Conjuring 2 : le cas Enfield

Conjuring 2 : Le cas Enfield est un film inspiré d’une histoire vraie issue des dossiers Warren, le célèbre couple d’enquêteurs du paranormal. Il fait suite à Conjuring : Les Dossiers Warren, mais se distingue du premier par le fait que l’histoire se passe en Angleterre et que les Warren auront à faire avec un poltergeist particulièrement virulent et non à une sorcière comme c’était le cas pour le premier volet. Et bien sûr, James Wan, qui avait réalisé le premier volet, reprend les caméras pour ce deuxième opus. Nous retrouvons toujours Vera Farmiga et Patrick Wilson dans les rôles de Lorraine et Ed Warren. Alors, nous nous attendons à beaucoup de frayeurs comme ce fut le cas pour Conjuring : Les Dossiers Warren.

 

 

Fiche technique et distribution

 

Affiche du film

 

Film américain

Titre : Conjuring 2 : le Cas Enfield en français, The Conjuring 2 : The Enfield Poltergeist en anglais

Réalisateur : James Wan

Scénaristes : Carey W. Hayes, Chad Hayes, David Leslie Johnson et James Wan

Photographie : Don Burgess

Musique Joseph Bishara

Budget : 40 millions de dollars

Genre : Horreur

Durée : 134 minutes

Dates de sortie :

  • États-Unis : 7 juin 2016 (Los Angeles Film Festival) et 10 juin 2016 pour la sortie nationale
  • Belgique : 8 juin 2016
  • Québec : 10 juin 2016
  • France : 24 juin 2016 (avant-première) et 29 juin 2016 pour la sortie nationale

Film interdit aux moins de 12 ans en France. Aux États-Unis, les mineurs de moins de 17 ans doivent être accompagnés d’un adulte.

Avec :

  • Patrick Wilson dans le rôle d’Ed Warren
  • Vera Farmiga dans le rôle de Lorraine Warren
  • Sterling Jerins dans le rôle de Judy Warren
  • Frances O’Connor dans le rôle de Peggy Hodgson
  • Madison Wolfe dans le rôle de Janet Hodgson
  • Lauren Esposito dans le rôle de Margaret Hodgson
  • Patrick McAuley dans le rôle de Johnny Hodgson
  • Benjamin Haigh dans le rôle de Billy Hodgson
  • Simon Mc Burney dans le rôle de Maurice Grosse

 

 

 

Résumé du film

Nous sommes en 1977. Les Warren viennent de terminer leur enquête sur la maison d’Amityville. Ils sont très éprouvés par cette enquête difficile et très éprouvés par l’accueil reçu par le public de leurs conclusions. Lorraine ressent le besoin de faire une pause et ne veut plus réaliser d’enquêtes pour le moment.

Quelques semaines plus tard, l’Église fait appel à eux pour enquêter sur une famille, les Hodgson, vivant à Enfield, une banlieue de Londres, qui serait persécutée par un poltergeist qui aurait pris possession d’une fillette de 11 ans. Lorraine ne veut pas de cette nouvelle enquête, car elle est hantée par des visions d’un démon qui lui montre la mort d’Ed. Ce dernier finit par la convaincre et le couple se rend à Londres. Ils rencontrent Janet Hodgson, la fillette qui serait possédée, et ils sont convaincus qu’elle est le centre des phénomènes paranormaux.

Les Warren vont être confrontés à une force démoniaque très puissante, Valak, démon présenté comme dans le film comme un marquis infernal dont la spécialité est le blasphème (nous verrons plus tard que cette présentation est fausse). Arriveront-ils à sauver la famille Hodgson ?

 

Box Office

Malgré une déprogrammation dans les salles françaises, voire une programmation annulée dans les salles UGC, le film a rencontré un vif succès comme en témoignent ces chiffres :

Au niveau mondial, le film a généré 320 170 008 dollars. Donc, Conjuring 2 a été un film très rentable ! Aux États-Unis, dès le premier week-end, le film se place à la première place du box-office en récoltant 40 406 314 dollars, dépassant déjà son budget de 40 000 000 dollars. Le second week-end, il se place à la troisième place du box-office en récoltant 14 880 050 dollars pour un cumul de 71 055 136 dollars. Toujours aux États-Unis, le film finira son exploitation à 102 470 008 dollars, soit environ 11 942 000 entrées. Ce fut 25 % de moins que le premier film.

En France, et malgré que les cinémas UGC ne l’ont pas mis en salle et malgré une déprogrammation avancée dans les autres salles, le film a comptabilisé 742 528 entrées dès la première semaine, se plaçant ainsi à la troisième place du box-office français, derrière le monde de Dory et Camping 3. La deuxième semaine, il comptabilisera 288 119 entrées. Il faut dire que pratiquement tous les cinémas avaient cessé de le passer. Le film finira son exploitation à 1 470 179 entrées, soit 11 200 000 dollars de recette. Il aurait pu faire beaucoup mieux si toutes les salles de France l’avaient projeté !

 

 

Une histoire inspirée d’un fait réel

Les affaires Warren sont nombreuses et documentées. Du moins, c’est ce que l’on nous dit, car souvent, les Warren n’ont pas partager leurs documents. Pour ce deuxième film, le réalisateur aurait pu choisir le cas Donovan, une famille persécutée par une entité démoniaque, le cas de la maison hantée de Lindley Street, l’affaire de Arne Cheyenne Jonhson (le procès du Diable), l’affaire du loup-garou de Londres ou encore la possession de Maurice Thierault. Pour ce deuxième volet, James Wan a choisi le dossier Enfield. Il voulait que ce deuxième film soit radicalement différent du premier. Or, on se retrouve aussi avec une entité démoniaque, avec une famille persécutée par cette entité, avec une maison que l’on croit hantée… C’est à peu près la même chose, à part que cela se passe à Londres.

Dans l’histoire réelle, Ed et Lorraine Warren sont appelés par le père Gordon qui leur fait écouter une cassette audio d’un vieil homme paraissant sénile. Sauf que la voix sur la cassette n’est pas celle d’un vieil homme, mais d’une fillette 12 ans. Le père Gordon demande alors aux Warren de se rendre à Londres afin de recueillir des preuves quant à une éventuelle possession démoniaque sur cette jeune fille. Une fois arrivés à Londres, c’est ce qu’ils font. Et alors l’Église a pu intervenir sur ce cas.

Dans le film, le début est pareil : le père Gordon envoie les Warren à Londres pour enquêter pour l’Église. Sauf qu’une fois sur place, les Warren vont sauver Janet et la famille Hodgson (Harper dans la réalité). Donc, dans les faits réels, les Warren n’ont été que consultants et n’ont fait que recueillir des preuves pour l’Église, alors que dans le film, ils deviennent des chasseurs d’entités démoniaques.

Dans la véritable histoire, la famille s’appelle Harper et est composée d’une mère élevant seule ses quatre enfants. Jusqu’ici rien d’inchangé. Sauf, que dans la véritable histoire, ce ne sont pas les Warren qui ont sauvé cette famille persécutée par un poltergeist. Les Warren ont apporté des preuves d’une manifestation diabolique à l’Église qui s’est chargée de la suite.

J’ai fait un article sur la véritable histoire, vous pouvez la lire en cliquant ici.

Dans l’affaire Harper, la petite Janet est possédée par un démon. On ne sait pas lequel. On sait simplement que les exorcismes l’ont beaucoup soulagée, sans parvenir à chasser le démon et que la jeune fille a obtenu la délivrance en devenant pieuse.

Dans le film (attention spolié), c’est le démon Valak qui persécute la pauvre Janet. Et James Wan a d’ailleurs caché son nom à deux reprises, bien avant que le couple Warren ne cherche à l’identifier :

  • Dans la cuisine, le long de la fenêtre, les lettres forment le nom VALAK.
  • Dans la bibliothèque, sur l’étagère, les lettres en bois forment également le nom du démon Valak.

Il faut vraiment être attentifs à ces détails et connaître un peu la démonologie pour se rendre compte que, dès le début du film, James Wan voulait nous mener sur la piste de l’entité démoniaque.

Puis, Lorraine se souvient avoir tracé ce nom par écriture automatique dans la Bible.

Valak ou Volak nous est présenté dans le film comme un marquis infernal, le maître des blasphèmes. C’est d’ailleurs pour cela que son apparence est celle d’une nonne. Or, Volak est un Président des Enfers commandant 38 légions. C’est un puissant démon qui a pour spécialités le luxe inconsidéré, le scandale, l’inconstance et le divorce et non pas le blasphème. Volak apparaît sous la forme d’un ange ailé, assis sur un dragon ou un griffon bicéphale. Chapeau à Jame Wan de l’avoir imaginé sous les traits d’une nonne cadavérique aux yeux jaunes. Ça fait bien flipper.

Donc, par rapport à l’histoire réelle, les Warren ont bien enquêté sur une maison du quartier d’Enfield, une maison hantée par un Poltergeist. Les médias se sont, eux aussi, emparés de l’histoire. Mais c’est Maurice Grosse qui a le plus aidé la famille Haper (Hodgson dans le film) et l’Église.

 

 

Un tournage placé sous le signe du paranormal

Comme ce fut le cas pour Conjuring : Les Dossiers Warren, le tournage de ce deuxième volet a aussi été mouvementé. Encore une fois, tout est mis en place pour susciter la peur, pour attirer les spectateurs dans les salles de cinéma, donc attention, tout ce qui est dit n’est pas forcément vrai. Ceux qui ont financé le film doivent en tirer des bénéfices, donc tout est bon pour vous inciter à payer votre ticket de cinéma, et ce “tout” peut aussi être le mensonge. 

Conjuring 2 fait suite à Conjuring. Conjuring 2 raconte l’histoire vraie de la famille Harper persécutée par un poltergeist dans la ville d’Enfield en Angleterre entre 1977 à 1979. Ce fait divers a été largement couvert par la presse et a fait également l’objet d’une minisérie télévisée.

Pour le tournage de Conjuring 2, un prêtre avait béni le plateau juste avant le démarrage du tournage. Mais cela n’a pas empêché l’équipe d’assister à au moins trois évènements inquiétants, comme des portes qui s’ouvrent sans raison, des objets qui disparaissent, des ombres étranges, des sensations de présence, des bruits suspects ou encore des lumières qui s’éteignent brusquement ! 

Pendant le casting, qui s’est déroulé à Londres, plusieurs séances de travail ont été interrompues par un bruit perçant de frottement qui semblait provenir de sous le parquet d’une ancienne maison réaménagée.

Beaucoup de scènes ont été tournées sur le plateau 4 de la Warner. Ce plateau, construit en 1926, a la réputation d’être hanté par plusieurs esprits d’anciens techniciens de la Warner. Et cette réputation est tellement ancrée dans les esprits que même les gardiens de nuit refusent d’aller sur le toit sans que quelqu’un les attende à l’intérieur, car ces esprits aiment visiblement les enfermer dehors.

Mais, le phénomène le plus terrifiant a été vécu après la sortie du film. Il s’agit de cet Indien de 65 ans qui a fait une crise cardiaque pendant la projection du film. Cela s’est passé à Tiruvannamalai Town. Un homme qui fait une crise cardiaque alors qu’il regarde un film d’horreur au cinéma, vous allez me dire que cela s’explique médicalement.

Mais, lorsqu’on y regarde de plus près, on s’aperçoit que l’histoire de cet homme peut inspirer l’histoire des plus grands films d’horreur ! En effet, on peut lire un article paru dans le journal The Times Of India rapportant les faits, donc l’homme de 65 ans mort d’une crise cardiaque alors qu’il regardait Conjuring 2 et que cet homme était accompagné d’un ami. Cet indien s’était plaint de vives douleurs au niveau de la poitrine. Son ami a donc fait venir une ambulance et l’indien a été transporté à l’hôpital. Arrivés sur place, les médecins l’ont déclaré mort.

Puis le corps a été déposé au « Tiruvannamalai Government Medical College Hospital » pour l’autopsie. Sauf que le médecin légiste n’a jamais pu l’autopsier puisque le corps avait disparu, volatilisé, évaporé dans la nature. On ne sait même pas s’il est arrivé à la morgue !

Et celui qui était censé transporter le corps a disparu lui aussi sans laisser aucune trace ! Et aujourd’hui encore, les autorités sont à la recherche de cet homme et du cadavre.

Mais, le surnaturel ne rebute pas James Wan qui annonce déjà un Spin Off du film Conjuring 2 et une suite, peut-être centrée sur un loup-garou. Peut-être l’affaire du loup-garou de Londres sur laquelle les Warren ont travaillé.

Le spin-off sera intitulé « The Nun » (on comprend La Nonne) et sera centré sur le démon Valak. Je me ferai un plaisir de le visionner et j’espère que le scénario respectera la nature de ce démon.

 

 

Mon avis

Conjuring 2 se veut donc la suite logique de Conjuring. On y retrouve Vera Farmiga et Patrick Wilson dans les rôles de Lorraine et Ed Warren. Une mention spéciale pour Vera Farmiga qui est époustouflante dans le rôle de Lorraine Warren.

Dans la bande-annonce, on nous dit que ce cas réel est l’un des cas les plus terrifiants issus des dossiers Warren. Et là, forcément, je ne suis pas d’accord. J’ai fait beaucoup de recherches sur les affaires traitées par les Warren et je pense que James Wan (le réalisateur) aurait pu trouver plus effrayant, plus spectaculaire, comme l’histoire de la famille Donovan par exemple. D’autant plus, que dans la véritable histoire, les Warren n’ont pas fait grand chose et que c’est l’Église qui s’est chargée du reste.

Bien sûr, je comprends que pour les besoins de la fiction et du film, James Wan a modifié les faits réels. On dit bien film inspiré de faits réels ! James Wan s’est donc inspiré de l’histoire réelle de la famille Harper persécutée par un poltergeist, puis l’a modifiée pour la rendre encore plus spectaculaire et effrayante.

Conjuring 2 n’en reste pas moins un bon film d’horreur, dans le sens qu’il rempli bien son but, celui de créer la peur, et donc de créer des failles dans l’esprit des gens. La musique est prenante, les décors nous plongent de suite dans l’ambiance, avec cette vieille maison aux murs décrépis qui tombent en ruine. C’est filmé avec une intelligence démoniaque.

Mon seul bémol reste pour la fin du film. J’ai été déçue. Je vous explique pourquoi : dans la plupart des films d’horreur, on nous fait croire que si l’on connaît le nom de l’entité démoniaque, si l’on prononce ce nom, alors le démon est vaincu. Dans la réalité, cette affirmation est erronée. Lors d’un exorcisme, par exemple, le prêtre doit demander le nom du démon qui possède la victime et s’il le dit, l’exorciste sait que l’entité démoniaque est pratiquement vaincue. Cela est un fait établi par tous les exorcistes. Mais, même s’il connaît le nom du démon, cela ne veut pas dire que ce dernier est totalement vaincu. Or, dans le film, c’est ce qu’on veut nous faire croire. Et pour un film qui s’inspire de faits réels, je trouve cela décevant et rapide. Oui, la fin est trop rapide à mon goût. Encore une fois, on insinue le mensonge dans la tête des gens, on brouille leur esprit. 

Parlons aussi d’Ed Warren. Dans la réalité, Ed aidait à réaliser des exorcismes et faisait des prières de délivrance. Dans le film, il semble davantage être un combattant. Il fonce tête baissée dans la maison, sans eau bénite, sans crucifix, sans Bible. Cela sonne faux, car ce n’était pas son genre.

Conjuring : Les dossiers Warren est certainement l’un des films d’horreur les plus réussis de ces dernières années, car il est très réaliste. Le film raconte la véritable histoire des Perron, cette famille persécutée par Bastheba Sherman dans leur ferme d’Harrisville. James Wan a vraiment collé son scénario avec l’histoire réelle. Les véritables membres de la famille Perron ainsi que Lorraine Warren ont aidé à la réalisation du film. Et cela a donné un très bon film.

Dans Conjuring 2, bien que le film soit effrayant, il ne colle pas à la réalité des faits vécus par les Harper. Et cela me laisse un goût amer dans la bouche.

Autre bémol, qui ressemble davantage à un coup de gueule qu’à une critique. Lors de sa diffusion en salle, plusieurs incidents se sont produits incitant certains cinémas à déprogrammer l’œuvre de James Wan. Eh oui, quelques jeunes prépubères avaient décidé de foutre le bordel au cinéma, comme ce fut le cas déjà pour Conjuring, privant ainsi les spectateurs de ce film. Et pire, les salles UGC n’ont pas même pas programmé le film ! En même temps, le mal attirer le mal, donc voilà… 

 

 

Marie d’Ange

 

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