Amityville la maison du Diable, famille Defeo

L’affaire d’Amityville est l’une des affaires les plus médiatisées des États-Unis. La maison du Diable comme on la surnomme a beaucoup défrayé la chronique. Certains croient en une maison hantée par un esprit malfaisant qui aurait poussée un jeune garçon à tuer toute sa famille et une autre à la fuir. D’autres restent persuadés que toute l’histoire n’est qu’un immense canular mis en place par ceux qui voulaient se faire un maximum d’argent grâce au surnaturel. Alors, simple folie meurtrière et canular ou réelle possession et hantise démoniaque ?

 

La maison d’Amityville

La maison d’Amityville a été surnommée la « maison du Diable » à la suite de différents évènements morbides et macabres survenus entre l’année 1974 et l’année 1976 dont elle fut le témoin.

La demeure est située au 112 Ocean Avenue dans la petite ville côtière d’Amityville, sur Long Island à l’est de New York. Aujourd’hui, pour décourager les curieux, l’adresse a été modifiée. C’est une très belle bâtisse, construite dans les quartiers aisés d’Amityville en 1928. Son style colonial hollandais lui confère une belle allure, même si les lucarnes du dernier étage ont toujours été assimilées aux yeux du Diable. D’ailleurs, ces lucarnes ont été transformées en fenêtres standards par la suite. La bâtisse est construite sur quatre niveaux, dont la cave et le grenier et comporte six chambres, un grand salon, une grande salle à manger, une cuisine spacieuse, une véranda, trois salles de bain, une salle d’eau, un sous-sol entièrement aménagé, un garage deux voitures, une piscine chauffée et un grand hangar à bateau. Autant dire qu’elle a tout pour plaire excepté que dans la nuit du 13 novembre 1974, six personnes y trouvèrent la mort.

 

 

La famille DeFeo

En 1965, la famille DeFeo achète et s’installe dans la maison d’Amityville. La famille est composée de Ronald DeFeo Sr, le père, Louise la mère, Ronald Jr surnommé « Butch » l’aîné de la famille, Dawn l’aînée des filles, Allison, Mark et John. Tous ont été assassinés par Ronald Jr dans la nuit du 13 novembre 1974 à 3 h 15 du matin par balles, sans qu’aucun voisin ait entendu le moindre coup de feu et, chose plus bizarre encore, sans qu’aucun membre de la famille ait entendu les coups de feu. En effet, chacun des enfants et les parents ont été retrouvés dans leurs lits respectifs, tués dans leur sommeil par Ronald Jr, sans qu’aucun d’entre eux se soit réveillé. Troublante affaire.

Il est 18 h 35 le 13 novembre 1974 lorsque la police reçoit un appel téléphonique d’un certain Joey Yeswit leur disant qu’un jeune homme répondant au nom de Ronald DeFeo Jr a surgi dans son bar affolé en criant que toute sa famille avait été assassinée. Accompagné de Ronald Jr et d’autres personnes, Joey Yeswit se rend sur les lieux du drame et constate les meurtres. Les policiers mettront dix minutes à se rendre sur place pour découvrir les six corps ensanglantés gisant sur leur lit.

 

 

Ronald DeFeo Sr

A reçu deux balles dans le dos qui sont entrées par le cou et ont traversé les reins et la colonne vertébrale. D’après l’autopsie, il n’est mort qu’au bout de quelques minutes après avoir reçu les balles et a tenté de se déplacer. Ronald DeFeo Sr était considéré comme un homme tranquille et travailleur. Il était directeur général de La Brigante-Karl Buick Concession à Brooklyn. C’était un homme juste qui aimait beaucoup les enfants et qui leur donnait beaucoup d’amour. Mais d’après Ronald Jr, son père le battait souvent et il ne s’entendait pas avec lui. Un peu avant le meurtre, les deux hommes ont eu une violente altercation et Ronald Jr a été vu par ses deux frères avec la lèvre ouverte. Le jour du meurtre, le père de famille avait porté son fils, Mark, chez le médecin victime d’une blessure lors d’un entraînement au football.

 

 

Louise DeFeo

A reçu deux balles, une qui est entrée et sortie par le poignet gauche, l’autre qui a transpercé le diaphragme, la cage thoracique et le foie. D’après l’autopsie, elle mettra plus de 10 minutes à mourir et sera trouvée proche de la porte de la chambre.

On ne sait pas grand-chose à propos de Louise, mis à part qu’elle a été accusée par Ronald Jr d’infidélité. Mais rien n’a été prouvé.

 

 

Dawn DeFeo

A reçu une balle à bout portant au niveau du bas du cou qui est ressortie par l’oreille gauche. Elle avait 18 ans.

Dawn a été décrite comme une jeune fille croyante et pieuse. Mais, il semblerait qu’elle avait des rapports incestueux avec son grand frère depuis leur arrivée dans la maison. Plusieurs fois, elle avait confessé cette faute grave et chaque fois qu’elle rentrait chez elle, elle ne pouvait s’empêcher de recommencer. Dawn et Ronald Jr étaient très complices et partageaient beaucoup de choses. Un jour, Dawn avait même donné son urine à Ronald Jr qui devait passer un test de dépistage demandé par le père de famille. Le jeune homme n’a pas été inquiété alors qu’il était accroc à l’héroïne.

 

 

Allison DeFeo

A été réveillée au moment où Ronald Jr est entré dans sa chambre et a juste eu le temps de voir le fusil avant de recevoir une balle en pleine tête qui la tuera sur le coup. La balle est ressortie par l’arrière du crâne, a rebondi sur le mur. Les enquêteurs la retrouveront sur le plancher, près du lit de la jeune fille.

Allison avait 13 ans au moment des faits. Elle a été décrite, par les camarades de son école, comme une jeune fille calme et réservée. Allison ne supportait pas les éternelles disputes entre son père et son grand frère et s’enfermait toujours dans sa chambre pour ne rien entendre.

 

 

Mark DeFeo

A reçu un tir à bout portant. Il avait 12 ans au moment des faits. Le jour de la fusillade, Mark avait été victime d’un grave accident alors qu’il s’entraînait au football. Ses jambes avaient été plâtrées et il se déplaçait en fauteuil roulant. Même s’il avait entendu les coups de feu, il n’aurait pas pu fuir.

Mark a été décrit comme un jeune adolescent violent. Depuis son arrivée dans la maison, il se querellait sans cesse avec John, son petit frère. Tout acte de violence semblait l’attirer. La veille du meurtre, il avait surpris son père et Ronald Jr se disputer dans la cave et avait vu son frère revenir du sous sol la lèvre entaillée.

 

 

John DeFeo

A reçu un tir à bout portant. Il avait 7 ans au moment des faits.

Tout comme Mark, John était un garçon calme jusqu’à son arrivée à la maison où il n’arrêtait pas de se disputer avec son frère. Du haut de ses 7 ans, le jeune garçon semblait basculer chaque jour un peu plus dans la violence. La veille de la fusillade, il était avec Mark en train d’espionner son père et Ronald Jr dans la cave.

 

 

Ronald DeFeo Jr

Est né le 26 septembre 1951. Avait 23 ans au moment des faits. Est surnommé « Butch ». Ronald DeFeo Jr était devenu un garçon solitaire et renfermé depuis son arrivée à Amityville. C’était un drogué à l’héroïne qui aimait passer son temps à regarder des émissions violentes à la télévision. Il se disputait sans cesse avec son père. En réalité, Ronald Jr était un jeune adulte mal dans sa peau, en conflit avec le monde entier, la risée de ses camarades de classe. Il n’aimait ni son père, ni sa mère, ni ses frères et sœurs et détestait par-dessus tout Shaggy, le berger allemand de la famille. Pour fuir son univers sordide, il s’était enfermé dans celui de la drogue.

Le jour de la fusillade, il regardait « Castle Keep » à la télévision, une émission violente où des coups de feu sont régulièrement tirés. Il avait l’habitude de pousser le son de la télévision à fond. À la fin de l’émission, il prend le fusil de chasse de son père et assassine froidement tous les membres de la famille, un par un, ne laissant aucun survivant. Lors de son interrogatoire, il donnera plusieurs versions des faits, dont celle où il dit avoir été aidé par un ami et Dawn. Il dira aussi avoir demandé à Dawn de se recoucher alors que la jeune fille lui demandait ce qu’il se passait. Après avoir assassiné tous les membres de sa famille, le jeune homme aurait pris le temps de ramasser toutes les douilles, de se changer, de jeter le fusil dans les baies, son étui et les autres cartouches dans une bouche d’égout avant de déjeuner.

Lors de son interrogatoire, il dira avoir passé la nuit chez ses parents, mais, ne trouvant pas le sommeil, être parti au début de la nuit pour travailler. Il prétendra avoir passé sa journée à bosser et à avoir tenté de joindre ses parents en vain et qu’inquiet, il se serait rendu au domicile de ses parents et avoir trouvé toute sa famille morte. Mais ses dires sont emplis de contradictions qui amènent les enquêteurs à le considérer comme suspect.

Pour sa défense, il plaidera la folie lors de l’audition préliminaire du 22 septembre 1975 et dira avoir entendu des voix lui ordonnant de tuer toute sa famille. Il aurait entendu le Diable lui dire « tue-les » et « attrape-les ». Ronald Jr se montrera particulièrement agressif et violent. Il tentera à plusieurs reprises de mettre le feu dans sa cellule et de se suicider. Il dira, chaque fois, qu’il est poussé par le Diable.

Les enquêteurs ont trouvé un carnet lui appartenant dans lequel deux mots sont écrits en boucle et rayés compulsivement. Il s’agit du mot « KATCHEM » qui comporte deux fautes d’orthographe, qui aurait dû s’écrire catch’em et qui est la compression de catch et them qui signifie attrape-les. Ainsi que du mot « KILLEM » qui est la compression de kill et them, qui aurait dû s’écrire kill’em qui signifie tue-les. On pourrait croire que ces deux mots gribouillés avec force sur le carnet sont l’œuvre d’une ou plusieurs personnes étrangères apprenant l’américain. Ces mots sont d’autant plus troublants que l’écriture n’est pas celle de Ronald Jr et que ce dernier est un jeune diplômé qui ne ferait pas de telles fautes d’orthographe.

Toujours est-il que Ronald Jr sera déclaré coupable le 21 novembre 1975 et condamné par le juge Thomas Stark le 4 décembre 1975 à 6 peines de prison consécutives, d’une durée de 25 ans chacune, pour les 6 inculpations de meurtre. L’affaire est classée par les scientifiques qui refusent d’y voir autre chose qu’une folie meurtrière. Aujourd’hui, Ronald Jr est toujours incarcéré à la prison de Green Haven dans la ville de Beekman dans l’État de New York et aucun de ses nombreux appels n’a abouti.

 

 

Les conclusions de l’enquête

Plusieurs faits troublants ont été trouvés durant l’enquête :

  • Les voisins n’ont entendu aucun bruit de coup de feu. Mais les experts ont apporté des preuves de la bonne insonorisation de la maison. De plus, pendant toute la durée de la fusillade, le chien de la famille aboyait très fort. Rappelons qu’il s’agissait d’un fusil et que la détonation devait être, par conséquent, très bruyante.
  • Aucun membre de la famille ne s’est réveillé après le premier coup de feu : là aussi, une explication fut trouvée. On pense que comme Ronald Jr regardait une émission où l’on entendait des coups de feu et que, comme le son de la télévision était monté au maximum, les membres de la famille n’ont pas fait la différence avec les vrais coups de feu. La mère de famille a bien été réveillée par la première détonation, puisqu’elle a tenté de se déplacer et qu’elle a été retrouvée près de la porte de sa chambre. Quant aux enfants, ils étaient dans leur lit respectif, dans leur maison et se sentaient en sécurité.
  • L’autopsie a révélé que les DeFeo n’ont pas été drogués.
  • Rappelons que le père et le fils s’étaient disputés la veille de la fusillade. Cette dispute aurait pu mettre Ronald Jr. dans un tel état de colère qui l’aurait poussé à tuer toute sa famille. Mais pourquoi s’en est-il pris à sa mère et à ses frères et sœurs alors qu’il était en colère seulement contre son père ? 

À la demande de l’avocat de la défense William Weber, une enquête a été ordonnée dans la maison afin de localiser une puissance susceptible de faire perdre la raison à son client. En effet, le parapsychologue Hans Helzer a confirmé l’existence de champs électromagnétiques dans la maison, ondes qui justifieraient qu’aucun membre de la famille n’ait entendu les coups de feu et que Ronald ait perdu la raison.

Un enquêteur a pris, quelque temps après la fusillade, une photo troublante de la demeure, où l’on voit une silhouette ressemblant étrangement à l’un des deux enfants Defeo.

La maison a été rapidement mise en vente pour la modique somme de 80 000 dollars. Comme pour effacer les meurtres, elle fut repeinte en blanc. Ce sont les Lutz qui l’achetèrent et qui se trouvèrent confrontés à leur tour à différents phénomènes paranormaux. Pour lire leur histoire et connaître toute la vérité sur la fameuse maison d’Amityville, rendez-vous au deuxième article consacré à cette maison démoniaque.

 

 

Marie d’Ange

 

Sources : wikipedia.org, paranormal-info.fr, javarome.free

Pour aller plus loin

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6 commentaires sur “Amityville la maison du Diable, famille Defeo

  1. […] de fantômes, un peu comme la maison d’Amityville aux États-Unis à la différence que la maison d’Amityville existe encore […]

  2. […] Pour en savoir plus sur cette histoire, je vous invite à lire l’article concernant la famille Defeo. […]

  3. […] massacres… Cela ne vous rappelle pas une autre histoire du même genre ? Non ? Celle d’Amityville et de la famille Defeo. Ronald Jr Defeo avait assassiné froidement en une nuit toute sa famille, sans que personne se […]

  4. […] les deux articles relatant de cette histoire, je parle de l’enquête d’Ed et Lorraine Warren. Je n’ai jamais […]

  5. […] connaît la célèbre maison d’Amityville réputée hantée par une présence démoniaque ou la ferme d’Harrisville hantée par une […]

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