Caïn et Abel

Caïn, le premier meurtrier de l’histoire de l’humanité. Abel sa victime. La première partie du chapitre 4 de la Genèse nous montre déjà une humanité divisée en deux camps : d’un côté les justes, de l’autre ceux qui ont décidé de renier Dieu. Ce texte comporte un enseignement très important pour notre Salut que je vous propose de découvrir dans cet article.

 

Genèse 4:1-16

Le chapitre 4 de la Genèse nous raconte l’accroissement du genre humain et du péché qui, une fois entré dans l’humanité, s’y développe rapidement. On peut y discerner tous ses effets malfaisants, et notamment le meurtre par cette histoire d’Abel et de Caïn, un meurtre perpétré par Caïn jaloux de son frère Abel.

Avant de lire ces versets bibliques, j’aimerais clarifier un point important : la Bible n’est pas un livre historique ni un livre scientifique. La Bible est la Parole de Dieu, et elle est Vérité pour tout ce qui concerne le Salut. Dieu, à l’Ancien Testament, se révèle petit à petit aux hommes, et parle aux hommes afin de les façonner à la Vérité et de les préparer à sa venue sur terre en tant qu’homme. La Bible raconte des évènements d’une rare violence, mais la violence était omniprésente du temps des premiers hommes qui tuaient, pillaient, se faisaient la guerre. Dieu se révèle à eux tout en respectant leur psychologie, afin de les façonner, de les amener à recevoir la Bonne Nouvelle, de les amener à être prêts à le recevoir en tant qu’homme, à recevoir Jésus. C’est à partir de Jésus que Dieu parle directement aux hommes. Jésus est Dieu qui s’est fait homme. Avant cela, Dieu se révèle et inspire les hommes pour les préparer à sa venue sur Terre, et Sa Parole, dans l’Ancien Testament, ne concerne que le Salut. C’est cette Parole que nous devons garder dans notre cœur.

À travers l’histoire de Caïn et d’Abel, Dieu nous parle, Dieu nous montre déjà le chemin du Salut. Ce qui nous intéresse, c’est l’enseignement qu’Il donne à ces premiers êtres primitifs, ces premiers hommes qui vivaient probablement à l’époque du néolithique, qui commençaient à mettre en place la culture de la Terre et commençaient à élever le bétail.

 

À présent, lisons l’histoire de Caïn et Abel :

¹L’homme connut Ève, sa femme ; elle conçut et enfanta Caïn et elle dit : « J’ai acquis un homme de par Yahvé. » ²Elle donna aussi le jour à Abel, frère de Caïn. Or Abel devint pasteur de petit bétail et Caïn cultivait le sol. ³Le temps passa et il advint que Caïn présenta des produits du sol en offrande à Yahvé, ⁴et qu’Abel, de son côté, offrit des premiers-nés de son troupeau, et même de leur graisse. Or Yahvé agréa Abel et son offrande. ⁵Mais il n’agréa pas Caïn et son offrande, et Caïn en fut très irrité et eut le visage abattu. ⁶Yahvé dit à Caïn : « Pourquoi es-tu irrité et pourquoi ton visage est-il abattu ? ⁷Si tu es bien disposé, ne relèveras-tu pas la tête ? Mais si tu n’es pas bien disposé, le péché n’est-il pas à la porte, une bête tapie qui te convoite, pourras-tu la dominer ? » ⁸Cependant Caïn dit à son frère Abel : « Allons dehors », et, comme ils étaient en pleine campagne, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua.

⁹Yahvé dit à Caïn : « Où est ton frère Abel ? » Il répondit : « Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère ? » ¹⁰Yahvé reprit : « Qu’as-tu fait ! Écoute le sang de ton frère crier vers moi du sol ! ¹¹Maintenant, sois maudit et chassé du sol fertile qui a ouvert la bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. ¹²Si tu cultives le sol, il ne te donnera plus son produit : tu seras un errant parcourant la terre. » ¹³Alors Caïn dit à Yahvé : « Ma peine est trop lourde à porter. ¹⁴Vois ! Tu me bannis aujourd’hui du sol fertile, je devrai me cacher loin de ta face et je serai un errant parcourant la terre : mais le premier venu me tuera ! » ¹⁵Yahvé lui répondit : « Aussi bien, si quelqu’un tue Caïn, on le vengera sept fois » et Yahvé mit un signe sur Caïn, afin que le premier venu ne le frappât point. ¹⁶Caïn se retira de la présence de Yahvé et séjourna au pays de Nod, à l’orient d’Éden.

Genèse 4:1-16, Bible de Jérusalem

Quelques précisions

Adam et Ève sont les premiers hommes au sens spirituel du terme, c’est-à-dire les premiers véritables hommes ayant une âme, remplis d’intelligence et de bon sens, et de réflexion. Avant eux, il existe bien des hominidés, mais ces derniers agissent comme des animaux. Ils ne sont pas capables de charité, ils ne sont mus que par leurs instincts primitifs. Ils n’ont pas d’âme divine, seul un souffle de vie les anime. Adam et Ève sont les premières créatures à posséder une âme, et donc les premiers hommes. 

En insufflant une âme à Adam et Ève, Dieu a créé les premiers hommes doués de réflexion. Adam et Ève sont placés au centre du jardin d’Éden, au milieu d’autres hominidés issus de la période paléolithique. En insufflant son Esprit en eux, ces premiers hommes sont à l’image de Dieu. Ils sont remplis de grâce, et sont capables de réflexion, de sentiments, de discernement. Ils sont tournés vers l’autre, ils peuvent ressentir l’amour. Ils brillent de cette grâce divine, et les animaux les reconnaissent et ne les attaquent pas. Ils ont un corps parfait, résistant, puisque Dieu leur donne Sa force. Après leur désobéissance, Dieu leur enlève cette grâce, et ils doivent errer sur la surface de la Terre et expérimenter le bien et le mal. Cela est dans le but de les sauver, dans le but qu’ils retournent librement vers le créateur. Mais le péché originel touchera tous les descendants d’Adam et Ève, c’est-à-dire tous les hommes, car c’est à partir de là que la vie sur Terre devient notre chemin de purification pour atteindre la béatitude.

Bien avant leur désobéissance, Dieu avait demandé à Adam et Ève de se multiplier, c’est-à-dire de faire des enfants. Et c’est donc naturellement qu’ils conçoivent deux fils : Caïn et Abel.

Nous sommes probablement à la période du néolithique et ces premiers hommes « éveillés » sont entourés des hominidés du paléolithique. Ceci est bien sûr mon avis, et ne concerne que mon avis. Je reste persuadée que Dieu a créé la vie sur Terre, qu’Il l’a laissée libre d’évoluer. Des espèces ont disparu, d’autres sont apparues, puis le premier hominidé est apparu. Mais le premier homme spirituel est Adam, car Dieu l’a façonné et lui a insufflé son Esprit. Cela ne peut être une création de la nature, l’âme n’est pas une création de la nature.

Revenons à notre texte : dès l’enfance de l’humanité, deux lignées se dessinent : celle de Caïn, premier homme né sur la Terre, et non façonné par Dieu, est l’ancêtre des hommes ancrés à la terre c’est-à-dire non tournés vers le Seigneur. Satisfait de lui-même et de ses œuvres, inconscient du péché et de ses conséquences, il se présente devant Dieu avec le fruit de son propre travail, fruit d’un sol maudit. La deuxième lignée est celle d’Abel, celle de la lignée de la foi. Abel offre un sacrifice qu’il présente avec l’intelligence de la pensée de Dieu.

Par jalousie parce que Dieu a préféré les offrandes d’Abel, Caïn tue son frère. Caïn tua son frère parce que la perfection de l’offrande de son frère faisait ressortir sa propre imperfection, et cela, il ne le supporta pas ; plus tard, les pharisiens réclameront la mort du Christ pour la même raison, parce que la perfection du Seigneur faisait ressortir leurs propres mauvaises œuvres. Et tout comme Caïn, ils ont versé sur la Terre le sang du vrai juste, et leur châtiment est aujourd’hui celui de Caïn, ils vivent éloignés de Dieu et pensent dominer le monde. Mais leur chute sera terrible !

Explication des versets 

Petite précision : Yahvé est le nom hébraïque de Dieu qui traduit signifie « Je Suis ». C’est ainsi que Dieu se présenta aux patriarches. Yahvé est le Dieu transcendant, le Dieu de la relation, le Dieu Amour. C’est le Christ qui se révèle bien avant sa venue sur Terre. Le Père est Eloyim, le Dieu Créateur, le Dieu de justesse. Celui qui voit le Fils, voit le Père, un seul Dieu. 

  • Versets 1 et 2

¹L’homme connut Ève, sa femme ; elle conçut et enfanta Caïn et elle dit : « J’ai acquis un homme de par Yahvé. » ²Elle donna aussi le jour à Abel, frère de Caïn. Or Abel devint pasteur de petit bétail et Caïn cultivait le sol.

 

Adam est appelé « l’homme », car il est encore envisagé moins comme individu mais comme le représentant de la race humaine.

« L’homme connut Ève, sa femme » : cette phrase suggère une union étroite, une union de mariage, plus qu’une simple relation sexuelle. Ce verbe connaître désigne l’union la plus étroite aussi bien au sens physique qu’au sens moral. Cette expression n’est jamais utilisée en parlant des animaux. Elle montre le caractère moral de l’union des sexes dans le mariage.

Le nom de Caïn désigne le premier enfant comme un être produit avec le secours de l’Éternel.

« J’ai donné l’être » : Ève sait qu’elle a été créée par Dieu. Et l’on peut sentir son étonnement à la vue de son premier enfant. Elle aussi participe à l’œuvre créatrice de Dieu.

Abel est le second enfant de l’union d’Adam et Ève. Son nom, Hébel en Hébreux, signifie souffle, vanité. Il devint berger de petit bétail, et son frère, Caïn, devint agriculteur. On peut supposer que Caïn avait déjà cette occupation lorsque son frère devint berger. Adam était probablement à la fois cultivateur et berger, et ses deux fils ont partagé cette double activité. Caïn, l’aîné, garde la première activité instituée par Dieu (cf. Genèse 2:15 ; Genèse 3:19).

Remarquons que l’agriculture et l’élevage des bestiaux, d’après ce récit biblique, sont placés sur la même ligne. Ces deux occupations sont à l’origine de la race humaine. Cela rejoint l’idée qu’il existait autour d’Adam et Ève des hominidés qui n’étaient pas éveillés, qui ne possédaient pas l’âme humaine, et donc, qui étaient comme des animaux.

 

  • Versets 3 à 5 : les premiers sacrifices

³Le temps passa et il advint que Caïn présenta des produits du sol en offrande à Yahvé, ⁴et qu’Abel, de son côté, offrit des premiers-nés de son troupeau, et même de leur graisse. Or Yahvé agréa Abel et son offrande. ⁵Mais il n’agréa pas Caïn et son offrande, et Caïn en fut très irrité et eux le visage abattu.

 

À aucun moment le texte ne fait transparaître l’idée que Dieu a réclamé des sacrifices. On peut penser que l’idée jaillit spontanément d’un sentiment humain, d’une réflexion humaine en reconnaissance des bienfaits reçus et de l’espoir de recevoir de Dieu de nouvelles faveurs en s’efforçant de combler la séparation établie par le péché entre Dieu et l’homme, comme un cadeau de remerciement. D’ailleurs l’expression « le temps passa » nous conforte dans l’idée qu’il fallut un temps de réflexion à Caïn et à Abel avant de façonner la pensée d’un sacrifice. 

Petite réflexion personnelle : Dieu ne demande pas de sacrifice, Il ne demande que la foi et la volonté de faire sa volonté. Tout le reste est superflu et inutile. Celui qui a la foi sait qu’il doit aimer Dieu, aimer son prochain et coordonner sa foi et avec les actes, c’est à dire porter la Parole de Dieu. À aucun moment Dieu nous demande de construire un autel, de sacrifier des bêtes, de donner de l’argent… tout ceci sont des inventions religieuses, et la religion éloigne de Dieu, éloigne de la véritable foi. 

Revenons au texte qui nous intéresse : l’offrande d’Abel est agréable à Dieu, et il l’accepte. L’offrande de Caïn lui est désagréable et Il la rejette.

Pourquoi l’offrande d’Abel est-elle plus agréable aux yeux de Dieu que celle de Caïn ? On a supposé qu’elle avait été préférée à cause de l’effusion de sang, qui était une marque de repentance et la preuve du besoin de réconciliation. Cependant, si Caïn n’offre pas de victime animale, c’est tout naturellement parce qu’il veut présenter à Dieu les produits de son travail.

C’est dans Hébreux 11:14 que nous trouvons la raison de cette préférence divine : c’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn. On trouve ici la différence qui se reproduit perpétuellement entre les actes de culte dictés par la reconnaissance et qui sont l’expression du don de soi-même, et ceux qui, au contraire, doivent servir à dispenser l’adorateur du don du cœur. Dès les premières pages de la Bible, le spiritualisme est établi, et le formalisme condamné.

Caïn s’irrita. De cette irritation naquit la jalousie : Caïn devint jaloux de son frère. Cette jalousie, appelée par l’apôtre Paul la tristesse du monde, produit la mort (2 Corinthiens 7:10). Les mauvaises dispositions du cœur de Caïn se manifestent, dans un premier temps, par l’abattement sinistre de son visage, et cet abattement est le présage de mauvais desseins.

 

  • Versets 6 et 7 : Avertissement de Dieu à Caïn

⁶Yahvé dit à Caïn : « Pourquoi es-tu irrité et pourquoi ton visage est-il abattu ? ⁷Si tu es bien disposé, ne relèveras-tu pas la tête ? Mais si tu n’es pas bien disposé, le péché n’est-il pas à la porte, une bête tapie qui te convoite, pourras-tu la dominer ? »

 

Comme Il l’a fait avec la chute du premier homme en Genèse 3:9, Dieu ne laisse pas le pécheur à lui-même. Il lui parle afin de le rendre conscient de sa faute et l’empêcher de se plonger plus avant dans le mal.

Arrêtons-nous un instant : Caïn a péché seul, sans l’aide de Satan. Ce n’est pas Satan qui l’a incité à donner les fruits de sa récolte en offrande à Dieu. Ce n’est pas Satan qui lui fait avoir ce visage renfrogné, qui lui intime la jalousie. Par contre, ces sentiments ouvrent une brèche dans laquelle Satan peut se faufiler pour exciter davantage ses mauvais sentiments. Ce passage nous montre que l’homme est responsable de ses fautes, que c’est à cause de ses propres mauvais sentiments qu’il attire à lui le Malin, qu’il crée des brèches où le Malin peut se faufiler. Donc, Satan n’est pas responsable de notre état, nous en portons la responsabilité. Satan excite les mauvais sentiments, mais pour les exciter, il faut que ces mauvais sentiments existent, il faut qu’ils soient déjà dans nos cœurs, il faut qu’ils soient déjà pensés par nous et donc, il faut qu’il le trouve en nous. 

En s’adressant ainsi à Caïn, Dieu veut lui signifier que rien n’est encore perdu, mais que s’il s’entête dans cette voie, alors il deviendra esclave du démon. Dieu lui fait comprendre que son relèvement ne dépend que de lui. Dieu demande à Caïn de s’animer de bons sentiments, ainsi, comme Abel, il sera lui aussi reçu. À la jalousie de Caïn, Dieu oppose son impartialité. Mais s’il continue à être animé par de mauvais sentiments, alors le démon pourra l’atteindre.

Le péché est décrit comme une bête tapie qui guette sa proie. Ainsi, le péché attend une circonstance favorable pour s’emparer de celui qui entretient un mauvais sentiment dans son cœur pour lui faire commettre l’acte qui achèvera sa perte. Caïn doit veiller à sa porte, afin de ne pas laisser entrer l’ennemi. Le seul moyen pour y parvenir est de renoncer à sa jalousie et à son irritation. Dans la lutte contre l’adversaire annoncée en Genèse 3:15, la victoire est toujours possible à l’homme, grâce au secours divin qui est à sa porte.

 

Verset 8 : le meurtre

⁸Cependant Caïn dit à son frère Abel : « Allons dehors », et, comme ils étaient en pleine campagne, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua.

 

Caïn ne tint pas compte de l’avertissement de Dieu, et au lieu de dominer sur le péché, au lieu d’essayer de le combattre, il a laissé le péché de jalousie le dominer. Et il a commis l’inévitable : il a tué Abel, l’innocent.

Dans les versets 8 et 9, le mot frère est répété quatre fois, afin de faire ressortir l’horreur du crime. Le fait que Caïn demande à Abel de sortir et qu’il l’entraîne en pleine campagne montre que l’agression était préméditée. Peut-être que Caïn voulait simplement infliger une « raclée » à son frère, afin de passer ses nerfs. Peut-être ne pensait-il pas le tuer ? Peut-être qu’à aucun moment il n’a supposé que ses coups pouvaient le tuer ? Il n’en reste pas moins un meurtrier. Saint Jean (en 1 Jean 3) indique le mobile du crime de Caïn : parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes. Abel est donc le premier martyr de la justice, et même mort, il parle encore (Hébreux 11:4).

On peut être surpris par la rapidité à laquelle un péché entraîne à réaliser un autre péché encore plus grand. Caïn s’est laissé dominer par ses mauvais sentiments, et il est ainsi devenu le premier membre de la postérité du serpent.

 

Versets 9 à 16 : Le jugement

⁹Yahvé dit à Caïn : « Où est ton frère Abel ? » Il répondit : « Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère ? » ¹⁰Yahvé reprit : « Qu’as-tu fait ! Écoute le sang de ton frère crier vers moi du sol ! ¹¹Maintenant, sois maudit et chassé du sol fertile qui a ouvert la bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. ¹²Si tu cultives le sol, il ne te donnera plus son produit : tu seras un errant parcourant la terre. » ¹³Alors Caïn dit à Yahvé : « Ma peine est trop lourde à porter. ¹⁴Vois ! Tu me bannis aujourd’hui du sol fertile, je devrai me cacher loin de ta face et je serai un errant parcourant la terre : mais le premier venu me tuera ! » ¹⁵Yahvé lui répondit : « Aussi bien, si quelqu’un tue Caïn, on le vengera sept fois » et Yahvé mit un signe sur Caïn, afin que le premier venu ne le frappât point. ¹⁶Caïn se retira de la présence de Yahvé et séjourna au pays de Nod, à l’orient d’Éden.

 

De même qu’après la chute d’Adam, Dieu interroge Caïn sur son crime et attend une confession. Adam, interrogé après son péché, avait avoué en tremblant et avait cherché à s’excuser. Caïn adopte une attitude très différente : il ment effrontément et se permet l’audace de braver Dieu en ajoutant cette parole ironique : « Suis-je le gardien de mon frère ? » Dieu aurait pu lui répondre par l’affirmative, car tout homme est le gardien de son prochain. Mais devant l’attitude de Caïn, qui refuse d’atténuer son crime en l’avouant, Il prononce sa sentence contre lui.

Arrêtons-nous sur cette parole de Caïn “Suis-je” = je suis. Ainsi, Caïn, qui a la connaissance de Dieu, ne prononce pas cette parole au hasard. Il signifie clairement à Dieu qu’il n’est pas le dieu de son frère, et donc, il n’est pas le gardien de son frère. Caïn est arrogant, car implicitement, il rend responsable Dieu de la mort de son frère. Caïn est orgueilleux, il ose accuser Dieu de la mort de son frère. Ce qui lui permet de ne pas reconnaître son crime. Ce glissement, cette inversion de la vérité, c’est l’oeuvre de l’ego. 

La question « Qu’as-tu fait ? » n’attend aucune réponse de la part de Caïn. Dieu la prononce dans le but de faire rentrer en lui-même le coupable endurci. Dieu lui dit clairement qu’il entend le sang d’Abel crier vers Lui. Dieu sait ce que Caïn a fait mais voulait que ce dernier le confesse de lui-même. Personne n’a assisté au meurtre, et donc, naturellement Caïn a cru pouvoir le cacher en le niant. Et pire, lorsqu’il comprend que Dieu sait, il ose accuser Dieu de ne pas l’avoir arrêté avant de commettre l’irréparable. Cela montre qu’il ne connaît pas Dieu, il ne connaît pas la nature de Dieu. Encore une fois, son péché provient de sa méconnaissance du Seigneur.

Dieu prononce sa sentence. Dans un premier temps, il maudit Caïn. Ainsi, ce n’est plus seulement la terre qui est maudite à cause de l’homme, mais Caïn lui-même qui est maudit. Puis Dieu aggrave la malédiction divine adressée à Adam en Genèse 3 : non seulement la terre est maudite, mais elle ne sera plus fertile. Caïn devient errant et fugitif sur la terre signifie qu’il ne jouira du repos nulle part, la terre ne lui rendant plus le fruit de son travail et le trouble étant partout dans son cœur. Spirituellement, on comprend que tout ce que Caïn construira sera vain, inutile et éphémère, et rien ne portera de bons fruits. Tout ce que Caïn construira sera tourné vers la destruction. 

En entendant cette sentence, Caïn est abattu. Son audace du verset 9 a disparu, remplacée par une forte angoisse (c’est ce qui arrive généralement lorsque l’homme subit les conséquences de son péché). Caïn supplie le Seigneur en disant que son péché est plus grand qu’il ne le peut porter. Caïn ne veut pas se repentir, il a peur. La sentence du Seigneur ne lui inspire pas la repentance, mais la crainte, et il cherche à faire adoucir sa peine, à provoquer la pitié de Dieu. Une nouvelle fois, Caïn n’a pas la bonne attitude face à Dieu. Caïn redoute de quitter la terre qu’il a toujours connue et de s’aventurer dans l’inconnu qu’il redoute. Caïn a peur de ce qui l’attend sur ces terres inconnues. Mais à aucun moment, il a peur de perdre Dieu. 

En prononçant la parole « caché de devant ta face », on comprend que Caïn a encore le sentiment que c’est de Dieu que proviennent le bonheur et la sécurité. C’est pour cela qu’il redoute de s’éloigner du lieu où Dieu se manifeste aux hommes.

« le premier venu me tuera », cette phrase a donné lieu à de nombreuses interprétations de la part des exégètes, car elle suppose l’existence d’autres hommes, idée que nombreux rejettent. Mais si Caïn a pu engendrer une lignée (qui est mentionnée dans la Bible) c’est que forcément, il existait d’autres hommes “non éveillés” autour de lui, c’est à dire n’ayant pas d’âme, d’autres tribus. Et comme tout homme qui a une âme engendre des enfants qui ont une âme, on peut alors comprendre comment cette deuxième lignée a pu émerger.

Dieu aperçoit quelque chose de légitime dans la crainte de Caïn et le rassure. En mettant un signe sur lui, Dieu témoigne ici sa compassion à Caïn, semblable à celle qu’il avait montrée à Adam et Ève en s’occupant d’eux après leur désobéissance.

Pourquoi Dieu dit-il que Caïn sera vengé sept fois si quelqu’un le tue ? Parce que Dieu promet d’infliger à cet homme-là des tourments sept fois plus douloureux que ceux dont souffre Caïn.

Le verset 16 est le résultat du jugement : Caïn se retire de la face de Dieu et s’en va séjourner au pays de Nod, à l’orient du pays d’Éden. Quel est ce pays de Nod ? Ce nom signifie bannissement, il désigne donc la terre d’exil. Mais en spécifiant qu’il se situe « à l’orient du pays d’Éden », on comprend que Dieu ne ferme pas la porte et espère toujours un repentir sincère.

Après le départ de Caïn se dessinent deux familles dont nous possédons la généalogie. Ces généalogies sont très importantes, car elles sont la charpente de la Genèse, le lien vivant qui rattache les grandes périodes les unes aux autres.

 

D’Adam sont issues deux familles

La famille de Caïn La famille de Seth (le troisième fils d’Adam et Ève, le remplaçant d’Abel)
Hénoc Énosh
Irad Kénan
Méhujaël Mahaléel
Méthusaël Jéred
Lémec Hénoc
Méthusélah
Lémec
Noé
Jabal, Jubal, Tubal-Caïn Sem, Cham, Japheth

On voit que d’un côté, il y a sept générations, de l’autre dix, et que le dernier membre de chacune des deux séries se ramifie en trois. On pense que cela est pour faciliter la mémorisation.

Sem est l’ancêtre d’Abraham. C’est donc de la descendance de Sem, et donc d’Adam, que naîtra Israël.

Quant à Tubal-Caïn, de nombreuses légendes circulent à son propos. Tubal-Caïn est celui qui aurait inventé l’art de travailler le fer et l’airain. Il est l’ancêtre des forgerons (Genèse 4:22). Il est parfois rapproché au dieu Héphaïstos ou Vulcain. On lui attribue aussi l’invention de l’alchimie. Dans la mythologie juive, Tubal-Caïn a une relation incestueuse avec sa sœur Nahama. De cette union est né le démon Asmodée. Enfin, en franc-maçonnerie, Tubal-Caïn est un personnage très important. Il est le premier forgeron. Son nom est utilisé dans certains rituels d’élévation de grade.

Comprenez-vous pourquoi la franc-maçonnerie est profondément luciférienne et mauvaise ? Sa base provient d’une lignée corrompue, appartenant à Satan, fils de la perdition.

 

Commentaires simples 

Caïn et Abel sont les premiers hommes nés en dehors du Paradis, fils d’Adam déchu. Tous deux avaient donc une nature déchue et étaient pécheurs, comme tous ceux qui sont nés après eux, comme toute l’humanité.

L’histoire de Caïn et Abel nous montre que, bien que nés en dehors du paradis, bien que fils d’Adam déchu, ils sont entrés dans le monde revêtu de leur nature déchue et pécheresse. Ils sont les descendants d’une humanité déchue, pécheresse de nature. En premier lieu, nous héritons dès la naissance de cette nature, héritage du péché originel. Mais le Christ nous a offert un héritage spirituel, une seconde naissance, où nous devenons enfants de Dieu. Donc, par nature, Caïn et Abel ne différaient pas l’un de l’autre. Mais dans leur foi, ils étaient différents. Par leurs sacrifices, Dieu nous enseigne que nous devons prendre conscience de notre état de pécheur, de notre nature déchue, héritage du premier homme.

Par son sacrifice, Abel nous montre quel chemin un pécheur doit prendre pour s’approcher de Dieu, pour communier avec Lui. Le pécheur doit s’approcher du Seigneur en cherchant le vrai et éternel fondement de sa relation avec Dieu : « Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant son témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore » (Épître aux Hébreux 11). Il ne s’agit donc pas d’Abel, mais de son sacrifice, et c’est dans l’offrande que se situe la différence entre Abel et Caïn. Toute la vérité quant à la position d’un pécheur devant Dieu est renfermée là.

Caïn apporte les fruits du sol, Abel apporte les premiers-nés de son troupeau. Caïn offre les fruits d’une terre maudite, et il l’offrit sans effusion de sang pour ôter la malédiction. Il offre donc un sacrifice « non sanglant » parce qu’il n’a pas la foi. S’il avait possédé la foi, ce principe divin lui aurait été enseigné. D’ailleurs, c’est par son sang que le Christ a sauvé le monde, Il s’est sacrifié pour qu’il n’y ait plus de sacrifice et pour nous sauver tous du péché originel, pour nous rendre vivant spirituellement. Sans effusion de sang, point de rémission (Hébreux 9:22). C’est par son sang que le Christ a permis la rémission. Ce principe, Caïn aurait dû le connaître.

Caïn était pécheur, et comme tel, la mort le séparait du Seigneur. Dans son offrande, Caïn n’en a pas tenu compte. Il n’offre pas le sacrifice d’une vie, afin de répondre à sa propre condition de pécheur. Il ne tient pas compte que la terre a été maudite à cause du péché originel. Il agit envers Dieu comme si Dieu avait été semblable à lui, et comme s’Il pouvait accepter le fruit entaché de péché d’une terre maudite. On pourrait objecter que le sacrifice est acceptable parce qu’il offre à Dieu le fruit de son travail. L’homme pense ainsi, mais pas Dieu. Et l’on voit, pour Jésus, que c’est son sacrifice qui a ouvert le voile. Si Jésus ne fût pas mort sur la croix, son service tout entier eût été absolument inutile. Jésus est allé de lieu en lieu, faisant le bien autour de lui, mais seule sa mort déchira le voile, car elle seule pouvait la déchirer. Seule sa mort nous a offert la vie éternelle. Sa mort a racheté tous les péchés des hommes et a permis la vie éternelle, faisant de nous des pécheurs pardonnés qui ont accès à la rédemption.

Caïn s’est présenté devant Dieu comme un pécheur non pardonné coupable d’une présomption sans pareille. Bien sûr que son offrande était le fruit de son dur labeur, mais le travail d’un pécheur ne peut ôter la malédiction du péché originel et en faire disparaître la souillure. Ainsi, tout sacrifice non sanglant, avant le dernier sacrifice de Jésus, était de fait abominable aux yeux de Dieu. Ainsi tout sacrifice non sanglant était non seulement sans valeur, mais il démontrait l’ignorance complète de Caïn quant à sa propre condition et aussi son ignorance complète à l’égard du caractère de Dieu. Caïn pensait que l’on pouvait s’approcher de Dieu de cette manière. Et tout homme qui ne prend pas la peine de connaître Dieu, pense de même. De siècle en siècle, Caïn a eu des milliers de disciples. Le culte de Caïn a toujours abondé partout dans le monde. C’est le culte de toute âme inconvertie, de tous les faux systèmes de religion. Et celui qui n’est pas enseigné, éclairé, qui lit ce passage biblique, pense d’emblée que Dieu est injuste. C’est pour cela que la Bible doit se lire avec une grille de lecture, pour éviter ces fausses conclusions.

Ce passage contient aussi un autre enseignement : Dieu accepte la plus petite des offrandes de la part d’un cœur pur, qui n’a pas la prétention de prendre la place du premier « donateur ». Dieu n’a besoin de rien, Il se suffit à lui-même. La seule chose que nous pouvons lui offrir c’est nous tout entier, notre amour, notre reconnaissance, nos louanges, notre cœur pur tourné vers lui.

Voyons à présent le sacrifice d’Abel : il offre les premiers-nés de son troupeau et leur graisse. Abel a saisi par la foi cette vérité que l’homme peut s’approcher de Dieu au moyen d’un sacrifice de foi. Abel a compris la nature de Dieu. La foi est la base de tout, la foi donne la connaissance en Dieu, la foi est notre bouclier. Abel a compris sa condition, et n’essaie pas d’annuler sa condition de pécheur. Il s’accepte tel qu’il est, il accepte sa place de pécheur et prend la place qui convient à un pécheur. C’est pour cela qu’il met la mort d’une victime entre lui et ses péchés et entre ses péchés et la sainteté d’un Dieu qui hait le péché. Abel méritait la mort et le jugement, mais il trouve un substitut.

L’histoire de Caïn et Abel nous montre que ce qui importe le plus aux yeux de Dieu, ce n’est pas la personne qui sacrifie, mais le sacrifice qui montre réellement qui est la personne.

Le Christ est notre substitut. Nous sommes tous des pécheurs, et c’est grâce au sacrifice du Christ que nous sommes sauvés.

Lorsqu’il entend le verdict de Dieu, Caïn est en colère et par sa colère, il méprise la seule voie par laquelle un pécheur puisse s’approcher de Dieu. Il n’a pas compris que Dieu ne peut agréer ses péchés. Caïn est « très irrité, et son visage est abattu ». Comment aurait-il pu en être autrement ? Dieu ne pouvait recevoir Caïn dans ses péchés. Et parce qu’il a refusé d’apporter le sang qui seul pouvait en faire l’expiation, il a été rejeté, et étant rejeté, il fait connaître par ses œuvres quels sont les fruits d’une religion corrompue : il tue Abel, l’homme justifié et agréé, l’homme de foi. Il ne peut supporter sa présence, car elle le renvoie à ses propres péchés.

Caïn devient le modèle et le précurseur de tous ceux qui, dans tous les temps, ont fait une fausse profession de piété, le précurseur de ceux qui sont disposés à persécuter leurs semblables pour des principes religieux. La justification pleine et parfaite ne peut se faire que dans la foi totale. Et cette foi fait de Dieu tout et l’homme rien. Mais l’homme n’aime pas être rien, il veut être tout. L’homme n’aime pas être rien et il s’en irrite et son visage en est abattu. Au lieu d’accepter sa condition, d’y remédier, d’accepter Dieu comme le tout, il préfère devenir le tout, persécutant ceux qui sont dans la Vérité, car ces derniers l’irritent.

De tout temps, les Caïn ont persécuté et tué les Abel. L’homme et la religion de l’homme sont en tout temps les mêmes, et partout où la religion de l’homme rencontre la religion de la foi, celle d’Abel, il y a lutte. C’est ce que nous vivons aujourd’hui.

Le crime de Caïn n’était que la conséquence naturelle de son faux culte. Le fondement sur lequel reposait l’édifice de sa religion étant mauvais, tout ce qui était élevé dessus était mauvais. Aussi Caïn ne s’en tint pas au meurtre de son frère, mais après avoir entendu le jugement de Dieu, il se désespéra de n’être pas pardonné. Et « il sortit de devant l’Éternel ».

Caïn bâtit une ville ; et il fut le descendant de ceux qui cultivèrent les arts et les sciences utiles et agréables : les agriculteurs, les joueurs d’instruments, les ouvriers du métal… Ne connaissant pas le caractère de Dieu, Caïn juge par lui-même que son péché est trop grand et qu’il ne peut être pardonné. La pensée même de Caïn à l’égard du caractère de dieu est un des fruits épouvantables de la chute. Il s’est jugé lui-même et ne se soucie plus d’être pardonné, il ne désire plus Dieu. À présent, tout ce qu’il désire c’est de sortir de la présence de Dieu, afin d’être son propre juge. C’est le péché d’Adam et Ève, le péché originel.

Caïn pense qu’il n’a pas besoin de Dieu pour vivre, qu’il peut vivre sans Lui, et se met à embellir le monde de son mieux, afin de s’y établir honorablement et s’y attirer de la considération. Mais Caïn reste un fugitif et un vagabond, et ses œuvres sont futiles et éphémères. Caïn a ouvert une nouvelle voie, une voie large, sans la présence de Dieu, dans laquelle des milliers de personnes se précipitent aujourd’hui. Ces personnes sont remplies de bonnes intentions, elles veulent améliorer le monde, elles veulent rendre la vie plus agréable, mais sans la présence de Dieu, toutes leurs œuvres sont stériles, et dans le temps, sont vouées à devenir l’œuvre du Mal. Prenons un exemple : la loi sur l’avortement. Elle a été mise en place pour améliorer la condition de la femme, pour la rendre libre, pour la déculpabiliser, pour la libérer sexuellement. Mais, avorter n’est pas un geste anodin, c’est un meurtre, le meurtre d’un enfant. On a essayé de cacher ce fait, de rendre ce geste anodin, et ce sont ces idées qui sont véhiculées par la caste politique, des idées de mort. Mais le pire dans tout cela, d’un côté on nous fait croire que la vie d’un enfant dans le ventre de sa mère ne vaut rien, qu’on peut y mettre fin sans culpabilité, et d’un autre côté, certains vont crier au scandale parce que l’on tue des animaux pour se nourrir. Ces derniers sont les premiers à réclamer l’avortement. Ce deux poids deux mesures me fait sortir de mes gonds, et montre combien ce monde appartient à Satan. Il est temps de nous réveiller. Il est temps de nous éveiller et d’écouter la Parole de Dieu.

Ainsi, les sons agréables de la harpe et de l’orgue au temps de Caïn empêchaient que le cri du sang d’Abel retentisse aux oreilles de l’homme. Ainsi, aujourd’hui, il en est de même et d’autres sons enchanteurs étouffent la voix du sang du Calvaire.

Nous sommes plongés dans un monde de surconsommation, et l’homme a déployé toutes ses ressources pour faire de ce monde un monde futile, où sont présentés tellement d’objets futiles que l’homme croit devoir absolument posséder pour combler son vide spirituel. Ajoutons à cela toutes les fausses religions qui détournent l’attention de l’homme du véritable Créateur, toutes ces fausses doctrines, ces fausses philosophies qui avilissent et asservissent l’homme.

L’homme n’aime pas être sans religion. Alors il veut bien lui consacrer un jour dans la semaine, croyant ainsi sauver son âme. Et les six autres jours, il ne pense plus à Dieu, il se consacre à ses « idolâtries », à acquérir une belle voiture, à chercher la promotion, à remplir son compte en banque, à contracter un crédit pour s’offrir le dernier smartphone, à se fabriquer un look à la mode… Et l’on a perdu tout sens de la réalité. Tout est construit pour exalter l’homme, pour le tourner vers l’intérieur, vers lui-même, pour lui faire croire que son dieu est sa voiture, son argent, son pouvoir, sa maison… Qu’à t-on fait de l’autre ? On ne le voit plus, et donc on ne peut plus l’aimer.

Tel est « le chemin de Caïn ». Où mène cette voie ? À la perdition. Nous avons engendré notre propre perdition. Nous sommes nos propres bourreaux. À la destruction de la nature, à l’inversion des valeurs humaines, à de fausses idéologies, à l’esclavage… à notre monde actuel.

La voie d’Abel, celle de l’homme de foi, est bien différente ! Elle est la voie de ceux qui reconnaissent leur condition de pécheur, de ceux qui cherchent du réconfort en Dieu, de ceux qui véhiculent les vraies valeurs humaines, de ceux qui sont tournés vers l’extérieur, de ceux qui se mettent au service des autres, de ceux qui dénoncent « le chemin de Caïn ».

 

 

Il est temps de choisir votre voie, celle de Caïn ou celle d’Abel ? Voulez-vous vivre dans le mensonge ou dans la Vérité ? Voulez-vous être esclave d’une société de surconsommation ou travailler ensemble pour un monde plus juste, un monde où chacun mangerait à sa faim ? Le combat est spirituel. Courage, persévérance et bienveillance.

 

Marie d’Ange

 

Pour aller plus loin

 

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9 commentaires sur “Caïn et Abel

  1. Bonjour,

    Je vous remercie pour votre article.

    Je ne sais pas si vous lisez les commentaires, mais votre article me rechauffe le coeur car en se monde oú le Bien devient Mal et Mal devient Bien , nous pouvons nous sentir désemparés et isolés.

    Et pourtant votre article a réconforté mon coeur.
    Je ne saurais pas dire pour quoi exactement, mais ce fut le cas.

    Je vous remercie et j espere lire d autre article de votre part

    1. Bonjour,
      Merci pour votre commentaire. Je suis vraiment contente que cet article a suscité chez vous un bon sentiment, un réconfort. C’est votre âme qui a été touchée par la Parole de Dieu. Je ne cesse de répéter que la Parole de Dieu est la nourriture de l’âme. La Vérité aussi apporte le réconfort, puisque la Vérité délivre et rend libre.
      Merci à vous de me lire.
      Marie d’Ange

  2. […] Plus tard, ce même serpent Tentateur poussera Caïn, le fils aîné d’Adam et Ève, à tuer son frère Abel, devenant ainsi le premier meurtrier de l’humanité. Ce meurtre aux sources de l’humanité porte une symbolique très forte. D’après le récit biblique, Caïn est paysan et son frère Abel est berger. Les deux frères apportent chacun une offrande à Dieu ; Caïn offre des fruits de la terre, tandis qu’Abel offre les premiers-nés de son troupeau de montons. Dieu préfère l’offrande d’Abel, mais il perçoit la colère et la tristesse de Caïn. Il lui commande de dominer le péché qui le ronge. Mais Caïn, jaloux, ne peut dominer sa rage. C’est ainsi qu’il tue Abel et est condamné à errer sur la terre. Pour comprendre l’enseignement de Dieu derrière l’histoire de Caïn et Abel, l’article Caïn et Abel.  […]

  3. […] décrit les païens comme des hommes mondains et matérialistes. J’ajoute que leur ancêtre est Caïn, le premier meurtrier, celui qui préféra les plaisirs du monde plutôt que l’acceptation et la […]

  4. […] d’Abel pour le publicain. Pour le comprendre, je vous renvoie à la lecture de l’article « Caïn et Abel » où je parle de ces deux […]

  5. […] J’explique en détail ce passage de la Genèse dans l’article « Caïn et Abel ». […]

  6. […] cette demande, mais Caïn est passé au-dessus de Dieu en se jugeant seul (lire l’article sur Caïen) Ne faisons pas la même erreur que Caïn, confions nos fautes au Seigneur et pardonnons-nous ces […]

  7. […] aujourd’hui. Pour le comprendre, je vous invite à lire l’article concernant la Genèse 3 qui explique l’évènement du premier meutre de Caïn sur son frère […]

  8. […] l’article qui explique le péché de Caïn, j’explique que la lignée de Caïn a rejeté Dieu pour lui préférer les mondanités et […]

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