extrêmes, car ici, les actes les plus violents, les plus barbares peuvent être commis pour servir le « but suprême ».

Pour l’individu, les réponses tournent autour de la polarité de base entre la confiance et la défiance. Or, on lui demande d’accepter ces manipulations sur la base de la confiance ou de la foi ultime, un peu comme un enfant qui a toute confiance lorsqu’il est blotti dans les bras de sa mère. Et celui qui éprouve ce degré de confiance en arrive à prendre plaisir aux souffrances causées par les manipulations ; il les croit nécessaires à l’accomplissement du « but supérieur » et les accueille avec joie.

Mais, une telle confiance est dure à maintenir en permanence, et le but supérieur ne fournit pas toujours le support émotionnel suffisant. Alors, l’individu répond par la « psychologie du pion », c’est-à-dire qu’il est incapable d’échapper à des forces plus puissantes que lui, et il va chercher à s’adapter à elles. Il va donc apprendre à anticiper les pressions de l’environnement, et va participer, même s’il sait que cela est mal, à la manipulation des autres, se plier aux trahisons. Il est dépouillé de sa capacité de s’exprimer et d’agir de façon indépendante et est donc un pion. Mais un pion qui sent que quelque chose va mal, un pion déprimé, qui se bat contre lui-même.

 

  1. L’exigence de la pureté

Dans le totalitarisme idéologique, le monde de l’expérience est divisé entre le pur et l’impur, le bien absolu et le mal absolu. Le pur et le bien sont les idées, les sentiments, les actions qui sont en accord avec l’idéologie et la ligne totalitaire. Tout le reste, est vu comme impur et mal. Ainsi, tout ce qui est impur et mal doit être recherché et éliminé.

Cela sous-entend une recherche de pureté absolue. Chez les Chinois, elle est représentée par le « bon communiste ». Chez Hitler, c’était la race aryenne. Et l’on peut faire n’importe quoi, voler, tuer, violer, se prostituer, corrompre, mentir… au nom de cette pureté. Mais, cette recherche de perfection est inaccessible et fournit elle-même la preuve de son autodestruction qui viendra tôt ou tard, car elle crée un monde étroit de culpabilité et de honte. Cette recherche de la perfection exige de chacun qu’il s’efforce d’arriver à quelque chose qui non seulement n’existe pas, mais qui est étranger à la condition humaine.

Et dans ce monde totalitaire, chacun doit s’attendre à un être puni un jour ou l’autre, car l’on n’arrive jamais à la pureté totale. Donc, chacun doit s’attendre à l’exclusion ou à l’humiliation. Les sentiments de honte et de culpabilité deviennent des valeurs en soi, l’objet de compétitions publiques. Le totalitarisme idéologique, s’érigeant en juge ultime du bien et du mal, utilise ces tendances de l’être humain à ressentir la honte et la culpabilité comme leviers émotionnels pour influencer et manipuler l’individu, qui devient son propre juge et critique. Alors l’individu va intérioriser ces critères absolus de l’idéologie totalitarisme, mais va aussi les projeter à l’extérieur. Donc, l’impur, c’est l’autre, celui qui nous tente et qui nous pousse vers le mal et l’impureté. Et le seul moyen de se débarrasser du fardeau de la culpabilité est de dénoncer continuellement ces influences. Plus on se sent coupable, plus la haine grandit en nous. Celui conduit aux haines de masse, aux purges d’hérétiques, à la haine du mécréant…

 

  1. Le culte de la confession

Le besoin de confession est lié à l’exigence de la pureté absolue. L’individu en arrive à confesser des crimes imaginaires dans l’espoir de guérir de ses péchés. Et entre les mains de totalitaristes, la confession devient un moyen d’exploiter la vulnérabilité des autres, leurs sentiments de culpabilité et de honte.

La confession est d’abord un moyen de purification personnelle. Elle permet, pour le manipulateur, de connaître le passé, les pensées, les passions de chaque individu qu’il contrôle. Pour le confessé, il ressent une satisfaction de l’autopunition, un désir de se libérer de sentiments refoulés. Et plus il se juge, plus il devient un juge pénitent, plus il acquiert le droit de juger l’autre. Ainsi, l’individu qui tend à la pureté, devient juge de ses propres faiblesses et donc peut juger les faiblesses des autres.

 

  1. La science sacrée

Le milieu totalitaire maintient une aura sacrée autour de son idéologie de base, présentée comme la vision morale ultime. Il est interdit (ou impossible) de remettre cette idéologie de base en question, car elle implique que les auteurs de cette idéologie et ses détenteurs actuels soient traités avec le plus grand des respects. L’idéologie de base devient donc une « science sacrée », transcendant les règles ordinaires de la logique. Oser la critiquer ou avoir des idées différentes, même non dites, devient immoral, irrespectueux, mais aussi « antiscientifique ». Celui qui ose s’opposer à cette idéologie est aussitôt sommé de se taire, traiter de « fou », et éliminé. Ici, on exploite la révérence qui entoure tout ce qui est « scientifique ».

Cela sous-entend, comme postulat, que les idées de l’homme puissent être Dieu ou venir de Dieu. Et la doctrine qui en résulte est donc divine et doit être vraie pour tous les hommes en tout temps. C’est le fonctionnement de la franc-maçonnerie. Au début, l’idée de cette « science sacrée » peut offrir un réconfort et une sécurité, mais son emprise est si forte sur l’individu aura peur de quitter le groupe.

Dans un environnement totalitaire, il n’y a pas de distinction entre le sacré et le profane.

 

  1. Le langage codé

Là encore, les francs-maçons utilisent un langage codé pour communiquer entre eux, surtout en public.

Dans le langage totalitaire, le cliché est roi. Les problèmes humains les plus complexes sont réduits à quelques phrases courtes, péremptoires, faciles à se rappeler et à répéter. Elles sont le commencement et la conclusion de toute « analyse idéologique ». Le cliché présente l’avantage de dispenser de toute discussion réelle, de l’exploration d’interprétations diverses, de toute réflexion et expression personnelles.

Les clichés sont plus que des raccourcis, ils sont polarisés, contenant des charges émotionnelles positives ou négatives. Il y a des termes qui représentent le bien, d’autres le mal. Par exemple, le vocabulaire maoïste répétait les termes positifs : progrès, progressiste, libération, point de vue prolétarien… Les termes négatifs : capitaliste, impérialiste, bourgeois, exploitation…

C’est un langage de « la non-pensée », qui est vu comme très ennuyeux pour un non-initié, mais qui permet d’être reconnaissable entre membres d’un groupe totalitaire. Certaines expressions sont des signes de reconnaissance. Le jargon devient exclusif au sein du groupe totalitaire, exprimant avec certitude « la science sacrée », la renforçons, avec des expressions-clefs qui déclenchent des émotions, positives ou négatives, voulues par les manipulateurs.

Pour l’individu, ce langage a pour effet un rétrécissement, un appauvrissement, une amputation linguistique. Or, le langage, et la richesse du langage sont la base même de l’expérience humaine. Amputer le langage, c’est supprimer des pans entiers de la capacité de penser et de se sentir, même si l’individu de s’en rend pas compte, même s’il y prend du plaisir, il se retrouve incapable de penser par lui-même. Alors, le monde extérieur lui devient étranger. Il devient même étranger à lui-même, à son propre passé, à ses racines, il n’arrive plus à représenter son « ancienne vie » et d’ailleurs, il n’en ressent ni l’envie ni le besoin. Et il sent que cela pourrait constituer un danger pour lui.

Cette manipulation du langage devrait faire l’objet d’une étude approfondie, car elle est fondamentale pour comprendre comment nous sommes manipulés par des groupes totalitaires.

 

  1. La doctrine au-dessus de la personne

L’expérience personnelle, les sentiments sont continuellement canalisés, mis dans un moule abstrait d’interprétation, les sentiments devant correspondre au catalogue officiel.

Et voici comment l’on arrive à réinterpréter l’histoire à l’avantage de l’idéologie totalitaire, réécrite en forme de mélodrame noir et blanc. Or, dans l’histoire de l’humanité, tout n’est pas tout blanc, tout n’est pas tout noir. Il n’y a pas les gentils d’un côté, et les méchants de l’autre. Il y a des nuances. Aujourd’hui, même les livres scolaires réinterprètent l’histoire en faveur de l’idéologie gauchiste. Ceci est un fait. On lave les cerveaux de nos enfants pour en faire de bons petits moutons. On leur ment, afin qu’ils se fondent dans le moule voulu par l’idéologie gauchiste et les francs-maçons.

Ces réinterprétations intègrent des morceaux de réalité, sans quoi elles ne seraient pas acceptées et sans quoi, il serait facile de les confondre. Toutes les révolutions de masse refont l’histoire en éliminant ce qui ne cadre pas avec la doctrine ou en le réinterprétant.

Et quand ce mythe historique fusionne avec la « science sacrée » totalitaire, la logique qui en résulte peut purement et simplement éliminer et remplacer la réalité, celle des faits historiques, mais aussi celle de l’expérience individuelle.

C’est ainsi que l’individu remodèle son passé pour plaire à ses maîtres, réinterprète sa vie, et celle de sa famille. Le totalitarisme exige de l’individu qu’il remodèle son caractère et son identité afin de les couler dans le moule rigide de la doctrine.

Voici ce que disait Camus, avec justesse, à ce propos : « Les bourreaux philosophes et le terrorisme d’État… mettent au-dessus de la vie humaine une idée abstraite, même s’ils l’appellent histoire, à laquelle, soumis d’avance, ils décideront, en plein arbitraire, de soumettre aussi les autres… ».

Ceci suppose que la doctrine totalitaire est plus vraie, plus réelle que tout autre aspect du caractère humain ou de l’expérience humaine. Et si la doctrine est contredite par un évènement, on changera l’évènement plutôt que la doctrine. Cet évènement sera minimisé, nié ou ignoré. On vous montrera que ce qu’on aura envie de vous montrer, on vous mentira.

 

  1. Le pouvoir absolu sur l’existence 

L’environnement totalitaire établit une séparation absolue entre ceux qui ont le droit d’exister et ceux qui ne l’ont pas. Et pour ces « non-personnes », ils peuvent rester des « riens » ou accéder à l’existence en adhérant à l’idéologie totalitaire.

Ce droit souverain d’accorder ou de refuser l’existence à quelqu’un revient à se prendre pour Dieu. Les totalitaristes ont la conviction qu’il n’existe qu’une seule voie menant à la véritable existence, un seul mode valide d’exister, et détruisent toutes les possibilités de « fausses » existences. Ainsi, l’idéologie finale est d’éradiquer tous ces modes d’existences dites « fausses », non seulement chez les « non-personnes », ceux qui n’existent pas, par aussi chez les « vraies personnes », mais qui pourraient être contaminée.

Pour l’individu, c’est le conflit ultime, la fameuse question « être ou ne pas être », « l’être ou le néant ». C’est aussi l’idée que l’environnement totalitaire est le seul environnement capable de parvenir à l’existence. C’est aussi l’idée d’une renaissance mystique.

Le Dr Robert Jay Lifton conclut en disant que plus un environnement présente ces huit thèmes psychologiques, puis il se rapproche du totalitarisme idéologique. Mais aucun milieu ne réalise parfaitement le milieu totalitaire. Certains environnements, plutôt modérés, peuvent en manifester certains.

 

 

Les dangers pour l’humanité

Le totalitarisme peut offrir une expérience « paroxystique », qui permet de transcender tout ce qui est ordinaire, banal, de se libérer des ambivalences humaines, de pénétrer dans une sphère de vérité, de réalité, de confiance au-delà de tout ce que l’on n’a jamais connu ou imaginé. Mais, cette expérience n’est pas spontanée, car dirigée et manipulée, et conduit, inévitablement, à la fermeture de l’esprit.

Le totalitarisme idéologique a des conséquences dramatiques pour le potentiel humain : émotions destructrices, rétrécissement intellectuel et psychologique. Le totalitarisme idéologique prive l’homme de tout ce qui est le plus subtil, de plus imaginatif, par la fausse promesse d’éliminer les imperfections et dont les impuretés. C’est ainsi que l’on provoque les excès collectifs, excès qui mobilisent les tendances extrémistes chez les manipulés, mais aussi chez ceux de l’extérieur qui sont attaqués.

La source idéologique, l’origine de ces réactions émotionnelles, contrairement à ce que pense le Dr Robert Jay Lifton, se trouve dans l’influence d’une puissance maléfique, et non dans les profondeurs mêmes de l’homme. L’homme a tendance à être mauvais, mais Satan le pousse à être encore plus mauvais. Satan l’influence, et insuffle ses idées de totalitarisme. Et comme l’homme est en recherche de guide spirituel, d’un guide tout-puissant, il se laisse tenter.

Satan dirige ce monde, il le contrôle, et ses soldats sont les Illuminati et tous les extrémistes. Il veut diviser le monde, en créant des idéologies contraires, afin que l’homme soit toujours en guerre. Diviser pour mieux régner, tel est son crédo. Et c’est pour cela que le combat est spirituel.

 

 

Cela fait maintenant plus de quarante ans que les hommes politiques, aidés des masses médias, nous mènent ainsi en bateau. Cela fait quarante ans que nous subissons la désinformation dans le seul but de nous imposer une idéologie incompatible avec nos valeurs, idéologie prônée par les élites, par les grands de ce monde, afin de rabaisser toutes les valeurs humaines. L’école fabrique de bons petits moutons, la médecine est à deux vitesses, le système judiciaire est nécrosé… Bref, tout va mal, et il est temps de s’opposer à tout cela, en dénonçant le système, d’une manière pacifique, et surtout, en revenant au spirituel, tué par l’athéisme de masse. Le combat est spirituel. Courage, bienveillance et persévérance. 

 

 

Marie d’Ange

Pour aller plus loin


 

Sources : pncds72.free.fr, exmed.org, prevensectes.com

 

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