Baal, le démon aux multiples formes

Baal est une ancienne divinité païenne phénicienne adorée par les Philistins, les Hittites, les Sumériens et les Chaldéens, qui a été diabolisée par le judéo-christianisme. On le retrouve dans la Bible, notamment dans l’Ancien Testament où il se voit attribuer plusieurs titres. Tour à tour Roi des Mouches, Dieu de l’orage, Général en chef des armées infernales… Souvent confondu avec Baalzephon, Belphégor ou encore Baalzébuth, Baal est un démon qui apparaît dans le film « Le Rite » de Mickael Hafström et qui possède le célèbre Anthony Hopkins interprétant le rôle du père Lucas Trevant ?

 

 

Dans les temps anciens

Bael ou Baal (à prononcer Ba-al et non Bal) est une figure principale du Panthéon cananéen où il était vénéré comme dieu dispensateur de richesses et adoré en Phénicie où Baal signifiait « seigneur » ou « maître » en Sémite. Il changea plusieurs fois de nom, sans jamais perdre sa dimension. Il était considéré comme un dieu colérique, mais bénéfique qui apportait la pluie et faisait pousser les récoltes. Mais le peu d’informations le concernant à cette époque reste flou. On sait que c’est un dieu puissant qui renaît après chaque orage.

Baal est un dieu phénicien à la base de nombreuses croyances actuelles, mais peu connu. Il fut vénéré tout au long de l’Antiquité en changeant souvent de nom, mais en conservant sa dimension divine. Son culte dura de -3000 ans jusqu’à la fin de l’époque romaine, celle où évidemment nous y avons vu naître Jésus de Nazareth. La croyance la plus répandue serait sans conteste celle du dieu de l’orage, un dieu très craint, cependant attendu pour tous ses bienfaits. Il était marié à Astarté qui était aussi sa sœur et qui avait pour mission de le ramener après chaque sécheresse afin qu’il puisse redonner vie à la nature.

Baal était adoré des Chaldéens, des Babyloniens et des Sidoniens et on lui offrait des victimes humaines, surtout des enfants, pour obtenir de belles récoltes ou l’anéantissement des ennemis. Il avait à son commandement soixante-dix légions et régnait sur toute la partie orientale.

On sait que Baal n’est qu’une appellation qui s’accompagne d’un qualificatif pour en révéler son aspect, comme Baal Marcodès, le dieu des danses sacrées ou encore Baal Shamen, dieu du ciel.

Plus tard, il a été assimilé à Apollon chez les Grecs et à Chronos (le mangeur d’enfants) chez les Romains et Astarté devint Aphrodite.

 

 

Le cycle de Baal

Le cycle de Baal est un texte mythologique ougaritique retrouvé sur des tablettes dans les années 20 par des archéologues français à Ras Shamra (ancienne Ougarit mésopotamienne). Ce texte est écrit sur six tablettes qui sont malheureusement incomplètes, car fragmentaires. Mais les interprètes ont pu mettre en évidence la divinité de Baal et la moitié de son récit.

Les traductions évoquent un combat entre Baal et Yam le dieu des Océans, car EL, le dieu suprême, voulait laisser la royauté à Yam. Baal réussit à vaincre Yam et est proclamé le Roi des dieux. Il se fait construire un immense palais sur le mont Saphon (aujourd’hui le mont Jebel Agra). Puis, il donne une immense fête et y convie tous les dieux. Un seul ne viendra pas, c’est Môt, le dieu de la Mort qui conteste sa royauté. Baal l’affrontera et se rendra aux enfers pour tenter de le soumettre. Mais son absence va entraîner une période de grande sécheresse. Enfin, Baal réussit à vaincre son ennemi et revient sur Terre, en tant que Roi des dieux, pour apporter la pluie salvatrice.

 

En Carthage

La version la plus connue de Baal reste sans conteste celle de son culte à Carthage, où il était appelé Hammon Baal. C’est à cette époque que toute l’ampleur de la sauvagerie de son culte fut révélée. Astarté, sa compagne et sœur, prit le nom de Tanit et le couple fut vénéré. Des temples furent construits en leur honneur. Mais Baal exigeait des offrandes humaines pour faire tomber la pluie et ordonnait qu’on lui donnât en sacrifice le premier né de chaque famille noble.

En 310, Carthage fut assiégée par les Grecs et retranchée derrière les murailles. La ville n’était plus alimentée en eau et commença à en manquer. Les prêtres y virent le signe d’une punition de Baal, car le rite ancestral consistant à immoler à sa gloire le premier enfant de chaque famille noble n’était plus pratiqué. Alors, les prêtres firent dresser une immense statue creuse de Baal, y mirent le feu devant les habitants de Carthage. Ils prirent les enfants des nobles et les jetèrent dans la statue où ils furent brûlés vivants. Tous les Carthaginois firent la fête devant ces meurtres. Les Grecs parlèrent de personnes rendues folles par le feu, se poignardant et se jetant dans le brasier. Baal fit tomber des trombes d’eau sur la ville. Ce rite choqua profondément les Grecs qui remplacèrent les divinités humaines par des substituts, animaux ou végétaux, afin d’adoucir leurs rites.

Les écrits parlent d’un deuxième épisode similaire à celui-ci, provoquant la même horreur. Il arrive que l’histoire se mette à bégayer. En effet, après la Première Guerre punique où Carthage et Rome s’affrontèrent, des mercenaires engagés par Carthage et lassés d’attendre une solde qui tardait à arriver, attaquèrent la ville et Carthage se retrouva une nouvelle fois privée d’eau. Mais plutôt que de payer sa dette, le Conseil des Anciens décida de réitérer le rite Ancien et la folie meurtrière se répéta. Des enfants de nobles, mais aussi des enfants de paysans, furent brûlés dans une statue de Baal. Ce jour-là, la foule fut prise de joie et l’on jeta des biens précieux dans la statue. Les prêtres se balafraient le visage. Les membres du culte (les Dévoués) s’appliquaient des sévices horribles en se perçant la poitrine avec des lances, en se fendant les joues ou en se lacérant le corps. Tous défilèrent et les victimes se comptèrent par milliers. Le carnage dura des heures devant les mercenaires horrifiés par le spectacle. Encore une fois, Baal répondit à ces offrandes et fit tomber la pluie. On ne sait pas pourquoi, l’histoire ne nous le dit pas, les Mercenaires ont levé le siège. Ont-ils eu peur de la folie meurtrière des Carthaginois ou ont-ils eu peur de Baal ?

 

Baal en tant que démon

Baal fut démonisé par les chrétiens et l’on retrouve sa trace dans la Bible où il prend plusieurs noms et où on lui donne plusieurs fonctions. Certains démonologues le considèrent comme le Général en Chef des armées infernales, parfois il est considéré comme le Diable lui-même, quelques fois comme le Grand-Duc de la domination ou encore il ferait partie de l’Ordre de la Mouche crée par Belzébuth. On dit de lui qu’il rend rusés et invisibles tous ceux qui l’invoquent.

Il est représenté par trois têtes, la tête d’un chat, celle d’un homme couronné et enfin celle d’un crapaud. Son torse râblé se termine par des pattes d’araignée.

Baal fait subir à ses victimes toutes sortes d’humiliations, de revers et d’échecs. Il provoque aussi tous les excès alimentaires et châtie les gourmands en les gavant d’excréments ou d’autres substances infectes. Il châtie aussi les colériques en les enfermant dans un filet et en les excitant jusqu’à la folie, les orgueilleux en les couvrant de sarcasmes et en les obligeant à une interminable autocritique.

C’est un démon très vindicatif, très agressif et très fourbe. Il déteste qu’on le commande, c’est pourquoi il s’en prend aux sorciers qui l’invoquent en pensant le maîtriser. Baal est un démon difficile à combattre, l’exorcisme est très difficile, son expulsion est une longue lutte acharnée durant laquelle l’exorciste peut perdre la raison ou la vie. Des écrits datant du Moyen Âge relatent des possessions tragiques sur des religieuses ou des jeunes filles pures.

Baal est donc un puissant démon biblique. Ancienne divinité de Carthage, son culte réclamait du sang humain. En démonologie et dans les pratiques d’exorcismes, Baal est un démon difficile à vaincre. Des écrits datant du Moyen Âge relatent des possessions démoniaques tragiques sur des sœurs ou de jeunes filles pures par ce démon. Le combat est spirituel. Courage, persévérance, bienveillance. 

 

À prier : l’archange Michel, Padre Pio, saint Côme et saint Damien, saint Martin, saint Rose de Lima, saint Ambroise, saint Barnabé, saint Dominique, saint Georges, saint Grégoire le Grand, sainte Thérèse d’Avila.

 

 

 

Marie d’Ange

 

 

Sources : heresie.com, diablus.com, atheisme.free.fr

 

Pour aller plus loin, le Dictionnaire de démonologie occidentale. Vous y trouverez des descriptions détaillées des démons ainsi que du royaume infernal.


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3 commentaires sur “Baal, le démon aux multiples formes

  1. […] Baal : grand-duc aux enfers, général en chef des armées infernales. Il était adoré des Chananéens, des Carthaginois, des Chaldéens, des Babyloniens et des Sidoniens. On lui sacrifiait les premiers-nés mâles. Il fut aussi adoré par les israélites, qui tombèrent dans l’idolâtrie et furent punis par Dieu. En Asie, il a été souvent pris pour le soleil. Il a été confondu avec Baalbérith et Belzébuth. […]

  2. Donc Baal est une Divinité Idolâtre Démon, il répand la pluie contre la sécheresse contre des âmes humaines nouveaux nés et objets précieux ou même bouts nous, si j’ai compris. Merci, bref Dieu intervient toujours quand il faut pas, les Israélites interviennent enfin c’est les meilleur pour l’idolâtrie je trouve c’est les plus importants et Dieu les punit, je comprend Dieu est le premier et le plus fort mais quand même si il laisse le choix au lieu de les punir ils devraient les laisser aller avec lui car c’est leurs choix de l’abandonner, il est con faut pas forcer ou par la peur qu’ont va le suivre mais par choix et amour ou admiration et non par ses punitions ou pardon débile !! Bref merci je préfère Baal que Moloch, j’aime pas trop trop Moloch et Pazuzu mais j’en admire bcp d’autres, Baal est pas mon préférée mais bref je le kiffe pas mal lui aussi pour des histoires intéressantes, tu en saurais plus sur lui et non sur ses adorations ?? Tu peux m’en dire plus sur l’adoration, à part les rituels les sacrifices les offrandes y’a quoi d’autres ? J’aimerais savoir si y’a des trucs pratiquable simple et pour notre époque moderne et peut t’on le faire pour des Démons loin de nous ou non près de nous ? Et les invoquer, peut ont le faire sans magie noire ou rituels incompréhensible, et la magie noire comment on fait, faut passer un pacte contre ton âme ou un truc du genre ?
    Lara Articles récents…Halphas, l’armurier de l’enferMy Profile

    1. Bonjour,
      Pour la énième fois : JE NE PRATIQUE PAS DE MAGIE ! Je ne suis pas une sorcière ! Je n’aime pas les démons, je les combat !
      Maintenant que ceci est clair, votre message est plein de non sens. S’il vous plaît, remettez-vous en question, parce que je pense que vous n’arrivez plus à discerner le bien du mal. Et avant de juger Dieu, vous feriez mieux de Le comprendre en lisant la Bible. Croyez-moi, vos yeux vont s’ouvrir et votre regard sur le monde va radicalement changer. Dieu nous a donner quelque chose de très précieux qui est le libre-arbitre. Ainsi, nous sommes libres de le suivre ou pas. Dieu sait ce qui est bon pour nous, mais lorsque nous empruntons un chemin qui n’est pas bon, Il nous envoie des épreuves afin que nous retrouvions notre chemin. Dieu nous aime tellement qu’il nous laisse idolâtrer les démons. Il ne nous punit pas lorsqu’Il permet à ces derniers de nous tourmenter, Il permet ces souffrances afin de nous ouvrir les yeux. Maintenant, à vous de faire les bons choix et croyez-moi, vous ne gagnerez rien en pratiquant la magie, bien au contraire. Que Dieu vous bénisse et vous ouvre les yeux.
      Marie d’Ange

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