La combustion spontanée humaine

La combustion spontanée humaine est un phénomène, qui encore aujourd’hui, reste inexplicable. De nombreux scientifiques s’y sont penchés et ont tenté d’y fournir une explication, sans jamais y parvenir. Phénomène surnaturel ? Attaques démoniaques ?

 

 

Définition de la combustion spontanée humaine

D’une manière générale, la combustion spontanée d’un corps est lorsque celui-ci prend feu spontanément sans qu’il soit enflammé. Par exemple, l’huile végétale a une température de combustion spontanée de 450 °C et le papier de 223 °C.

La combustion spontanée humaine, c’est lorsqu’une personne prend feu, sans cause externe et que son corps brûle de l’intérieur. Les corps sont alors découverts réduits en cendres, mais avec les extrémités intactes pour la plupart des cas (c’est-à-dire que l’on retrouve les jambes, les pieds, les bras intacts, même les chaussures, les chaussettes ou les collants), et l’environnement est intact ou presque. Ce qui veut dire que le feu a pris naissance à l’intérieur même de la personne et n’a brûlé que le corps. Un corps humain, encore en vie, peut s’enflammer spontanément, sans cause externe et brûler partiellement ou en totalité.

Dans la plupart des cas, les corps sont totalement ou partiellement retrouvés en cendres, dans un environnement intact ou peu touché. Or, on sait que pour qu’un corps humain soit entièrement détruit, pour que les os soient calcinés, il faut maintenir une température constante de 1650 °C pendant un certain temps (plusieurs heures). Par comparaison, l’incinération des dépouilles montre qu’il reste toujours quelques fragments d’os après la combustion. Ce qui n’est pas le cas pour la combustion spontanée, puisque même les os sont réduits en cendres. 

Une chose encore plus étonnante, c’est que souvent, seule la partie centrale du corps est détruite, les extrémités restent intactes. De plus, la personne consumée est parfois retrouvée dans une position naturelle, couchée sur son lit ou assise sur un fauteuil, donnant ainsi l’impression d’une disparition instantanée. Comme si un feu d’une rare violence prend vie à l’intérieur de la personne et qu’il la consume en un instant.

Ce phénomène étrange et inexplicable a été décrit depuis le 16e siècle et le dernier cas a été recensé en 2013 (d’après mes sources, mais je pense que la liste s’est allongée depuis). Les scientifiques ont rassemblé, au fil des années, des témoignages troublants de ce phénomène, et même des témoignages de personnes ayant vu de leurs propres yeux une personne prendre feu spontanément, sans raison. Le phénomène est décrit comme très rapide, la personne victime de combustion spontanée semble entrer en transe et son corps brûle rapidement. Elle semble de pas souffrir. 

Les scientifiques et les spécialistes du feu ont émis plusieurs hypothèses pour expliquer ce phénomène, hypothèses que je développerai plus tard. Avant cela, j’aimerais vous présenter quelques cas de combustion spontanée humaine.

 

Les témoignages

 

La Comtesse Cornelia Bandi

 Ce fut le premier cas rapporté de combustion spontanée humaine. On est en Italie, près de Vérone, le soir 4 avril 1731. La Comtesse Cornelia Bandi regagne sa chambre après un dîner arrosé en compagnie du chanoine Bianchini. Elle est âgée de 62 ans. Le lendemain, elle est retrouvée en cendres. Son corps a brûlé, sauf ses bras et ses jambes et sa chambre est remplie de suie.

Ce sont les domestiques qui ont découvert le corps. La scène est troublante : le plancher de la chambre est couvert de grosses taches humides et gluantes, un liquide gras et jaunâtre coule le long de la fenêtre et il règne une odeur répugnante dans la pièce. Une fine couche de suie recouvre les meubles. Il ne reste de la comtesse qu’un petit tas de cendres, deux jambes et un morceau de sa boîte crânienne. Les autorités et le médecin légiste sont perplexes. Le magistrat classera l’affaire en notant simplement : « un feu mystérieux semble s’être allumé spontanément dans la poitrine de la Comtesse. »

 

Mademoiselle Thaus

Le 3 juin 1782, mademoiselle Thaus, une vieille dame solitaire est retrouvée en cendres à Caen, dans sa maison, près de la cheminée. Son corps est réduit à une masse de cendres, sa tête gît sur un des chenets. On retrouve le pied-droit entier, mais roussi. Même les os les plus solides ont perdu de leurs formes et de leurs consistances.

Ce jour, à Caen, fut une journée froide et la vieille dame avait fait un feu dans la cheminée. Il y restait deux ou trois morceaux de bois brûlés lorsque l’on a découvert son corps calciné. Des témoins avaient vu mademoiselle Thaus la veille de sa mort absorber plusieurs litres de vin et un litre de cognac (avec tout cet alcool ingurgité, on s’étonne qu’elle n’en soit pas morte !). Un médecin légiste américain, Dixon Mann, venu spécialement pour enquêter sur ce cas, a émis l’hypothèse selon laquelle cette combustion spontanée humaine s’expliquait par l’état d’imbibition alcoolique de la victime. Dans cet état, il aurait suffi d’une étincelle pour l’enflammer. Cette hypothèse n’explique pas le fait qu’aucun meuble de l’appartement n’ait été endommagé et que même la chaise où était assise la victime soit restée intacte. D’après le chirurgien Mérille, qui enquêta aussi sur l’affaire, le corps s’est consumé en moins de 7 sept heures, et il n’y a que les vêtements que portait la victime qui ont brûlé. Encore une affaire qui restera sans réponses.

 

La famille Rooney

En 1885, le 25 décembre, Mme Rooney est retrouvée calcinée dans sa cuisine et son mari gisant inerte à côté de sa femme, asphyxié certainement par les fumées dégagées par la combustion de son épouse. 

Le 24 décembre au soir, Patrick Rooney, sa femme et leur domestique John Larson, boivent du whisky dans la cuisine. Le lendemain matin, soit le jour de Noël, John Larson se réveille avec une douloureuse migraine (la gueule de bois ?). Il se rend à la cuisine et trouve son patron, Patrick Rooney, mort sur le sol. Toute la cuisine est recouverte d’une pellicule huileuse.

En panique, Larson enfourche un cheval et galope pour prévenir le fils de Patrick Rooney, John, qui habite près de là. Les deux hommes reviennent et découvrent qu’en dessous du plancher de la cuisine, il y a un crâne calciné, des os brûlés et un petit tas de cendres. Ils appellent les autorités. Le coroner, qui réalise l’enquête, conclut que Patrick Rooney est mort par asphyxie provoquée par la fumée du corps de sa femme qui brûlait à côté de lui. Madame Rooney avait brûlé dans un feu d’une chaleur telle qu’elle avait dévoré ses os, mais qui ne s’était pas étendue au-delà de son corps. Cela dépassa la compréhension des fermiers du Middle West.

 

En Angleterre

En 1938, lors d’un bal à Chelmsford, une jeune prend feu spontanément devant de nombreux témoins et meurt dans la salle de bal.

 

Mary Reeser

 En 1951, Mary Reeser, une femme de 67 ans, habitant la Floride, à Saint Petersburg, est retrouvée en cendres dans son appartement. Les experts en pyromanie ont évalué qu’une température de 2 500 °C pendant une durée de 3 heures était nécessaire pour consumer l’intégralité de son corps et de ses os et n’ont pas trouvé d’explications au phénomène. Des pathologistes et des agents du FBI ont eux aussi mené l’enquête, sans succès.

C’est le propriétaire de l’appartement où vivait Mary Reeser qui découvre le corps en lui apportant un télégramme. Devant la porte de son appartement, il note une légère odeur de fumée. Sans réponse de sa locataire, le propriétaire décide d’appeler les pompiers et ce qu’ils vont découvrir sera à jamais gravé dans leurs mémoires : au milieu du salon, un gros fauteuil rembourré est brûlé jusqu’à ses ressorts métalliques, le tapis est brûlé autour du fauteuil et un peu de suie recouvre le plafond. Mais, le plus surprenant est que la tête de Mary Reeser est sur ce canapé, complètement carbonisé, réduite à la dimension d’une balle de tennis. Du corps de la victime, les enquêteurs trouveront aussi un fragment de colonne vertébrale ainsi qu’un petit morceau de pied portant encore une pantoufle intacte.

Pour l’enquête, on fit appel au docteur Wilton Krogman, un spécialiste connu de la mort par le feu et enseignant à l’École de médecine de Pennsylvanie. Ce spécialiste n’en revient pas, jamais il n’a vu une telle chose. Il ne comprend pas pourquoi un tel incendie n’a pas ravagé l’appartement. Il faut une chaleur de près de 2500 °C et environ trois heures pour consumer un corps à ce point, ce qu’un simple incendie de fauteuil ou de vêtements ne peut produire. De plus, la quantité de suie dégagée montre que le feu qui a consumé Mary Reeser l’a fait lentement. C’est tout à fait incompréhensible et impossible.

La police pense au suicide, à l’accident domestique, et même au crime. En définitive, la mort accidentelle est déclarée comme la cause de l’accident, même si les faits ne concordent pas avec cette affirmation.

 

George Turner

Le 7 avril 1958, à Upton-by-Chester en Angleterre, George Turner se consume spontanément alors qu’il est au volant de son camion. Dans la même journée, au même instant, deux autres cas ont été référencés.

 

Helen Conway

En novembre 1964, à Upper Darby en Pennsylvanie, Helen Conway, une femme de 51 ans est retrouvée carbonisée sur son fauteuil. Seules ses jambes sont intactes. L’enquête a découvert un mégot de cigarette près du corps, donc la thèse de l’endormissement avec cigarette allumée a été retenue.

 

Docteur John Irving Bentley

Le 5 décembre 1966, le docteur John Irving Bentley, alors médecin à Coudersport en Pennsylvanie, a été retrouvé en cendres dans sa salle de bains. Sa combustion a même provoqué un trou dans le plancher.

 

Robert Francis Bailey

Le 13 septembre 1967 à Londres, un pompier retrouve Robert Francis Bailey, un SDF, en train de brûler au niveau de l’abdomen.

Ce jour-là, Jack Stacey, pompier de son état, est appelé pour un incendie dans une maison abandonnée. Quand il arrive sur les lieux, le bâtiment ne présente aucun dégât causé par le feu. Lorsqu’il pénètre à l’intérieur de la maison, Jack Stacey trouve un corps en train de brûler, un SDF connu sous le nom de Bailey.

Bailey est à l’agonie. Dans sa souffrance, il a mordu à pleines dents la rampe d’escalier, ce qui indique clairement que le pauvre homme était vivant lors du déclenchement de la combustion. Les pompiers durent écarter ses mâchoires avec une barre de fer.

Bailey présente une fente de 10 cm au milieu de l’abdomen, des flammes en sortent avec la force d’un chalumeau. Pour tenter d’éteindre cet incendie, Stacey plaque la lance d’incendie sur le ventre du SDF.

Pour les enquêteurs, il ne fait aucun doute que les flammes se sont déclarées à l’intérieur du corps de Bailey. À proximité du corps, il n’y a ni gaz, ni source d’électricité, ni allumette. Et même si le vieil homme avait laissé une cigarette sur son ventre, cela n’aurait pas suffi à produire un feu d’une telle intensité.    

 

En Arizona

En mai 1968, dans la ville de Glendale en Arizona, Andrew Patterson, agriculteur, assiste impuissant à la combustion spontanée de deux de ses vaches.

 

Jack Angel

En novembre 1974, Jack Angel, un pauvre bougre habitant une caravane, s’endort et se réveille 4 jours plus tard avec la main droite carbonisée et des traces de brûlures sur sa poitrine, ses jambes et son dos. Curieusement, il ne ressent aucune douleur. Il s’écroule devant sa caravane en tentant de chercher de l’aide et est conduit à l’hôpital par les secours. Il sera amputé de la main. Les médecins, qui l’ont soigné, ont déclaré que le feu avait pris à l’intérieur de Jack.

 

Ginette Kazmierczak

Le 12 mai 1977, Ginette Kazmierczak, habitant avec son fils instituteur dans un bourg lorrain du nom d’Uruffe, est retrouvée carbonisée dans sa chambre. Seuls ses bras et ses jambes sont retrouvés intacts.

Uruffe est un petit bourg lorrain proche de Toul. Ginette y mène une vie solitaire, très discrète et effacée. Elle habite dans le logement de fonction de son fils qui est l’instituteur du village. Le soir du 12 mai 1977, elle est seule dans l’appartement. Vers 3 heures du matin, sa voisine de palier se réveille en sursaut, car sa chambre est pleine de fumée. Elle sort et voit de petites flammes qui tentent de s’échapper du bas de la porte d’entrée des Kasmierczak. De suite, elle alerte les pompiers qui arrivent très vite sur les lieux. Ce qu’ils vont découvrir dépasse l’entendement.

Le corps de Ginette Kazmierczak est retrouvé carbonisé sur le plancher, contre la porte d’entrée. Ses jambes et son bras droit sont intacts, alors que sa tête, son tronc et son abdomen sont réduits en cendres. Les murs et le sol sont maculés de suie, mais rien n’a brûlé dans l’appartement. Le poêle à mazout et le chauffe-eau sont éteints. Une boîte d’allumettes est intacte sur le rebord de la fenêtre. L’électricité fonctionne normalement.

Les spécialistes conviennent qu’il aurait fallu une température de 2000 °C au moins pour carboniser un corps humain de cette manière.

Le parquet de Nancy ouvre une enquête et c’est le capitaine Laurain qui est chargé de réaliser l’expertise. Ce dernier reprend toutes les hypothèses : explosion d’une bombe aérosol, crime, foudre… Mais toutes les hypothèses n’expliquent pas l’affaire, car le mobilier a été retrouvé intact, il n’y avait pas eu d’impact de foudre ce soir-là et la porte de l’appartement, fermée de l’intérieur, n’a pas été forcée. Par conséquent, le parquet de Nancy prononcera une ordonnance de non lieu pour cette affaire le 18 janvier 1978.

 

Beatrice Oczki

En 1979, lors du week-end de Thanksgiving, Beatrice Oczki, une femme âgée de 51 ans, est retrouvée carbonisée chez elle.

 

Dans une discothèque

En 1980, à Darlington, une jeune Anglaise brûle spontanément dans une discothèque devant de nombreux témoins.

 

Jeannie Saffin

Le 15 septembre 1982, à Edmonton, un faubourg de Londres, Jack Saffin est assis dans sa cuisine avec sa fille Jeannie. Lorsque tout d’un coup, il aperçoit un éclair lumineux. Il se retourne et voit que le visage et les mains de sa fille sont en feu. Jeannie succombera à ses brûlures 8 jours plus tard.

 

George I. Mott

Le 26 mars 1986, à Ticonderoga aux États-Unis, Georges Mott, un ancien pompier de 58 ans est découvert calciné sur son lit.

 

Michael Faherty

Le 22 décembre 2010, à Galway, le corps de Michael Faherty, 76 ans, est retrouvé carbonisé dans sa maison. L’enquête ne retrouvera aucun accélérant, aucun indice près du cadavre et conclura à un cas de combustion spontanée humaine.

 

En Oklahoma

En 2013, dans l’Oklahoma, un sexagénaire est retrouvé mort calciné dans sa cuisine. Les enquêteurs suspectent un cas de combustion spontanée humaine.

 

Rahul

En 2013, en Inde, Rahul, un bébé de 3 mois, se serait enflammé spontanément pour la quatrième fois depuis sa naissance. Les médecins de la ville de Chennai évoquent l’hypothèse que des gaz secrétés par la peau de l’enfant seraient la cause de ce phénomène.

Cette liste n’est pas exhaustive, car beaucoup de cas de combustion spontanée humaine n’ont pas été répertoriés.

 

Les hypothèses scientifiques

Des scientifiques ont recoupé de nombreux cas de combustion spontanée humaine et se sont aperçus que la plupart des victimes étaient des personnes âgées, seules, des personnes suicidaires ou alcoolisées. Ok, mais que faire alors du bébé Rahul, qui lui n’est ni âgé, ni suicidaire et j’espère ni alcoolisé ? 

De nombreuses tentatives d’explication de bouleversements physiologiques ont été mises en avant, mais rien n’a dépassé le stade de l’hypothèse. John Heymer, un spécialiste de la question et ancien enquêteur, a tenté d’expliquer le phénomène par une réaction avec l’hydrogène au niveau des cellules. Là encore, cette hypothèse n’a pas été validée.

Une autre hypothèse a été avancée sur le fait que le patient décède naturellement et laisse tomber une cigarette sur les graisses de son corps. Cela n’explique pas le cas de Robert Francis Bailey ni de Jeannie Saffin qui était vivante au moment où elle a pris feu, ni celle du bébé Rahul. 

D’autres spécialistes ont avancé l’hypothèse des mitochondries (organites des cellules humaines permettant de transformer les nutriments en énergie). Une défaillance dans la transformation de l’énergie pourrait provoquer une mini-explosion des mitochondries, ce qui entraînerait une réaction en chaîne avec explosion des mitochondries à proximité et la combustion du corps humain. Cette hypothèse n’a pas été retenue, car il faudrait des milliards d’explosions de mitochondries pour produire la chaleur nécessaire à la combustion des os.

Une autre hypothèse, celle de Maryse Locke, consiste à dire que comme le corps humain sécrète et expulse naturellement du gaz par tous ses pores et orifices, il se peut que chez certaines personnes, les pores se bouchent ce qui provoque une accumulation de gaz à l’intérieur du corps. Il suffirait alors d’une simple étincelle pour que le corps s’enflamme. Cette étincelle pourrait être provoquée par les pulsations cardiaques par exemple. Et dès que la combustion ne trouve plus de gaz à sa disposition, le processus s’arrête.

L’hypothèse la plus vraisemblable reste celle de l’effet de mèche. Pour l’illustrer, les scientifiques ont mené une petite expérience. Ils ont pris la carcasse d’un porc. Pourquoi un porc ? Parce que cet animal présente quasiment la même répartition en graisse que celle d’un homme. Ils ont mis un liquide inflammable sur la dépouille et l’ont fait brûler. Pour cette démonstration, les scientifiques se sont inspirées d’un cas d’un crime déguisé en combustion spontanée humaine qui a eu lieu dans le sud de la France. La victime était une femme âgée et son corps a été retrouvé totalement réduit en cendres. Les meurtriers ont été traduits en justice et ont expliqué comment ils avaient procédé : après avoir tué la vieille dame lors d’une tentative de cambriolage, ils ont versé sur son col le contenu d’une bouteille de parfum et allumé le tout avec un briquer. Leur but était de faire flamber l’appartement. Or, il n’y a que le corps de la vieille dame qui a été carbonisé. Le corps a brûlé très lentement à l’intérieur de la pièce close et le feu ne s’est pas propagé aux autres pièces.

Donc, les scientifiques ont reproduit le même environnement. La carcasse de porc a été placée à l’intérieur d’une pièce close abritant un tapis, des meubles, une télévision. Ils ont aspergé de parfum le corps du porc au niveau du coup et y ont mis le feu. L’accélérant (le parfum) a produit dans un premier temps une chaleur suffisante pour initier la combustion de la graisse, qui ensuite continue à brûler lentement, en se propageant le long du corps à l’aide des vêtements qui jouent le rôle de la mèche d’une bougie. Le processus est très long et nécessite une quantité de graisse suffisante. C’est pourquoi en priorité c’est la partie centrale du corps qui brûle et que les extrémités sont retrouvées intactes.

Cette hypothèse de l’effet de mèche est envisageable lorsqu’une personne, à proximité d’une source de chaleur (cigarette, cheminée) décède ou est dans l’incapacité de réagir et que cette source trouve sur le corps de la victime un accélérant (parfum, alcool…) pouvant provoquer un début d’incendie. Cette hypothèse est plausible dans les cas où la victime est fortement alcoolisée, mais n’explique pas tous les cas de combustion spontanée.

Malgré les enquêtes et les expériences réalisées, la combustion spontanée humaine reste un mystère. Les tentatives d’explication sont nombreuses : court-circuit, champs électriques, réaction atomique en chaîne se produisant dans le corps, un estomac chargé de substances chimiques, orages magnétiques, et même un syndrome mortel de l’esprit sur la matière qui produirait un état d’esprit négatif se manifestant par une accumulation de phosphagènes dans les tissus…

Tout cela pour vous dire que l’on n’a pas encore d’explications sur le phénomène de combustion spontanée humaine. Et quand la science ne peut donner de réponses, on se tourne vers le paranormal.

 

Les explications paranormales

Il serait facile de crier au paranormal et pourtant, on y est facilement tenté vu que ce phénomène reste inexpliqué. Les corps réduits en cendres ne peuvent l’être que si une grande source de chaleur est produite. Il est facile de dire que cette source de chaleur peut être produite par un démon par exemple. Même cette hypothèse n’est pas vérifiable.

C’est vrai que si l’on fait brûler un corps sur un bûcher ou dans un crématorium, il reste toujours une dépouille calcinée et des fragments d’os. Le corps ne brûle pas totalement. Or, là, les corps sont retrouvés en tas de cendres.

La combustion spontanée humaine est clairement une pseudoscience, en ce sens qu’il n’y a rien de concret, rien d’établi. L’idée que les gens peuvent spontanément prendre feu est assez ancienne et a été rapportée la première fois par Jonas (5e des 10 petits prophètes de la Bible), celui qui a passé trois jours à l’intérieur du ventre d’un gros poisson.

La démonologie tente aussi d’expliquer ce phénomène. Par exemple, Jack est le nom d’un démon inférieur qui erre la nuit, qui effraye les voyageurs et qui provoque des incendies. Ce démon pourrait être à l’origine de ce que les médecins appellent la combustion humaine spontanée. Pour provoquer la combustion, il s’insinuerait dans les veines de sa victime pour la consumer de l’intérieur.

Je pense, personnellement, que l’enfer est autour de nous, mais aussi en nous. Toute créature humaine a Dieu à l’intérieur de lui, et l’âme relie la créature à son Créateur, c’est à dire à Dieu. Chacun de nous doit faire un choix (c’est le libre-arbitre) : le choix d’entrer dans le plan de Dieu ou le choix de ne pas entrer dans le Plan de Dieu, c’est à dire le choix de servir Dieu et d’accomplir sa Volonté, ou le choix d’entrer dans le péché et de devenir esclave du démon. Si l’on choisit le chemin du péché, c’est à dire si l’on refuse le Plan de Dieu, alors le démon s’établit en nous, et nous vivons, à l’intérieur, les affres de l’enfer. C’est la conséquence de notre choix, et non une punition divine. Et je pense que lorsque ces affres deviennent trop forts, lorsque les souffrances engendrées par cet enfer intérieur deviennent insupportables pour la personne, elle brûle de l’intérieur, elle se consumme de l’intérieur, d’où la combustion spontannée humaine. Ceci est bien sûr une hypothèse au phénomène. 

Peut-être un jour trouverons-nous une explication à ce phénomène ?

 

Que dire de tout cela ? La combustion spontanée est sujet intéressant qui demande à être étudié. Elle fait peur, intrigue, peut paraître surnaturelle ou naturelle… sauf qu’elle reste inexplicable. Phénomène paranormal ? Acte démoniaque ? Acte divin ? Certainement pas, puisque Dieu ne punit pas, ce sont nos actes qui amènent sur nous la grâce ou le malheur. Ce sont donc nos choix qui sont responsables de notre bonheur ou de notre malheure. En ce qui conserne le phénomène de combustion spontanée humaine, on peut penser à un feu intérieur qui brûle, à l’enfer intérieur. Le combat est spirituel. 

 

Marie d’Ange

Pour aller plus loin

 

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4 commentaires sur “La combustion spontanée humaine

  1. Ce n’est pas 223 °C pour le papier mais 233°C… Allez j’arrête là, NEXT!

    1. N’étant pas une spécialiste de la combustion du papier, je vous remercie pour vos précisions. Toutefois, cela n’explique pas comment un corps humain peut prendre feu spontanément. Avez-vous une réponse scientifique a apporter au phénomène ?
      Marie d’Ange

  2. la température d’inflammation d’une substance varie énormément en fonction de facteurs externes. « Dans le cas du papier cela dépend de son humidité, du fait qu’il soit plus ou moins tassé et aussi de sa composition » précise le chercheur. Dans Ignition Handbook, de Vytenis Babrauskas (une référence pour les experts en incendie), le point d’auto-inflammation du papier indiqué varie ainsi de 170°C à 270°C (335°F à 515°F).

  3. pour moi l’hypothèse la plus vraisemblable est celle des chakras notamment au niveau de l’abdomen “centre d’energie”…

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