Anna Katherine Emmerick, une grande visionnaire

Anna Katherine Emmerick était une simple fille de paysans de la Westphalie du XVIIIe siècle, une mystique et visionnaire extraordinaire longtemps ignorée du Vatican. Elle manifestait autant de signes surnaturels que Sainte Thérèse d’Avila, mais ne fut pas reconnue de suite. Il a fallu attendre plus de cent ans pour que Rome s’intéresse à elle et ouvre un procès en béatification en 1892. Finalement, Anna Katherine a été proclamée Bienheureuse le 3 octobre 2004, ce qui est un soulagement au vu des prouesses mystiques réalisées durant sa vie. Voyons cela plus en détail.

 

Biographie

Très tôt, Anna Katherine Emmerich ressentit le besoin de devenir moniale, mais son père s’y opposa et les couvents étaient tellement pauvres qu’ils n’acceptaient que les jeunes filles ayant des dots. Alors, Anna Katherine prit des cours d’orgue, pensant ainsi se faire accepter dans un couvent. Et pour payer les leçons de musique, elle réalisa des travaux de couture. Lorsqu’elle eut assez d’argent, elle quitta la maison familiale et s’installa chez son maître à musique.

Or, ce dernier, qui vivait avec sa fille Clara, était très pauvre et n’avait même pas de quoi se nourrir. Alors, Anna Katherine se mit à son service et dépensa ses économies pour les nourrir et quand elle n’eut plus d’argent, elle se retrouva, comme son maître, dans la plus grande détresse financière. Ces années furent très dures. En cachette de son père, sa mère lui apportait de la nourriture.

Au contact d’Anna Katherine, Clara, la fille du maître à musique, reçut la vocation religieuse. Et comme elle savait jouer de l’orgue, elle n’eut aucune difficulté à entrer dans un couvent. Mais son père exigea des sœurs qu’elles acceptent aussi Anna Katherine. Et c’est ainsi qu’Anna Katherine rejoignit le couvent des Augustines d’Agnetenberg à Dülmen.

C’est à la même époque que l’Allemagne passa sous la domination napoléonienne et que Bonaparte décida la dissolution de tous les monastères. Anna Katherine Emmerick fut jetée hors du couvent des Augustines. Durant son séjour au couvent, la jeune moniale avait eu des visions et avait reçu les stigmates. Mais personne ne le savait, car Anna Katherine cachait avec soin son état. Le fait d’être ainsi à la rue dans la petite ville de Dülmen lui fit perdre son anonymat et tous les prodiges qu’elle effectuait (visions, miracles, prédictions…) furent étalés au grand jour. De même que les stigmates. Et lorsque les habitants virent ses mains ensanglantées, ils prirent peur.

Elle fut victime de persécutions de la part des inquisiteurs religieux, des politiques, des médias et des médecins. Personne ne voulut la croire. Et ceux qui prétendaient l’admirer et qui se présentaient en tant qu’amis, la trahissaient. Les autorités françaises et allemandes la soumirent à des examens médicaux afin de prouver qu’elle entretenait ses blessures pour faire croire à des stigmates. Elle fut surveillée nuit et jour. Mais, très vite, on constata que Anna Katherine ne mentait pas, sans jamais l’avouer au grand public.

De plus en plus, on parlait d’Anna Katherine Emmerick à travers toute l’Allemagne. On disait que la jeune femme voyait le Christ, les saints, les prophètes de la Bible. Clemens Brentano, le leader du mouvement romantique allemand, lui rendit visite. Et pendant six ans, il prit des notes et retranscris les visions d’Anna Katherine en récits cohérents.

Grâce au travail de Clemens Brentano, nous disposons de précieux récits sur le Christ, la Vierge et de nombreux saints.

Anna Katherina était une jeune femme très discrète qui aurait préféré rester dans l’ombre et mener une existence normale. Un jour, alors qu’elle avait vu des malheurs s’abattre sur l’Église d’Espagne, elle demanda pourquoi on lui imposait ces horribles visions et de les raconter alors qu’elle n’y comprenait rien. Son ange gardien lui répondit : « Tu ne peux pas savoir combien d’âmes liront un jour cela et seront consolées, ranimées et incitées au bien. Il existe beaucoup de récits de grâces semblables accordées à d’autres, mais la plupart du temps, ils ne sont pas faits comme il faudrait. De plus, les anciennes choses sont devenues étrangères aux hommes de ce temps, et elles ont été discréditées par des inculpations téméraires : ce que tu peux raconter est suffisamment intelligible, et cela peut produire beaucoup de bien que tu ne peux pas apprécier. »

Ces paroles réconfortèrent Anna Katherine qui avait bien besoin de consolation. Lorsque Brentano publia le livre « Douloureuse Passion » comportant les visions de la jeune femme, il fut traîné dans la boue. Le livre fut cependant un succès de librairie. Et grâce à cette publicité, qui fit tant souffrir Anna Katherine Emmerick, la jeune femme avait déclenché, au cœur d’une Europe matérialiste et athée, un extraordinaire mouvement de conversion, qui ne s’est jamais arrêté depuis.

La jeune femme s’éteignit le 9 février 1824 à Dülmen en Allemagne.

 

Les stigmates

Le père Karl Erhard Schmöger (1819-1883) a compilé de nombreux témoignages sur les stigmates d’Anna Katherine dans le livre « Vie d’Anne Catherine Emmerich — Tome 1 ».

Voici des passages du livre dans lequel Anna Katherine parle de ses blessures : « Quand les plaies sont survenues, je n’en ai rien su c’est une autre personne qui les a d’abord remarquées et qui m’y fit faire attention en me disant : N’allez pas vous croire maintenant une Sainte-Catherine de Sienne, vous êtes encore bien loin de là. »

« Lorsque je reçus les signes extérieurs, je n’avais pour me servir qu’une petite fille qui ne pensait pas à laver le sang desséché. Moi-même, je ne l’ai pas remarqué et je ne l’ai pas lavé non plus. Voilà comme il est arrivé que l’abbé Lambert a remarqué avant moi-même les plaies des mains. La douleur ne pouvait pas m’y faire regarder, car elle existait déjà longtemps auparavant et les signes extérieurs n’y apportèrent aucun changement. (C’est pourquoi Anne Catherine avait coutume d’appeler marques la douleur ressentie depuis plusieurs années déjà aux endroits où se formèrent plus tard les plaies ; quant aux plaies visibles, elle les appelait les signes extérieurs.) En ce qui touche les douleurs à la tête, je les avais déjà environ quatre ans avant d’entrer au couvent. C’est comme si ma tête était tout entourée d’épines, ou plutôt comme si tous mes cheveux étaient des épines, en sorte que je ne pose jamais sans une vive souffrance la tête sur l’oreiller. Les souffrances causées par les autres plaies ne sont pas comme d’autres souffrances ; elles pénètrent jusqu’au cœur. Un attouchement ou une légère pression sur les croix de la poitrine ne me fait pas très grand mal à l’extérieur, mais bien à l’intérieur. C’est comme si toute la poitrine était enflammée. Quant au signe qui est au-dessus de l’estomac, j’y ai éprouvé la même douleur que si du feu était tombé dessus. »

À la question quand les signes sont apparus, Anna Katherine répondit : « Celui qui est sur l’estomac s’est montré le jour de saint Augustin ; la croix inférieure de la poitrine, environ six semaines après ; la croix supérieure de la poitrine, le jour de la fête de sainte Catherine ; les plaies des mains et des pieds à la dernière fête de Noël ; la plaie du côté, entre Noël et la nouvelle année. »

 

Ses voyages mystiques

C’est lui qui m’a conduit près de la reine de France (Marie-Antoinette) dans sa prison. Quand il vient à moi pour me faire faire quelque voyage, le plus souvent je vois d’abord une lueur ; puis sa forme lumineuse se dégage tout à coup de l’obscurité, comme lorsque dans la nuit ou ouvre une lanterne sourde. Quand nous voyageons, il fait nuit au-dessus de nous, mais une lueur plane sur la terre.

Nous voyageons à partir d’ici à travers des pays connus jusqu’à d’autres de plus en plus éloignés et j’ai le sentiment d’une immense distance.

Le voyage se fait tantôt sur des routes, tantôt à travers des plaines, des montagnes, des rivières et des mers. Je dois mesurer tout le chemin avec les pieds, souvent gravir avec effort des montagnes escarpées. Mes genoux sont alors fatigués et douloureux, mes pieds sont brûlants, je suis toujours pieds nus.

Mon guide marche quelquefois devant moi, quelquefois près de moi. Je ne le vois jamais remuer les pieds. Il est très silencieux, fait peu de mouvements, sinon qu’il accompagne ses courtes réponses d’un geste de la main ou d’une inclination de tête. Comme il est transparent et resplendissant ! Il est souvent grave et sérieux, souvent il se mêle à sa gravité quelque chose d’affectueux. Ses cheveux sont unis, flottants et brillants. Il a la tête découverte et porte une longue robe de prêtre avec un reflet blond […] » (Vie de la célèbre mystique tome 1 p88)

Anna Katherine a aussi assisté à l’épisode de la flagellation de Jésus. Ce témoignage est une preuve magnifique de ses voyages dans le temps et dans l’espace. Je vous le livre tel que la jeune femme l’a raconté : « Au milieu de ces événements lamentables, je me trouvais à Jérusalem, tantôt dans un endroit, tantôt dans un autre ; j’étais brisée, anéantie et presque mourante. Pendant qu’on flagellait mon Époux bien-aimé, j’étais assise en un endroit de la place, où aucun Juif n’osait venir de peur de se souiller. Pour moi, ce n’était pas ce que je craignais ; je désirais, au contraire, qu’une seule goutte de son sang jaillisse sur moi pour me purifier. J’étais si malade et tellement accablée de douleur, qu’il me semblait que j’allais mourir. Je ne pouvais pas secourir Jésus, je ne pouvais arrêter le cours des événements, et j’éprouvais pour mon Sauveur une compassion telle, que je tremblais, je gémissais à chaque coup qui lui était porté, et je m’étonnais fort qu’on ne me chassât pas. Bientôt j’entendis les railleries des bourreaux qui tressaient la couronne d’épines, et qui en essayaient les pointes en riant. J’étais tellement accablée de douleur et d’angoisse, que je ne pouvais plus ni pleurer ni me soutenir ; je voulais pourtant me traîner jusqu’à l’endroit où le Seigneur devait être couronné d’épines. » (Visions douloureuse Passion chapitre XXIII)

 

Anna Katherine faisait aussi des voyages au royaume des morts. Elle y était souvent conduite par son guide surnaturel afin d’assister les morts. Voici un témoignage d’une de ses expériences dans le royaume des morts : « Le 29 juin 1821, le Pèlerin enveloppa dans du papier des cheveux d’une femme décédée et de ses deux enfants dont l’un était mort sans baptême peu d’heures après sa naissance et l’autre à l’âge de deux mois, mais baptisé, puis il les attacha à la camisole de la malade sans qu’elle n’en sût rien […]

J’avais toujours une vision d’âmes en peine […] C’était une mère et deux enfants. La mère était à une grande profondeur. Je ne pus aller près d’elle […] Les enfants étaient dans un autre cercle ; je pus aller à eux. L’un d’eux était baptisé. Je pus m’entretenir avec lui […]

Quand je voulus aller à la mère, il me sembla que j’enfonçais, comme si j’eusse été trop lourde. J’essayai de l’assister de diverses manières, j’offris pour elle des prières et des souffrances, mais je ne pus arriver jusqu’à elle.

Mes regards plongèrent dans un sombre et vaste empire, dans un monde de brouillard où il y avait plusieurs cercles. L’état où sont ces âmes, les privations et les peines qu’elles subissent sont la suite nécessaire de leurs imperfections et de leurs transgressions sur la terre. Plusieurs sont en compagnie, d’autres sont seules. Les lieux dans lesquels elles se trouvent sont nébuleux et comme dans un brouillard […] il y règne un froid vif ou une chaleur étouffante […]

Les enfants étaient plus près du bord. Les non baptisés souffrent surtout de la liaison étroite avec le péché et l’impureté de leurs parents, les baptisés sont libres et purifiés.

On ne peut aider les âmes que par la grâce, la méditation, la prière, les bonnes œuvres, les mérites des saints, quelquefois par le fruit provenant de quelque chose de bon qui était dans ces âmes et qui s’est produit pendant leur vie.

L’idée la plus claire qu’on puisse se faire de cet état de choses est de se représenter sur la terre des établissements réglés selon la justice la plus parfaite pour la correction et l’amélioration des détenus, où toutes les punitions infligées et les satisfactions exigées correspondraient exactement aux délits […]

En ce monde on ne peut arriver aux maisons de correction que par des intermédiaires et des amis […] de même ceux qui sont renfermés dans de profonds cachots ne peuvent faire entendre leur voix que de loin, comme par un soupirail ou par-dessus un mur ; les choses se passent ainsi à certains égards dans l’autre monde. »

(Vie de la célèbre mystique tome 3 p50-51)

 

 

Ses visions

Anna Katherine Emmerick a eu des visions depuis son plus jeune âge et tout au long de sa vie. Des visions prophétiques qui font froid dans le dos et malheureusement non prises au sérieux et pas assez connues. Le père Schmoeger a compilé ces visions dans le livre « Vie d’Anne Catherine Emmerick — Tome 2. Et voici quelques extraits :

« Je vis différentes parties de la terre : mon guide me nomma l’Europe et me montrant un coin sablonneux, il me dit ces paroles remarquables :

— Voici la Prusse ennemie

Il me montra ensuite un point plus au nord, en disant :

— Voilà la Moscovie apportant avec elle bien des maux…

Les habitants étaient d’un orgueil inouï. Je vis qu’on armait et qu’on travaillait de tous les côtés. Tout était sombre et menaçant. Je vis là saint Basile et d’autres encore. Je vis sur le château aux toits étincelants, le Malin qui se tenait aux aguets. »

Dans cette prophétie, on reconnaît la cathédrale Sainte-Basile qui se trouve à Moscou, sur la plage Rouge. Et aujourd’hui, cette magnifique cathédrale est désaffectée, le monument est devenu un musée d’histoire… Anna Katherine Emmerick a vu Satan se délecter de la perte de cette basilique, de sa destruction. Il attend la conquête du Kremlin, sa destruction.

 

« Je vis que parmi les démons enchaînés par le Christ, lors de sa descente aux enfers, quelques-uns ont été déliés il n’y a pas longtemps et ont suscité cette secte. J’ai vu que d’autres seront relâchés de deux générations en deux générations. »

 

« … Enfin, le monde allait commencer ! Sous lui se levèrent des hommes porteurs de lumières. Et le siècle — ce siècle qui allait voir s’ouvrir l’an I des temps nouveaux — reçut le beau nom de Siècle des Lumières… »

 

« Elle vit, avec leurs terribles conséquences, les mesures que les propagateurs des lumières prenaient, partout où ils arrivaient au pouvoir et à l’influence, pour abolir le culte divin ainsi que toutes les pratiques et les exercices de piété, ou pour en faire quelque chose d’aussi vain que l’étaient les grands mots de “lumière”, de “charité”, d’“esprit”, sous lesquels ils cherchaient à cacher à eux-mêmes et aux autres le vide désolant de leurs entreprises ou Dieu n’était pour rien… »

 

« Mon guide me conduisit autour de toute la terre : il me fallut parcourir sans cesse d’immenses cavernes faites de ténèbres et où je vis une immense quantité de personnes errant de tous côtés et occupées à des œuvres ténébreuses. Il semblait que je parcourusse tous les points habités du globe, n’y voyant rien que le monde du vice. »

 

« Souvent je voyais de nouvelles troupes d’hommes tomber comme d’en haut dans cet aveuglement du vice. Je ne vis pas que rien s’améliorât… Il me fallut rentrer dans les ténèbres et considérer de nouveau la malice, l’aveuglement, la perversité, les pièges tendus, les passions vindicatives, l’orgueil, la fourberie, l’envie, l’avarice, la discorde, le meurtre, la luxure et l’horrible impiété des hommes, toutes choses qui pourtant ne leur étaient d’aucuns profit, mais les rendaient de plus en plus aveugles et misérables et les enfonçaient dans les ténèbres de plus en plus profondes. Souvent j’eus l’impression que des villes entières se trouvaient placées sur une croûte de terre très mince et couraient le risque de s’écrouler bientôt dans l’abîme. »

 

« Je vis ces hommes creuser eux-mêmes pour d’autres des fosses légèrement recouvertes : mais je ne vis pas de gens de bien dans ces ténèbres, ni aucun, par conséquent tomber dans les fosses. Je vis tous ces méchants comme de grands espaces ténébreux s’étendant de côté et d’autre ; je les voyais pêle-mêle comme dans la confusion tumultueuse d’une grande foire, formant divers groupes qui s’excitaient au mal et des masses qui se mêlaient les unes aux autres ; ils commettaient toutes sortes d’actes coupables et chaque péché en entraînait un autre. Souvent, il me semblait que je m’enfonçais plus profondément encore dans la nuit. Le chemin descendait une pente escarpée ; c’était quelque chose horriblement effrayant et qui s’étendait autour de la terre entière. Je vis des peuples de toutes les couleurs, portant les costumes les plus divers et tous plongés dans ces abominations. »

 

« Souvent je me réveillais pleine d’angoisse et de terreur ; je voyais la lune briller paisiblement à travers la fenêtre, et je priais Dieu en gémissant de ne plus me faire voir ces effrayantes images. Mais bientôt il me fallait redescendre dans ces terribles espaces ténébreux et voir les abominations qui s’y commettaient. Je me trouvai une fois dans une sphère de péché tellement horrible que je crus être dans l’enfer et que je me mis à crier et à gémir. Alors mon guide me dit :

— Je suis près de toi, et l’enfer ne peut pas être là où je suis.

Ce péché et toutes ces infamies crucifient à nouveau Jésus-Christ. Quelle est cette ville où se consomme la nouvelle passion ? Rome, vraisemblablement. De même que le Christ fut immolé à Jérusalem, la cité sainte de ce temps-là, ce ne peut être, parallèlement, que dans la nouvelle cité sainte là où est le siège de l’Église. »

 

« Il me sembla voir un lieu très étendu qui recevait davantage la clarté du jour. C’était comme l’image d’une ville appartenant à la partie du monde que nous habitons. Un horrible spectacle m’y fut montré. Je vis crucifier Notre Seigneur Jésus-Christ. Je frissonnais jusqu’à la moelle des os : car il n’y avait là que des hommes de notre époque. C’était un martyre du Seigneur bien plus affreux et bien plus cruel que celui qu’il eut à souffrir des juifs. »

Parle-t-elle de la destruction de l’Église ?

 

« Je vis là avec horreur un grand nombre de gens de ma connaissance, même de prêtres. Beaucoup de lignes et de ramifications partant des gens qui erraient dans les ténèbres aboutissaient à cet endroit. »

Partout dans le monde, l’Église est à l’agonie, bafouée par ses propres disciples, le peuple de l’Église est quasiment anéanti. Il subsiste encore quelques fidèles, mais ces derniers sont montrés du doigt, sont bafoués. Et en faisant cela, c’est Jésus lui-même que l’on insulte et que l’on opprime, c’est lui qui revit les souffrances de la Croix éternellement.

 

« Je vis une foule innombrable de malheureux opprimés, tourmentés et persécutés de nos jours en plusieurs lieux, et je vis toujours qu’on maltraitait par là Jésus-Christ en personne. Nous sommes à une époque déplorable où il n’y a plus de refuge contre le mal : un épais nuage de péché pèse sur le monde entier, et je vois des hommes faire les choses les plus abominables avec une tranquillité et une indifférence complètes.

Je vis tout cela dans plusieurs visions pendant que mon âme était conduite à travers divers pays sur toute la terre. »

Le péché a toujours existé, ce n’est pas nouveau. De tout temps, dans tous les peuples, il y eut des pêcheurs. La nouveauté d’aujourd’hui, c’est que le péché n’est plus vu comme tel. Tout est inversé. Celui qui commet l’adultère, celui qui vole, celui qui tue, celui qui s’enrichit en faisant travailler des enfants… est loué. Au contraire, celui qui est l’honnête, juste, bon, généreux est spolié. Ne dit-on pas que l’honnêteté ne paie pas ? Et c’est ainsi que nous obtenons notre monde, un monde insécuritaire où tout le monde essaie de gruger tout le monde, où le respect d’autrui n’existe plus, où l’on tue pour quelques euros, où l’on viole et surtout, où l’on n’est plus puni pour ces crimes !

 

« Je vis de nouveaux martyrs, non pas du temps présent (1820, année où Anne-Catherine a cette vision), mais du temps à venir. »

Cette vision peut être interprétée de cette manière : l’Église, née du sang du Christ mourra pour ressusciter du sang des derniers martyrs.

 

«  J’ai vu des gens de la secte secrète saper sans relâche la grande Église…

… Et j’ai vu près d’eux une horrible bête qui était montée de la mer. Elle avait une queue comme celle d’un poisson, des griffes comme celles d’un lion, et plusieurs têtes qui entouraient comme une couronne une tête plus grande. Sa gueule était large et rouge. Elle était tachetée comme un tigre et se montrait très familière avec les démolisseurs. Elle se couchait souvent au milieu d’eux pendant qu’ils travaillaient ; souvent aussi, ils allaient la trouver dans la caverne où elle se cachait quelquefois. »

Anna Katherine n’avait jamais lu l’Apocalypse, elle était illettrée. Pourtant, dans cette vision, elle décrit la bête de l’Apocalypse.

 

« Pendant ce temps, je vis ça et là, dans le monde entier, beaucoup de gens bons et pieux, surtout des ecclésiastiques, vexés, emprisonnés et opprimés, et j’eus le sentiment qu’ils deviendraient un jour des martyrs. Comme l’Église était déjà en grande partie démolie, si bien qu’il ne restait plus debout que le chœur avec l’autel, je vis ces démolisseurs pénétrer dans l’Église avec la bête. Quand la bête demeurait dans sa “caverne”, elle commandait de l’extérieur. Les ouvriers d’iniquité parmi lesquels de nombreux prêtres, se rendaient auprès d’elle, recevaient ses ordres et les exécutaient dans l’Église. Ainsi parvinrent-ils, patiemment à la détruire pierre à pierre.

Mais voici, l’enceinte étant tombée, que la Bête, elle-même va pouvoir pénétrer dans le sanctuaire. Or, quand le Mystère d’iniquité s’établit dans le sanctuaire, l’Écriture donne un nom à cette suprême profanation : la désolation de l’abomination réservée en son horrible plénitude aux jours de l’Antéchrist. Pénétrant dans l’Église avec la bête, les démolisseurs y trouvèrent une grande femme pleine de majesté. Il semblait qu’elle fut enceinte, car elle marchait lentement ; les ennemis furent saisis d’effroi à sa vue et la bête ne put plus faire un pas en avant. Elle allongea le cou vers la femme de l’air le plus furieux, comme si elle eut voulu la dévorer. Mais la femme se retourna et se prosterna la face contre terre. Je vis alors la Bête s’enfuir de nouveau vers la mer et les ennemis courir dans le plus grand désordre. »

Comment peut-on interpréter cette vision ? Qui est cette femme enceinte qui fait fuir la bête de l’Apocalypse ? Nous voyons que l’Église se détruit de l’intérieur et de l’extérieur, c’est-à-dire que ceux qui font partie de l’Église (prêtres, évêques…) ont pactisé avec la Bête et détruisent l’Église de l’intérieur pendant que d’autres, étrangers à l’Église, s’occupent de diffuser des idées de laïcité et de persécuter les derniers croyants. La femme qui met en fuite la Bête, la femme contre qui la Bête n’a aucun pouvoir est certainement la Vierge Marie. Ici, elle est enceinte des nouveaux membres de l’Église, ceux qui vont la remettre debout, ceux qui vont combattre la Bête afin que règne enfin la paix sur terre.

La Bête sait que Marie est sa plus terrible et redoutable ennemie. Mais elle sait aussi que Marie était amoindrie dans l’Église, tant elle a été spoliée comme son Fils. Mais au moment de s’installer dans le sanctuaire, d’asseoir son pouvoir, Marie fait son apparition. Elle est vulnérable, mais elle n’a pas peur. Sa foi la sauvera et lorsqu’elle se met à prier, la Bête la fuit.

 

« Je vis l’Église de saint Pierre et une énorme quantité d’hommes qui travaillaient à la renverser, mais j’en vis aussi d’autres qui y faisaient des réparations.

Des lignes de manœuvres occupées de ce double travail s’étendaient à travers le monde entier et je fus étonnée de l’ensemble avec lequel tout se faisait. Les démolisseurs détachaient de gros morceaux ; c’étaient particulièrement des sectaires en grand nombre et avec eux des apostats. Ces gens, en faisant leur travail de destruction, semblaient suivre certaines prescriptions et une certaine règle : ils portaient des tabliers blancs bordés d’un ruban bleu et garnis de poches, avec des truelles fichées dans la ceinture. Ils avaient d’ailleurs des vêtements de toute espèce ; il se trouvait parmi eux des hommes de distinction, grands et gros avec des uniformes et des croix (?), lesquels, toutefois ne mettaient pas eux-mêmes la main à l’ouvrage, mais marquaient sur les murs avec la truelle, les places où il fallait démolir. Je vis avec horreur qu’il y avait aussi parmi eux des prêtres catholiques.

Déjà toute la partie antérieure de l’église était abattue ; il n’y restait plus debout que le sanctuaire avec le saint Sacrement.

J’ai vu l’église de saint-pierre : elle était démolie, à l’exception du chœur et du maître-autel. »

 

« J’eus encore le tableau des démolisseurs s’attaquant à l’église de saint Pierre ; je vis encore comment, à la fin, Marie étendit son manteau au-dessus de l’église et comment les ennemis de Dieu furent chassés. »

 

« Mai 1823, j’ai eu de nouveau la vision de la secte secrète sapant de tous côtés l’église de saint Pierre. Ils travaillaient avec des instruments de toute espèce et couraient ça et là, emportant des pierres qu’ils en avaient détachées. Ils furent obligés de laisser l’autel, ils ne purent pas l’enlever. Je vis profaner et voler une image de Marie. »

 

« Je me plaignis au Pape et lui demandai comment il pouvait tolérer qu’il y eût tant de prêtres parmi les démolisseurs. Je vis à cette occasion pourquoi l’Église a été fondée à Rome ; c’est parce que c’est là le centre du monde et que tous les peuples s’y rattachent par quelques rapports.

Je vis aussi que Rome restera debout comme une île, comme un rocher au milieu de la mer, quand tout, autour d’elle, tombera en ruine. »

Les ruines dont se réfèrent cette vision ne sont pas matérielles, c’est-à-dire que l’on ne verra pas des bâtiments entiers s’écrouler. Ici, il est question d’un effondrement de toutes les lois naturelles et surnaturelles, civiles et religieuses sur lesquelles la civilisation chrétienne fut édifiée. Aujourd’hui, toutes ne sont pas renversées, mais toutes sont affaiblies, fracturées. Et lorsque tout s’effondrera, l’Église, figurée par le rocher romain, demeurera ferme devant le chaos et la dissolution du monde et se reconstruira sur cette base solide.

 

« Lorsque je vis les démolisseurs, je fus émerveillée de leur grande habileté. Ils avaient toutes sortes de machines ; tout se faisait suivant un plan ; rien ne s’écroulait de soi-même. Ils ne faisaient pas de bruit ; ils faisaient attention à tout ; ils avaient recours à des ruses de toute espèce, et les pierres semblaient souvent disparaître de leurs mains.

Quelques-uns d’entre eux rebâtissaient ; ils détruisaient ce qui est saint et grand et ce qu’ils édifiaient n’était que du vide, du creux, du superflu. Ils emportaient les pierres de l’autel et en faisaient un perron à l’entrée. »

Et c’est bien ce qu’il se passe aujourd’hui ! Dans l’ombre, avec ruse, on détruit l’Église. Tout cela est bien orchestré et fait avec un tel endoctrinement des masses que l’on ne voit rien.

 

« Je vis l’Église terrestre, c’est-à-dire la société des fidèles sur la terre, le troupeau du Christ dans son état de passage sur la terre, complètement obscurcie et désolée. Je vis les manquements et la décadence du sacerdoce, ainsi que leurs causes. Je vis les châtiments qui se préparent.

Les serviteurs de l’Église sont si lâches ! Ils ne font plus usage de la force qu’ils possèdent dans le sacerdoce.

Ah ! Si jamais les âmes réclament ce qui est leur dû par le clergé qui leur occasionne tant de pertes par son incurie et son indifférence, ce sera quelque chose de terrible !

Ils auront à rendre compte pour tout l’amour, toutes les consolations, toutes les exhortations, toutes les instructions touchant les devoirs de la religion, qu’ils ne nous donnent pas, pour toutes les bénédictions qu’ils ne distribuent pas, quoique la force de la main de Jésus soit sur eux, pour tout ce qu’ils omettent de faire à la ressemblance de Jésus.

Je vis des reliques jetées à l’aventure et d’autres choses du même genre. »

 

« J’ai eu une vision touchant les fautes innombrables des pasteurs et l’omission de tous leurs devoirs envers leur troupeau. Je vis beaucoup de bons et pieux évêques, mais ils étaient mous et faibles et le mauvais parti prenant souvent le dessus.

Tout cela m’a fait connaître que la récitation de la généalogie de Notre Seigneur devant le Saint Sacrement, à la Fête Dieu renferme un grand et profond mystère ; j’ai aussi connu par là, que de même que, parmi les ancêtres de Jésus-Christ, selon la chair, plusieurs ne furent pas des saints et furent même des pécheurs sans cesser d’être des degrés de l’échelle de Jacob, par lesquels Dieu descendit jusqu’à l’humanité, de même aussi les évêques indignes restent capables de consacrer le Saint Sacrement et de conférer la prêtrise avec tous les pouvoirs qui y sont attachés.

Je vis dans une ville, une réunion d’ecclésiastiques, de laïques et de femmes, lesquels étaient assis ensemble, faisant bonne chère et se livrant à des badinages frivoles, et au-dessus d’eux, un brouillard obscur qui aboutissait à une plaine plongée dans les ténèbres. Au milieu de ce brouillard, je vis Satan siéger sous une forme hideuse et, autour de lui, autant de compagnons qu’il y avait de personne dans la réunion qui était au-dessous. Tous ces mauvais esprits étaient continuellement en mouvement et occupés à pousser au mal cette réunion de personnes. Ils leur parlaient à l’oreille et agissaient sur eux de toutes les manières possibles. Ces gens étaient dans un état d’excitation sensuelle très dangereux et engagés dans des conversations folâtres et provocantes. Les ecclésiastiques étaient de ceux qui ont pour principe. »

 

« Comme il (Satan) parlait de son droit et que ce langage me surprenait beaucoup, je fus instruite que réellement il acquérait un droit positif quand une personne baptisée qui avait reçu par Jésus-Christ le pouvoir de le vaincre se livrait au contraire à lui par le péché librement et volontairement. »

 

« Je vis croître la tiédeur du clergé local, je vis un grand obscurcissement se faire. Alors la vision s’agrandit de tous côtés. Je vis partout les communautés catholiques opprimées, vexées, resserrées et privées de liberté. Je vis beaucoup d’églises fermées. Je vis de grandes misères se produire partout. Je vis des guerres et du sang versé. Je vis le peuple farouche, ignorant, intervenir avec violence. »

Ce qui est dit dans cette vision s’est déjà produit dans tout l’est de l’Europe où l’Église orthodoxe a été mise à mal, martyrisée, avilie et se poursuit dans les pays arabes où les chrétiens sont pourchassés, contraints à la conversion ou tués. Le martyre de l’Église commença donc par celle d’Orient avec la Révolution et se terminera en Occident.

 

« Je vis l’Église des apostats prendre de grands accroissements. Je vis les ténèbres qui en partaient se répandre alentour et je vis beaucoup de gens délaisser l’Église légitime et se diriger vers l’autre, disant :

— Là tout est plus beau plus naturel et mieux ordonné.

Je vis des choses déplorables : on jouait, on buvait, on bavardait, on faisait la cour aux femmes dans l’église, en un mot on y commettait toutes sortes d’abominations. Les prêtres laissaient tout faire et disaient la messe avec beaucoup d’irrévérence. J’en vis peu qui eussent encore de la piété et jugeassent sainement les choses. Tout cela m’affligea beaucoup.

Alors mon Époux céleste m’attacha par le milieu du corps comme lui-même avait été attaché à la colonne et il me dit :

— C’est ainsi que l’Église sera encore liée, c’est ainsi qu’elle sera étroitement serrée avant qu’elle puisse se relever.

Il (mon Époux céleste) me montra aussi dans des tableaux innombrables la déplorable conduite des chrétiens et des ecclésiastiques, dans des sphères de plus en plus vastes s’étendant à travers le monde entier et où mon pays était compris. C’était un tableau immense et indiciblement triste qu’il est impossible de décrire. Il me fut aussi montré qu’il n’y a presque plus de chrétiens dans l’ancien sens du mot. Cette vision m’a remplie de tristesse.

Je vis dans l’avenir la religion tombée très bas et se conservant seulement par endroits dans quelques chaumières et dans quelques familles que Dieu a protégées aussi des désastres de la guerre. »

 

 « 12 septembre 1820. Je vis bâtir une église étrange et au rebours de toutes les règles. Le chœur était divisé en trois parties, dont chacune était plus haute que l’autre de quelques degrés. Au-dessous était un sombre caveau plein de brouillard.

Sur la première partie, je vis traîner un siège. Sur la seconde un bassin plein d’eau. L’eau seule paraissait avoir quelque chose de sanctifié. Tous les sacrements ayant été rejetés ou profanés, seule demeurerait l’eau du baptême, en sorte que tous les “chrétiens”, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, pourraient entrer dans cette église. 

Tout dans cette église, était obscur, à contresens et sans vie : il n’y avait que dérision et que ruine. 

Toute l’Église sera-t-elle réduite à cette église ? Non Dieu merci ! L’Église authentique demeure.

Je vis dans le voisinage une autre église où régnait la clarté et qui était pourvue de toute espèce de grâces d’en haut. J’y vis les anges monter et descendre, j’y vis de la vie et de l’accroissement… »

 

« Et il apparut une nouvelle église dans laquelle ils se trouvèrent rassemblés. Cette église était ronde avec une coupole grise et tant de gens y affluaient que je ne comprenais pas comment l’édifice pouvait les contenir tous. C’était comme un peuple entier.

Cependant, elle (la nouvelle église) devenait de plus en plus sombre et noire (elle n’était au commencement que grise) et tout ce qui s’y faisait était comme une vapeur noire. Ces ténèbres se répandirent au-dehors et toute verdure se flétrit ; plusieurs paroisses des environs furent envahies par l’obscurité et la sécheresse et la prairie, à une grande distance, devint comme un sombre marécage.

Je vis alors plusieurs troupes de gens bien intentionnés courir vers un côté de la prairie où il y avait encore de la verdure et de la lumière. »

 

« Tout y est (dans cette fausse église) foncièrement mauvais ; c’est la communion des profanes. Je ne puis dire combien tout ce qu’ils font est abominable, pernicieux et vain. Ils veulent être un seul corps en quelque autre chose que le Seigneur.

Il s’est formé un corps, une communauté en dehors du corps de Jésus qui est l’Église : une fausse église sans rédempteur, dont le mystère est de n’avoir pas de mystère.

J’eus une vision où je vis les autres dans la fausse église, édifice carré, sans clocher, noir et sale, avec un comble élevé. Ils étaient en grande intimité avec l’esprit qui y règne. Cette église est pleine d’immondices, de vanités, de sottise et d’obscurité. Presque aucun d’eux ne connaît les ténèbres au milieu desquelles il travaille. Tout y est pur en apparence : ce n’est que du vide.

Elle est pleine d’orgueil et de présomption, et avec cela destructrice et conduisant au mal avec toute espèce de beaux dehors. Son danger est dans son innocence apparente.

Le plan est unique, mais que de voies concourent à son achèvement : ils font et veulent des choses différentes : en certains lieux leur action est inoffensive ; ailleurs ils travaillent à corrompre un petit nombre de gens savants, et ainsi tous viennent ensemble aboutir à un centre, à une chose mauvaise par son origine, à un travail et à une action en dehors de Jésus-Christ pour lequel seule toute vie est sanctifiée et hors duquel toute pensée et toute action restent l’empire de la mort et du démon. »

 

« Je vois les ennemis du Saint-Sacrement qui ferment les églises et empêchent qu’on l’adore, s’attirer un terrible châtiment. Je les vois malades et au lit de la mort sans prêtre et sans sacrement ».

 

 

Un corps incorruptible

À sa mort, le corps d’Anne Catherina Emmerich est resté un certain temps incorruptible. Le corps a été exhumé plusieurs fois et a été toujours trouvé intact ; ce phénomène n’est pas rare, beaucoup de saints présentent ou ont présenté cette grâce.

Anna Catherina Emmerich est morte le 9 février 1824 et a été enterrée le 13 février 1824. Durant trois jours, la sainte est restée sur son lit de mort et ne présentait aucun signe de pourrissement. Les joues étaient restées roses. Le 26 mars 1824, soit plus d’un mois après sa mort, le tombeau fut ouvert une première fois par le bourgmestre Moellmann en présence de plusieurs officiers de police, de deux fossoyeurs. Le corps fut retrouvé parfaitement intact, enveloppé dans un drap de lit, les joues encore roses, le visage détendu et souriant. Aucune trace d’un début de pourrissement du corps. Aucune mauvaise odeur ne s’échappait du corps. Les stigmates au niveau des pieds étaient intacts et saignaient. Ceux des mains n’ont pu être vus puisqu’elles étaient enveloppées dans le linceul.

Le tombeau fut rouvert le 6 octobre 1858 en présence de plusieurs personnes, dont le commissaire épiscopal Bernard Schweling et monsieur Cramer, le doyen de Dulmen. 

Le tombeau fut ouvert une troisième fois le 6 octobre 1858, ainsi que le rapporte la lettre suivante écrite à l’auteur par M. Krabbe, doyen du chapitre de Munster. Le bois du cercueil était pourri, disloqué, le corps était dans de la terre. Le corps présentait des signes de pourrissement. Il fut examiné par deux médecins. Normalement, il n’aurait pas dû y avoir la présence de chair sur les os après tant de temps passé sous terre.

On ne sait pas combien de temps le corps est resté intact sous terre. On ne sait pas à quel moment le corps a commencé à se décomposer, mais cela s’est passé après le 22 mars 1824.

 

 

Marie d’Ange

 

 

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